Chapitre 57 : Sur le chemin du retour

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Le vent souffle sur la Terre, faisant voler les grains de sable dans les déserts, créant des remous à la surface des étendues d'eau, et danser les feuilles qu'il emporte dans son sillage en virevoltant entre les arbres des forêts.

C'est quelque part au centre d'une forêt mystique que cette brise est la plus forte, et que délicatement, elle se dirige vers une petite clairière abritant le territoire si particulier des Loups Garous.

Jouant dans les branches, elle siffle aux oreilles des quelques âmes qu'elle croise, un nouveau souffle rafraîchissant et plein de promesses.
Dans son sillage, un être la suit tout aussi rapidement et délicatement, en direction de la demeure de l'Alpha Suprême...

Dépassant les frontières invisibles du territoire lupin, la brise croise quelques loups et s'amuse avec eux, mettant leur pelage sans dessus dessous. Alors que certains lèvent le museau, profitant de la fraîcheur qu'elle transporte, d'autres s'ébrouent en essayant de remettre de l'ordre dans leur fourrure, en vain.

Seuls quelques loups sentent que le vent n'est pas comme d'habitude...
Mais avant qu'ils ne puissent comprendre en quoi, la brise s'élève dans les arbres et fonce soudainement vers le centre de leur territoire.

Étonnés, les loups un peu désarçonnés, sentent seulement une présence passer aussi rapidement que la brise l'ayant précédée, avant de comprendre qu'un intrus avait pénétré chez eux.

Rapidement, les loups hurlent, le museau au ciel, et le vent disperse leur chant préventif a leurs semblables qui se joignent tous à l'appel, faisant résonner la terre des Loups.

Quelque part au centre de cette contrée, dans une magnifique maisonnée parfaitement entourée de dizaines d'autres, Michael est assis a son bureau, la tête au-dessus d'une pile de papiers qu'il n'a pas vu diminuer depuis que l'aube s'est levée.

Alors que Marc entre dans la pièce, ses épaules s'affaissent en contemplant son Alpha, tête sur les paumes de main, les yeux fixés sur des mots que son cerveau peine à aligner et comprendre.

Il pose ses deux paumes sur le bord du bureau et dit, un sourire contrit :

- Tu devrais peut-être arrêter là pour aujourd'hui, tu ne crois pas ?

-Mais il est seulement treize heures, et je n'ai même pas réussi à lire une seule page ! S'exclame Michael bruyamment en faisant voler la dites feuille dont il ne cessait de relire la même phrase depuis qu'il s'était levé.

Sur les nerfs, il aperçoit finalement le regard peiné de son bras droit et soupire en passant une main lasse devant son visage. Il fini par remettre la feuille de papier sur la pile de laquelle il l'a enlevée ce matin, acceptant le fait qu'il n'arrivera à rien aujourd'hui dans cet état, puis s'adosse nonchalamment au dossier de sa chaise de bureau, la faisant se balancer un bref instant. Le regard d'abord figé au plafond, il finit par donner un coup au sol faisant faire un quart de tour à son assise et lui faisant plonger son regard à travers la fenêtre de son bureau pour contempler l'étendue d'arbres et de verdure qui lui fait face.

Et soudainement, il ferme les yeux, et les images de Celle qui lui était destiné s'impose derrière ses paupières. Un doux songe qu'il aimerait réel. Il imagine sa promise devant lui. Son regard vert aux étincelles de doré capte son regard et il semble plonger une énième fois dans l'immensité de la nature. Ses longs cheveux de neige volent délicatement sous une brise légère, une qui apparait l'accompagner partout où qu'elle soit.

Après quelques secondes à songer à ce bonheur qu'il aimerait être réel, sa promise lui sourit tendrement et sa silhouette s'efface peu à peu, lui faisant ouvrir les yeux et revenir à la dure réalité.

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⏰ Dernière mise à jour : May 01 ⏰

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