Lorsque le soleil du jour suivant se lève, le petit groupe devenu grand sort enfin du dédale infinis des arbres pour atterrir dans une gigantesque clairière. La première chose qui enchante chacun, c'est cette immense étendue d'eau en plein milieu de la petite clairière. Un lac immense, à l'eau si calme que l'on pourrait apercevoir à coup sûr son reflet d'une netteté impeccable. Tout au fond, l'eau chute, sans cascade de pierre sur laquelle glisser, mais juste un nuage au-dessus d'elle à plusieurs mètres de laquelle elle semble miraculeusement jaillir. Le cadre purement sortit d'un conte de fées ne s'arrête pas là. Dans un pays comme le leur, aucune condition climatique ne pourrait favoriser la vie de plantes tropicales et pourtant, des arbres gigantesques identiques à ceux d'une forêt humides et à la chaleur étouffante s'élèvent majestueusement à la droite du magnifique lagon et semble tracer un chemin en une intimidante haie d'honneur. Les lianes fleuries qui se balancent tranquillement au gré d'un doux vent viendrait caresser agréablement les personnes osant s'épanouir entre leurs feuilles. A l'inverse, un paysage totalement typique de la savane couvre toute la gauche du mini océan. Les hautes tiges d'herbes séchées sont parfaitement immobile, entourant de nombreux rochers sûrement brûlants par un soleil d'été presque suffocant. Tout au fond de à clairière vit en secret un environnement glacé, aux miriades de reflets étincelants crés par les doux rayons du soleil sur les surfaces miroitantes d'une glace parfaitement pure et transparente. Devant eux, juste à leurs pieds, s'étant un champ époustouflant de fleurs aux milles et une couleurs.
Personne ne souffle un mot, subjugués par un phénomène que jamais ils n'auraient cru possible. Le plus ahurissant est que le même soleil vient éclairer chacun de ces environnements qui nécessitent pourtant des chaleurs bien différentes. De même qu'aucun espace ne semble séparer aucun d'eux. Aucune frontière n'est visible entre la savane et la terre glacée comme pour les autres avec leur voisin. Chacun semble empiéter sur le territoire de l'autre sans en pâtir. Mieux, ils sembleraient même réussir à se mêler, ce qui expliquerait qu'une diversité de climats puisse exister en un seul et même endroit.
Arwen bat des paupières, pensant à un mirage, mais à aucun moment le paysage merveilleux ne s'envole comme elle l'avait imaginée.
Claire se tourne vers elle tout en souriant :
-Voici notre repaire. Cet endroit accueille tous les hybrides existants.
-Mais où sont-ils ? S'avance Michael. Je n'en voit et n'en perçoit aucun.
-Excusez-les, mais en plus d'être timides, ils sont méfiants. La majorité d'entre eux n'ont jamais rencontrés d'étrangers et encore moins des sangs purs ; et connaissant leur mentalité, ils vous craignent certainement un peu.
Elle s'avance au milieu des fleurs et s'agenouille. Ses autres camarades se dispersent dans les autres environnement et semblent regarder autour d'eux.
-Allez mes amis, montrez vous à vos nouveaux camarades. Vous ne risquez absolument rien, murmure Claire doucement avec un air tout à fait maternel.
Alors que quelques uns retiennent des gloussements moqueurs devant le silence qui lui répond, tous se taisent bien rapidement quand toutes les fleurs se mettent à remuer en même temps. L'eau du lac se mouve au même titre que l'herbe jaune de la savane. Les arbres de la jungle se mettent à bouger violemment tout en faisant chuter une multitude de feuilles. Presque au même instant, chaque mouvement révèle des personnes aux allures tout à fait différentes.
Des fleurs des champs s'élèvent des êtres si minuscules et rapides qu'on en aperçoit que le scintillement qui suit leur mouvements.
-Voici les fées ! rigole Claire alors que trois petites créatures s'amusent à lui tourner autour. Elles sont très joueuses !
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II. Âme sœur Aux Multiples Natures
Lupi mannariAprès des jours continus de recherches, il a fallu se rendre à l'évidence : Arwen s'est volatilisée, ne laissant derrière elle qu'âmes en peines et souvenirs douloureux. Elfes et loups ont continués à vivre malgré son absence, plus soudés que jamais...