Chapitre 47 : Personne N'est Immortel

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Arwen court, comme elle ne l'a jamais fait auparavant, comme s'il y avait plus important que de courir pour sa propre survie.

Ses révélations lui ont données des ailes, des ailes qui ne sont pas prêtes de brûler, car elles l'emmènent vers le siens.

Alors oui elle court. Mais sans fouler véritablement la terre de ses pieds. Comme à son habitude, elle semble plutôt la survoler.

Et c'est encore plus vrai aujourd'hui.

Car vous savez ce qui est plus important que sa propre vie ? Et bien c'est la vie des personnes qui vous sont chères. Qu'ils soient amis, proches, famille de cur, famille de sang. Ce sont ces personnes qui vous donnent la force. Une force insoupçonnée, une force inouïe, inimaginable et même impensable. Mais Arwen ne le comprend que maintenant, comme si la jeune hybride l'avait mise face à l'importance de ce qui importait vraiment.

Elle savait déjà que Michael, la meute, Mardil et tous les autres étaient, sont et seront toujours là pour l'épauler quoi qu'il arrive. Qu'elle parcourerait le monde entier s'il le fallait pour eux, et qu'elle braverait tous les dangers.

Les seuls qu'elle n'a jamais réellement inclus, ce sont ses parents.

Pourtant, eux lui ont parfaitement fait comprendre qu'elle était précieuse à leurs yeux. Parce qu'elle était leur fille. Envers et contre tout, malgré ce qu'elle a pu être, ce qu'elle a pu malencontreusement faire, dire, penser et même vivre, jamais ils ne la verrait autrement que comme le petit enfant qu'ils ont mis au monde, la concrétisation sacrée de leur amour.

Elle les as renié, souvent même blessés, n'accordant aucune importance aux souvenirs que sa mère lui avait rendu, tout ça parce qu'ils ne lui en rappelait rien de plus que des images sans émotions.

Ce qu'elle cherchait à ce moment là, c'était de l'amour. Un Amour salvateur qui la sauverait de ses démons et de ses doutes.

Elle a naïvement cherché cet amour dans ces souvenirs, alors qu'elle l'avait sous son nez, bien réel.

Tous les moments, même courts, passé en compagnie de ses parents lui reviennent en mémoire. Sans qu'elle ne le voit, ou alors le niant, voulant s'en éloigner, ils ne souhaitaient que lui prouver leur amour inconditionnel.

Ils l'ont accueillie, habillée, nourrie, logée, louangée, la présentant officiellement et avec plein de fierté et de bonheur de l'avoir retrouvé, elle qu'ils croyaient avoir perdue à tout jamais. Ils l'ont soignée, rassurée, câlinée, et même parfois grondée.

Elle en sourie en y repensant. Oui, en l'espace de quelques semaines ils avait réussis à faire tout ce que des parents font pour leurs enfants.

Elle, elle ne leur avait rien donné en retour. Et c'est aujourd'hui, à cet instant précis, quand un danger plane au-dessus d'eux, et qu'elle craint de pouvoir les perdre, qu'elle se rend compte de tout ça.

Et c'est en ça qu'Eleonore avait raison. Toutes les petites choses qu'elle souhaitait trouver en plus de ce qu'elle avait déjà n'en valaient pas la peine à côté de l'amour inconditionnel que lui portent ses parents et ses amis.

Alors elle court voir ces proches l'ayant accompagnée jusqu'ici pour pouvoir partir retrouver ceux qu'elle a laissé derrière elle et à qui elle doit dire tellement de choses.

Alors qu'elle se les énumère une à une mentalement, quelques larmes perlent et disparaissent aussi vite qu'elle sont apparues, emportées par le vent qu'elle créer en courant.

Très rapidement, elle rejoint l'orée du lieu où étaient précédemment son âme sur et ses interlocuteurs.

Sauf qu'ils n'y sont plus...

II. Âme sœur Aux Multiples NaturesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant