Chapitre 45 : Humains

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La journée a avancée tranquillement dans la petite bulle temporelle des hybrides. Arwen récupérait progressivement de son énorme dépense d'énergie dans les bras de Michael qui la couvait du regard, assis dans l'herbe, le dos appuyé contre un arbre dans la grande forêt.

Mardil guettait de la branche au-dessus, attendant patiemment qu'elle se réveille pour leur confier ce qu'elle a vu. Elle a réussi un acte de magie que lui-même n'aurait pas eu la force de terminer. Sa maîtrise est assez impressionnante compte tenu de son bref apprentissage.

Elle a tout simplement ça dans le sang... Pense-t-il.

Il est vrai que le rang de ses parents a pu l'aider. Les Descendants Direct sont liés plus intimement encore avec la nature que le commun de elfes. Et Artemis seule sait que plus la relation avec la nature est profonde, plus la maîtrise de sa magie est rapide et naturelle.

Pourtant, Raphaël et Claire sont persuadés que sa puissance actuelle est bien loin de celle qu'elle pourrait réellement atteindre. Mardil reste sceptique, mais il ne peut démentir sans preuves. Les elfes comme les loups ont peu de connaissances sur les hybrides et leurs pouvoirs, pour ne pas dire rien, si ce n'est les écrits du temps d'Esmeria sur elle-même et le groupe de trois hybrides qui les ont attaqués.

Mais jusque là, personne n'aurait pensé que d'autres comme eux vivaient sous leur nez.

Pourtant, Mardil reste ouvert d'esprit. Il ne veut pas vraiment croire les écrits qui décrivent la race des Hybrides comme dangereux, violents et incontrôlables. À vrai dire, les gens qu'il voit vivre ici ont tendance à lui prouver le contraire.

Ils rient, ils s'amusent, et ils s'exercent, mais tout ça dans le respect de leur environnement, comme les elfes. Ils portent une attention toute particulière aux éléments qui les entoure, qu'ils soient grands ou petits, ou qu'ils nous paraissent importants comme désillusoires.

Quelques fées timides approchent à reculons de Michael tenant sa moitié endormie contre lui. Mardil les observe chuchoter, avancer de quelques battements puis reculer de moitié avant de recommencer leur petit manège, redoutant probablement les loups autour de la jeune femme.

Finalement à quelques mètres, elles parcourent le reste de distance en une fois, puis prennent une taille humaine lorsque Michael les a regardé voler autour de sa moitié. 

Lorsqu'elles posent toutes leurs regards sur l'elfe, Michael pivote légèrement , un air curieux sur le visage.

La seule enfant qui accompagnent les jeunes fées demande au loup tout en tenant la robe d'une de ses congénères, sûrement sa mère, prête à aller ce cacher derrière au moindre acte suspect de l'Alpha :

-Est-ce qu'elle va bien ?

Michael hausse un sourcil avant d'esquisser son plus doux sourire à l'enfant pour la rassurer :

-Ne t'inquiètes pas. Elle a juste besoin de se reposer un peu. Elle est très fatiguée, minaude-t-il en caressant ses cheveux blancs avec amour.

-Pourquoi elle est comme ça, continue la petite en lâchant les jupons de l'autre fée, puis en venant s'asseoir en tailleur devant le loup.

-Elle a beaucoup travaillé ce matin, et c'était très épuisant pour elle. Alors maintenant elle doit dormir pur récupérer ses forces.

-Est-ce qu'elle voudra jouer avec moi lorsqu'elle sera réveillée ? L'interroge-t-elle.

-Je ne peux pas te dire oui ou non. Ma chérie a beaucoup de travail encore, mais il se peut qu'elle ne puisse pas dire non à une enfant aussi mignonne que toi ! Essaie-t-il de l'égayer lorsque son visage s'est asssombri devant le début de son refus, avant de finir en lui tapotant le bout du nez de son index.

II. Âme sœur Aux Multiples NaturesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant