Le dimanche arriva bien vite, même trop vite selon Ariane.
— Tu as tellement de chance, annonça sa mère avec émotion. Cette bague est d'une beauté incroyable.
— Tu me le répètes depuis deux jours maintenant. Même Hugo s'est moins extasié dessus que toi. Tu as oublié que c'était un faux mariage ?
— Ce que tu peux être désagréable, souffla la femme.
— Je sais. Tu veux bien me laisser m'habiller maintenant ?
Ariane n'avait toujours pas pardonné à ses parents de l'embarquer dans un mariage arrangé. Il lui était peut être favorable, elle serait tout de même connu comme la femme de Gabriel Connor désormais et plus seulement comme l'héritière de la Banque Strauss.
Une fois seule, la brune retira son peignoir de bain et se vêtit d'une robe pailletée dorée. Elle était moulante et arrivait à ses chevilles.
— Je te déteste maman, pesta la jeune femme en tentant de respirer dans cet instrument de torture féminine.
Ariane se fit un maquillage léger, enfila quelques bijoux dont la fameuse bague et quitta sa chambre en refermant les pans de son impair.
— Tu es très belle mon poussin, sourit le père.
— Merci papa. On devrait y aller avant d'être en retard.
La famille Connor avait loué le Grand Palais pour l'occasion. Le lieu avait beau être gigantesque, il y avait une foule d'invités dont tous les associés de la Banque Strauss ainsi que ceux du Groupe Connor. Finalement, la place était limitée.
Gabriel arriva en même temps qu'eux suivi de son père. Les deux fiancés se saluèrent rapidement et firent leur entrée au bras l'un de l'autre. Des applaudissements se firent entendre sur leur chemin. Ils s'arrêtèrent sur l'estrade et offrirent un faux sourire heureux aux convives.
Richard et Christian s'avancèrent sur le devant de la petite scène improvisé.
— Bonjour à tous ! commença l'homme Connor. Nous sommes ici pour célébrer les fiançailles de nos deux enfants : Ariane Strauss et Gabriel Connor. Merci d'être parmi nous et profitez bien de la soirée.
Ariane fit une petite révérence en souriant et entama la première danse avec son fiancé.
— Cette soirée s'annonce très très longue, soupira Gabriel en exécutant parfaitement les pas de la valse.
— Arrête de râler et essaie de sourire. Ces idiots ont tous le regard braqué sur nous.
Pour toute vengeance, le jeune homme lui pinça la hanche. Elle étouffa un couinement et le gratifia d'une œillade meurtrière.
— Et bien ! Tu n'as pas l'air de la fiancée la plus heureuse du monde à cet instant précis. Fais attention, ils regardent ! rit le brun.
— Tu es vraiment détestable.
La mélodie masqua le rire du danseur qui se délectait de l'expression coléreuse de sa partenaire.
Ariane profita d'un silence entre eux pour admirer le décor féerique des lieux. Le sol était d'un blanc immaculé en harmonie avec la décoration claire du Grand Palais.
Le faible éclairage donnait un aspect intime à cette réception qui comptait pourtant plusieurs centaines d'invités.— Au fait, quelle est ta relation avec le bras droit de ton père ? demanda Gabriel en détaillant lui aussi les lieux.
Ariane cacha sa surprise tant bien que mal. Damien ? Quel était le soucis ?
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Doux sacrifice
RomanceElle avait soif de liberté et pourtant Ariane avait un destin tout tracé. Héritière d'une grande banque d'investissement, sa vie n'avait rien de banale. Son dix-neuvième anniversaire arriva et avec lui une grande nouvelle : un mariage arrangé. Deux...