Chapitre 31 : Conséquences et tristesse

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Le lendemain, Ariane se réveilla dans un brouillard cotonneux. Elle peina à se souvenir de la veille et décida d'enfoncer sa tête encore plus dans la couette. Elle ressentait une douce quiétude.

— Est-ce que tu es déjà réveillée ? demanda une voix à côté d'elle.

Ariane sursauta si vivement qu'elle se cogna contre la tête de lit.

— Bon sang ! Ça fait mal !

Un léger rire se fit entendre.

— Sans aucun doute. Heureux de voir que tu n'es toujours pas du matin.

La jeune femme se frotta le crâne tout en papillonnant des yeux.

Peu à peu, la lumière ne l'éblouit plus et ainsi, elle put distinguer l'intrus dans son lit. Enfin... ce n'était peut-être pas son lit à proprement dit.

Gabriel se tenait à côté d'elle, un sourire d'ange sur le visage.

Ariane le dévisagea quelques secondes.

Ses joues s'empourprèrent au fur et à mesure, presque jusqu'à ce qu'elle devienne une digne tomate sur un étalage de supermarché.

Bon sang ! Ils avaient couché ensemble !
Pire, c'était elle qui avait poussé au drame.

Qu'est-ce qui avait bien pu lui prendre ?

Certes, elle était déboussolée par la proposition de Michael mais tout de même ! C'était tellement irresponsable de sa part... Il était revenu depuis à peine une semaine et il finissait déjà dans son lit ?

Où est-ce qu'elle avait bien pu perdre sa raison ?

— Tu as l'air horrifié, souligna Gabriel en s'allongeant sur le dos. Tu regrettes ?

Il y avait eu une légère hésitation dans son ton.

— Je ne sais pas ce qui m'a pris, avoua Ariane.

— Tu n'as pas aimé ?

Si ! Bien sûr que si ! Cela avait été la meilleure nuit de toute sa vie. Et elle n'en avait pas connu beaucoup.

Le temps qu'elle se fasse cette réflexion, Gabriel eut un mouvement de recul. Il était blessé.

— Tu n'as pas aimé. Parfait. Je ne pensais pas que ces années avaient été aussi fatales pour moi.

Ariane sursauta et attrapa son bras alors qu'il allait sortir du lit. Par ses aïeux, il était encore nu.

— Non, ce n'est pas ça ! C'était... J'ai adoré.

Il la dévisagea d'un air suspicieux.

— Bien. Alors qu'est-ce que c'est ?

— Tu n'appréhendes pas les conséquences, toi ?

— Quelles conséquences ? Tu es ma femme. Ce que nous avons fait est naturel.

— Des conséquences sur notre quotidien, sombre idiot ! Nous avons couché ensemble ! C'est largement au-delà de ce qui était prévu.

Gabriel secoua la tête, un air amusé sur le visage cette fois. C'était donc ça ? Elle craignait que ça ait changé quelque chose entre eux. Il lui avait avoué son attirance hier. Rien que ce fait avait déjà bouleversé les choses.

— Respire, Ariane. Ce n'est pas parce que j'ai gouté que je vais m'empiffrer.

La brune rougit violemment et lui envoya son coussin en pleine tête. Gabriel éclata de rire et enfila un caleçon.

— Tu es une bête ! s'exclama Ariane en remontant la couverture jusqu'à son menton.

Elle se sentait atrocement vulnérable tout à coup.

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