Dalida Carelle Diop
Seulement quelques semaines et je suis épuisée. J'ai trouvé plusieurs dossiers en stand bye dont je devais m'occuper ce qui me pousse à rentrer tardivement. Je jette un coup d'œil à ma montre, 20 heures, il est temps que je rentre, je suis sûre que tout le monde a quitté l'entreprise. Je ne suis pas véhiculée, il va me falloir prendre un taxi, c'est chiant !
Je range mes affaires et me dirige vers l'accenseur, les couloirs sont sombres sûrement que la sécurité croyait qu'il n'y avait plus personne. Je farfouille dans mon sac à la recherche de mon téléphone pour m'éclairer quand je percute quelqu'un à plein fouet et pas de bol, c'est monsieur mon patron encore !
Quelle poisse !
- Vous aimez bien télescoper les gens à ce que je vois ! Une fois, ça va, mais deux fois, cela devient une mauvaise manie mademoiselle Diop.
- Mhhh désolée monsieur ! Couiné-je.
J'ai une grande bouche, mais cet homme m'intimide, je perds mes mots quand je me retrouve face à lui. Pire je dois souvent lui faire des comptes rendus devant ses associés, il ne manquerait plus que je me mette à balbutier quand ça arrivera. Force est de constater que je dois me ressaisir, je ne dois pas le laisser avoir cette emprise sur moi.
Reprends-toi Dali et immédiatement !
- Il se fait tard, êtes vous véhiculée ?
- Non monsieur ! Je prend...
- Je vous dépose ! Me domme-t-il, avant de se diriger vers les ascenseurs sans m'avoir laissé le temps de terminer ma phrase, comme un ordre quoi. Et puis moi et lui dans une voiture ? Je vais faire un malaise, c'est sûr. Non, je ne peux pas accepter.
Je presse le pas afin de lui dire poliment que je peux me débrouiller, mais il ne me laisse même pas placer un mot et comme s'il lisait dans mes pensées, il me dit :
- Pas la peine de me contredire, car je ne vous écouterez pas. Je vous conduirai chez vous. Adjugé, vendu !
Que dire après ça ? Je le suis piteusement comme une petite fille qui s'apprête à être grondée.
Une fois monté, après avoir enregistré mon adresse dans le GPS, il m'ordonne d'attacher ma ceinture et démarre non sans m'avoir lancé un dernier regard.
- Parle-moi de toi, s'exclame-t-il brusquement.
Ah ! Nous sommes passés au tutoiement, il est trop bizarre.
- Il n'y a pas grand-chose à dire, simplement, que je suis Dalida Carelle Diop 23 ans titulaire d'un master en communication d'entreprise. Je vivais en Côte d'Ivoire avec ma mère avant d'avoir rejoint mon père et mes frères ici. Et euh... Je suis passionnée de cuisine et de lecture. Voilà ! C'est un peu ça dans les grandes lignes, déblatéré-je.
Je n'aime pas parler de moi, je ne sais pas trop quoi répondre quand on me pose cette question.
- Moi, c'est El'hadj Nabil Sarr, 32 ans et chef d'entreprise. J'ai juste une petite sœur qui vit avec mes parents. J'ai pris mon indépendance depuis belle lurette et je suis simplement passionné par mon travail, dit-il mécaniquement.
Je commence à me sentir à l'aise, je veux dire s'il me fait la conversation, c'est qu'il n'est pas aussi froid comme sa personne laisse paraître non ? Une question me brûle les lèvres, je veux satisfaire ma curiosité en lui demandant s'il est en couple, mais je sais que je n'en ai pas le droit, c'est une question déplacée, il ne faut pas que je dépasse les limites. Je décide donc d'orienter le sujet sur sa vie professionnelle.
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Le Pouvoir De L'amour
Roman d'amour« Tu es mon oxygène » Dalida décide de quitter sa belle Côte d'Ivoire où elle est née et a grandi pour s'installer à Dakar auprès de son père et de ses frères. Au détour d'une ruelle, sa vie changea. El'hadj est un homme d'affaires accompli qui s'e...