Chapitre 43

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Khady Faye

"J'ai besoin de vous parler urgent !"

Quelques minutes, plus tard, sa réponse arrive.

" Trouve-moi au bar et tout de suite."

Je suis retourné chez tante Leïla après que la cinglée m'ait mise dehors. Je ne suis plus en mesure de mettre le feu dans le ménage maintenant que je suis à l'extérieur. Il faut que j'en parle à la dame, c'est pourquoi j'ai demandé cette entrevue.

Je descends du taxi et entre dans le bar. C'est maintenant la deuxième fois que je viens ici dans la même optique. Je me demande bien à qui appartient cet endroit, je trouve qu'elle y prend trop ses aises.

- Bonsoir, dis-je à son encontre. Elle est en compagnie d'un homme séduisant.

- Viens en aux faits !

- Tu es très mal polie, je me suis déplacée jusqu'ici, la moindre des choses que tu puisses faire, c'est de d'abord me servir la même chose que tu bois. Elle lève les yeux au ciel avant de demander au barman de me servir un verre.

- Mhhh ! Tu en es à combien de verre ? Demandé-je ?

- Est-ce que je m'intéresse à la culotte que tu as portée aujourd'hui ?

- Oh, ça va ! Ce n'est pas mon problème, j'ai compris. L'homme ne fait que sourire en caressant sa barbe. C'est la première fois que je le vois.

- Tu le mates trop. Quoi ? Tu veux qu'il te mette dans son lit ?

- Ce n'est pas de refus ! Mais après n'est-ce-pas beau gosse ?

- Quand tu veux ma jolie.

- Parce que je ne te suffis plus ? Lui demande t-elle dur un ton de reproche.

- Parce que je te suffis à toi ? Nous savons bien tous les deux que la réponse est non alors range tes griffes ma poupée.

- Bon mes amis, je ne suis pas là pour vos querelles de couple. Dalida m'a foutu dehors.

- Nous ne sommes pas tes am... Attend quoi ?

- Tu m'as bien entendu, c'est le son qui ne t'a pas plu.

- Ça oui le son ne me plaît pas. Comment t'es tu arrangés pour que ma sœur te dégage de chez elle ?

- Oh ! C'est ta sœur ? Attends en fait, j'ai croisé pire que moi quoi. Tu veux te faire le mari de ta sœur ? M'insurgé-je avant d'éclater de rire. L'effet El'hadj, il a même réussi à séduire deux sœurs.

- Je t'interdis de parler de ce dont tu ne sais pas. El'hadj était à moi avant qu'elle ne me le pique et si toi, tu n'étais pas si bête tout les plans que je t'ai confiés auraient marchés comme sur des roulettes, mais non tu es bien trop bête pour réussir quoi que ce soit. Avec une alliée comme toi on arrive franchement à rien. En matière de bêteté tu rivalises clairement avec un mouton.

- Ne me parle pas ainsi, je te rappelle que j'ai réussi à la séparer de tata Leïla et en plus si toi tu étais si maligne madame Einstein tes plans auraient marchés. Mais tu as eu besoin d'une bête alors nous sommes deux bêtes ma chérie où je dirais deux moutons.

L'autre éclate de rire face à la scène que nous lui offrons.

- Ça va mes poulettes, on se calme ! L'heure n'est pas aux disputes. Khady explique nous plutôt ce qui s'est passé.

Je sirote mon verre lentement le temps que la saveur inonde mon palais sous le regard meurtrier de madame Einstein, mais je m'en moque.

- Ahhh, la bière est bien fraîche ! Bon Dalida était sortie, je l'avais vu se disputer une voiture avec El'hadj. Deux heures après, j'ai voulu le voir dormir, tu sais comme il est beau. Je me suis posé la question à quoi ressemble ce bel homme quand il est endormi ? J'ai donc ouvert la porte sans faire un bruit. T'aurais dû voir miam il était juste en boxer noir torse-nu, ça m'a excité, je voulais le toucher, sentir ses muscles virils alors je me suis glissée à ses côtés. J'étais tellement bien que je me suis endormie avant qu'une douleur au crâne ne me réveille.

Le Pouvoir De L'amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant