II. Âme sœur Aux Multiples Natures

Chapitre 8 : Mensonges ✅

Lorsque, au petit matin, Marc ouvre les yeux, il n'est pas tant surpris de remarquer l'absence de son meilleur ami au centre de leur cercle.

S'il ne s'inquiète pas, les loups autour de lui commencent à s'agiter, nerveux.

Alors lorsque Lastalaica sort de sa demeure, un des Deltas se place brusquement devant lui et l'interroge brutalement.

-Où est l'Alpha ?

-À ce qu'il m'a dit, il est partit au palais chercher quelques affaires pour votre Luna avant de revenir avec le Roi et la Reine pour votre départ, lui répond-t-il avec un sourire avenant.

-Et tu l'aurais su si tu avais utilisé le lien de meute pour l'interroger toi même au lieu d'agresser inutilement nos hôtes ! Le rabroue Marc, inopiné par son attitude brutale.

Embarrassé, le loup finit par baisser le regard et bégayer quelques excuses maladroites bien vite arrêtées par l'elfe, plus gêné encore que lui derrière son sourire amusé. Ce moment de confusion passé, tous pénètrent dans la petite maison prendre un petit déjeuner copieux pour prévoir à la longue route.

Marc est le dernier à rentrer après avoir jeté un dernier regard au chemin menant au palais.

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De son côté, Michael passe les grandes portes sans problèmes, se dirigeant vers la Grande Salle où doivent certainement se situer les parents de son âme sœur. Pourtant, il est étonné de trouver la pièce vide. Après qu'un elfe l'ai informé de leur absence momentanée prévue pour arranger les derniers détails de leur départ précipité, Michael, impatient, finit par décider de se rendre seul à la chambre prévue pour Arwen et chercher quelques vêtements afin de partir dès le retour de ses parents.

Il monte donc le long escalier de bois et une fois parvenu devant l'ouverture de la pièce, s'arrête. Les sens soudainement aux aguets, il guette le moindre signe de la mauvaise impression qui lui a tordu l'estomac. Il allait relâcher sa vigilance lorsqu'un son étouffé parvient à ses oreilles.

Attentif, il se concentre sur son ouïe et repère la source du bruit discret qui provient d'une pièce un peu plus éloignée. Sans hésitations, il parcourt en deux enjambées la courte distance le séparant de la porte en tout point semblable à celle qu'il vient de quitter quelques secondes plus tôt et pénètre dans la pièce sans plus attendre. Ce qu'il y voit le paralyse l'espace d'un instant : dans la chambre de petite taille composée uniquement d'un lit et d'une chaise à côté d'une table de chevet se trouve Mardil, dans un état très étrange.

Cette mauvaise impression se renforce dans le cœur de l'Alpha dont les sourcils se rejoignent devant cette scène insolite et l'atmosphère désagréablement chargée de magie qui rôde dans ce petit espace.

Essayant de s'isoler de cette ambiance, il concentre son regard sur le corps de l'ambassadeur, anormalement tendu, la sueur perlant sur son front, les yeux clos se mouvant frénétiquement de droite à gauche. Après une observation plus poussée, l'homme apprend que la magie qui flotte dans l'air n'est pas la sienne et que son sommeil n'est pas naturel.

Il entrepend d'entourer l'elfe de son Aura pour le couper de celle magique qui le fait déjà bien trop densement. Quelques secondes plus tard, le corps de Mardil se détend et ses yeux finissent par papillonner avant de se figer, perdus, dans ceux de l'Alpha.

-Michael ? C'est vraiment toi ? Lui demande-t-il d'une voix chevrotante emplie d'émotions, désemparé.

-Oui, Mardi, le rassure-t-il, étonné d'une réaction si visible et prenante chez ces êtres réputés pour leur calme légendaire.