Le Pouvoir De L'amour

Chapitre 30

Dalida Carelle Sarr

- Non, tu ne rêve pas Carelle ! Réplique-t-il avec un rictus sur les lèvres. Tu n'as pas changée, tu es toujours aussi belle !

Et lui donc, il est toujours le même avec cette tignasse qu'il traîne depuis. J'aimais jouer avec ses cheveux, c'était agréable au touché et ça me relaxait d'une certaine manière, mais il s'agit maintenant du passé. Je suis tellement surprise par sa présence que je ne trouve rien à dire si ce n'est que le fixer.

Il faut que je me bouge, je n'aimerais pas qu'El'hadj le trouve ici.

- Qu'est-ce que tu fais là ?

- Je suis là pour toi, répond-il nonchalamment.

- Je ne comprends rien là. Aux dernières nouvelles, tu étais au USA et là par magie tu te retrouves devant chez moi tout souriant juste avec pour excuses, je suis là pour toi. Tu te fiches de moi ?

- Calme-toi Carelle, je sais que je te dois des explications et c'est l'une des raisons de ma présence. Il faut qu'on discute et longuement.

Comme si j'avais des choses à lui dire. En fait, les ex sont des sorciers quoi, quand tu es bien et heureuse dans une relation, y a toujours un qui débarque. Sauf que dans la vie, premier Gaou n'est pas Gaou, c'est deuxième Gaou qui est gnata. En d'autres termes si tu t'es faits avoir une fois, c'est acceptable, mais deux fois, c'est que tu es tout simplement bête.

- Madame, tout va bien ? Me demande le gardien qui arrive à notre niveau.

- Oui oui, tout va bien ne t'en fais pas ! Tiens s'il te plaît fait rentrer la voiture, je me charge du monsieur, il hoche la tête et s'en alla.

- Comment as-tu sus où j'habitais ? Le questionné-je toujours décontenancée.

- Je t'expliquerai tout une fois que tu m'aura donné l'occasion de te parler.

- On parle déjà non ?

- Pas comme ça Carelle, invite moi à entrer quand même.

Lui entrer ici ? C'est ma mort, qu'il cherche.

- Je ne peux pas t'inviter à entrer, je suis désolée !

- Pourquoi ? C'est moi Carelle même avec ce que tu sais, tu ne peux pas me traiter comme un étranger, dit-il tristement.

- Je ne te considère pas comme un étranger, Alexis, je suis mariée, tu comprendras que je ne peux pas inviter mon ex dans la maison de mon époux. Je l'observe reculer sous le poids de mon aveu. Il me semble qu'il ignorait mon statut matrimonial.

- QUOI ?! S'égosille-t-il dépité.

- Tu es venu jusqu'ici sans le savoir ?

- Ce n'est pas possible ! Je n'ai pas tout perdu à ce point, je le hais, je le hais tellement, se murmure-t-il à lui-même en attrapant ses cheveux.

- Alex ? Ça va ?

- Non, rien ne va dans le bordel qu'est devenue ma vie depuis que j'ai pris ce foutu avion. Je m'étais accroché à l'espoir de te retrouver et là, j'apprends que tu es mariée ? Tu as laissé un autre homme t'épouser Carrel ? Tu m'as oublié à ce point ?

Non mais et puis quoi encore, apparemment, il a perdu la mémoire, je vais me faire le plaisir de lui rappeler ce qu'on s'était dit.

- Je ne te devais rien, tu as oublié cette conversation qu'on avait eue cette nuit ? Je ne te devais rien Alexis, tu m'as dit de faire ma vie, parce que tu ne voulais pas l'hypothéquer pour un avenir incertain et s'il te plaît je n'aimerais pas que mon mari quitte au travail et qu'il te trouve ici. S'il te plaît, rentre chez toi !