Chapitre 18 : Bonjour liberté

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Ariane déambulait dans les rues de Rome avec un grand sourire sur le visage. Elle n'avait pas adopté la robe mais bien un basique jean plus pull.
Gabriel lui tenait la main et la regardait s'extasier devant chaque chose. La jeune femme était déjà venu à Rome mais elle était toujours aussi amoureuse de cette ville.

Ils prirent quelques photos et un touriste proposa de prendre une photo du couple devant la fontaine si célèbre de la ville. Évidemment, ils avaient accepté et s'étaient promis de faire développer tout ça en rentrant.

Le duo s'était maintenant arrêté dans un café pour se réchauffer de la fraîcheur de l'automne italien.
Ils commandèrent tous deux un café et se regardèrent ensuite, un peu gênés.

— Alors, débuta Ariane. Tu repars demain, c'est ça ?

— C'est ça, mon avion décolle à sept heures du matin pour New York. Après ça, je vais commencer ma tournée mondiale dans les exploitations et aussi convaincre les employés qu'ils sont estimés. À côté de ça, mon père va se rapprocher des multinationales dans l'environnement pour espérer acquérir quelques parts du marché.

La brune hocha la tête et se mit à jouer avec sa serviette, pensive. Elle avait un peu peur de se retrouver seule tout à coup mais dans un autre sens, elle était excitée à l'idée de mener sa vie comme elle l'entendait.

— Ça sera le début de la liberté pour toi, sourit Gabriel.

— C'est justement ce que j'étais entrain de me dire. Plus de Natalie dans les pattes.

Le garçon se mit à rire avant de retrouver son sérieux.

— Tu m'accompagneras à l'aéroport ?

Ariane l'observa un instant, dubitative. Pourquoi voulait-il qu'elle l'accompagne ?

— Pour la voiture, précisa Gabriel avec précipitation. Ça évitera de la laisser sur le parking de l'aéroport et comme ça, tu pourras l'utiliser. Tu sais conduire, pas vrai ?

— Oui bien sûr, répondit-elle. J'ai eu le permis de conduire à mes dix-huit ans. Je viendrai avec toi alors.

La jeune femme était perplexe vis à vis de cette excuse puisqu'il aurait parfaitement pu y aller en taxi ou avec un chauffeur. Elle ne voulait pas trop y réfléchir et oublia ce détail pour le reste de la journée.

Le soir venu, le couple s'engouffra dans le premier taxi venu et prit la direction de l'aéroport. Malgré le fait que Gabriel ait un peu ralenti le rythme, ils avaient passé un bon après-midi.

Ariane s'était muré dans son silence pendant tout le trajet, ce qui avait un peu perturbé son époux. Il se fit ensuite la réflexion qu'elle se préparait sans doute au retour imminent à Paris.

C'était d'ailleurs le cas mais en plus de ça, Ariane était presque énervée contre elle en ressentant une certaine tristesse à l'idée qu'il parte. C'était complètement stupide puisqu'elle ne ressentait strictement rien pour lui. Elle avait sûrement dû s'habituer à sa présence.

L'avion décolla à l'heure pour le plus grand bonheur de ses passagers. Chacun tentait de s'occuper durant les deux heures à venir. Ariane en profita pour dormir ou du moins, faire semblant de dormir. Elle avait besoin de réfléchir un peu. Ils s'étaient embrassés et il lui avait demandé de l'accompagner à l'aéroport le lendemain. Quelle était la signification de tout ça ?
Au bout d'une heure d'intense réflexion, Ariane laissa tomber. De toute façon, il partait pour cinq ans et après, ils allaient divorcer. Elle allait peut être le voir entre deux pour les grandes occasions. Ça ne servait à rien de se torturer les méninges. Pas vrai ?

Doux sacrifice Où les histoires vivent. Découvrez maintenant