La semaine suivante était une semaine de folie. Il fallait clore tous les préparatifs en sept jours. Que ce soit la salle, l'église, la mairie, la robe, les fleurs, le buffet ou les invités, tout devait être fait.
Ariane en avait le tournis et c'est de mauvaise grâce qu'elle avait accepté de sécher certains cours pour pouvoir tout faire dans le délai.
Pour ne rien faciliter, Gabriel était parti avec son père au Moyen Orient pour affaire. La jeune femme devait donc tout gérer toute seule. On était aujourd'hui vendredi et nombre de choses restaient à faire.— À ton avis chérie, l'interpella sa mère. Gabriel va préférer des serviettes de table blanc cassé ou blanc coquille d'œuf ?
Ariane ne savait déjà pas faire la différence alors Gabriel, il ne fallait pas trop en demander.
— Il a dit de se fier à mon choix pour toutes les décisions à prendre. Je te fais confiance sur ce terrain là.
— Ça sera blanc cassé alors, trancha la mère. Ce garçon est vraiment une crème.
— Si tu le dis.
Natalie posa les échantillons de couleurs sur la table basse et posa un regard tendre sur son enfant. Elle n'avait pas l'habitude des démonstrations d'affection envers ceux qu'elle aimait mais la femme était fière de sa fille.
— Ne t'inquiète pas trop, Ariane. Tu es forte et tu t'adaptes vite à toutes les situations. Même si Gabriel n'est pas présent pour t'épauler, tu t'en sortiras avec brio.
La future mariée la remercia d'un sourire sincère et continua de faire la liste des invités. Le bip de l'ascenseur se manifesta, signalant l'arrivée de Lise.
— Lise ! s'exclama sa mère. Je suis contente de vous voir. Nous avons une montagne de chose à faire !
— Moi aussi ! J'ai tellement hâte ! Tu es toujours aussi mignonne Ariane.
La concernée se leva et serra sa future belle mère dans ses bras. Elle avait vite compris que la femme agissait ainsi alors il valait mieux se calquer sur son attitude.
— Merci, madame Connor.
Les trois femmes s'installèrent dans les canapés pour se remettre au travail. Ariane était chargée des fleurs, sa mère de la décoration et Lise du traiteur. Logiquement, elles devaient se charger de la robe de mariée en fin d'après-midi après avoir pris rendez-vous dans une boutique.
La jeune femme retroussa les manches de sa chemise blanche et commença à appeler les différents fleuristes de la ville.
Elle essuya de nombreux refus à cause du délai ultra court mais aussi de la quantité astronomique d'invités. Ils étaient environ quatre cents en comptant la famille, les amis mais aussi les quelques membres des deux entreprises.— Les convives ont presque tous confirmé qu'ils seront bien présents, lui indiqua Lise en jetant un œil à sa tablette.
Génial encore un peu et elle allait avoir un mariage de princesse.
Ariane arriva rapidement à la fin de sa liste de fleuristes et croisa les doigts.
— Bonjour, mademoiselle Strauss à l'appareil. Je vous appelle pour savoir s'il y avait possibilité de commander des bouquets pour mon mariage.
— Bonjour, bien sûr. Pouvez-vous me donner la date ?
— C'est dans trois semaines, dit-elle en fermant les yeux d'appréhension.
Silence au bout du fil.
— Je sais que le délai est très juste mais je vous en prie, vous êtes mon dernier espoir et c'est mon mariage. Que serait une mariée sans son bouquet ?
VOUS LISEZ
Doux sacrifice
RomanceElle avait soif de liberté et pourtant Ariane avait un destin tout tracé. Héritière d'une grande banque d'investissement, sa vie n'avait rien de banale. Son dix-neuvième anniversaire arriva et avec lui une grande nouvelle : un mariage arrangé. Deux...