II. Âme sœur Aux Multiples Natures

Chapitre 28 : La Première Mutation ✔️

Alors que les souvenirs allaient continuer, Michael retrouve brutalement sa vue.

D'un œil interrogateur, sachant qu'elle en a vécu bien plus que le peu qu'il a aperçut, il passe sa tête par dessus l'épaule de sa compagne et essaie d'attirer son regard.

Mais celle-ci l'évite minutieusement.

Alors qu'elle tremble, il lui demande, pas prêt de la laisser se refermer alors qu'elle commençait à se confier.

-Ce n'est pas tout, n'est-ce pas ?

-Sûrement pas... Souffle-t-elle alors qu'un frisson parcourt son corps.

Sentant son trouble, mais également une petite crainte, il calme le jeu quelques minutes et se relève, entraînant le corps de la jeune femme qui le regarde, interrogative.

-L'eau est froide. Je ne voudrais pas que tu attrapes froid maintenant.

Même si elle sent parfaitement qu'il ne s'agit que d'une demie vérité, elle s'en contente, ayant compris qu'il ne ferait rien qui ne soit pas dans son intérêt.

Délicatement, il la soulève par les aisselles et la dépose sur le tapis de bain avant de les enrouler tous les deux dans une même serviette. Arwen se blottit un peu plus fermement contre le torse de Michael, profitant de sa chaleur extraordinaire que même elle, ne possède pas, son sang elfique devant jouer.

Celui-ci entreprend toujours aussi silencieusement de la frictionner pour la débarrasser de la moindre goutte d'eau mouillant son corps.

Une fois fait, il fait de même bien plus rapidement pour lui et pose un peignoir sur ses épaules qu'elle finit par enfiler correctement, nouant le nœud à la ceinture qui cache sa nudité, laissant tout de même un beau décolleté sur sa poitrine à cause de l'habit très souple.

À peine a-t-il enfilé le sien qu'elle se reblottit dans ses bras. Michael sourit tendrement avant de l'enlacer sa surprise passée.

Sans prévenir, il soulève ses jambes d'une main, soutenant son dos de l'autre et la porte dans ses bras jusque sur le lit où ils s'installent.

Pour plus d'intimité, il glisse la couverture sur leur corps et entreprend de caresser ses cheveux.

Après quelques minutes de plus dans ce silence apaisant, Arwen le brise et reprend, légèrement absente.

-Ce n'est pas que je ne souhaites pas partager le reste avec toi, mais plutôt que je n'en ai pas réellement de souvenirs. Même ceux que tu as vu, et que j'ai revécus, je ne m'en souvenais pas. Il s'agit sûrement là de la mémoire de ma Louve.

-Tu veux dire que tu ne te souviens pas de ce qu'ils t'ont fait subir ? Répète Michael, surpris.

-Mentalement non, à part la dernière scène, celle avec l'acide... Mais psychologiquement...c'est une autre histoire. Je me souvient de cette peur vivace, de cette douleur lancinante... De ce sentiment d'abandon et de désespoir les plus totaux... Et mon corps se rappelle chaque supplice qui l'a marqué. Mais moi, ma tête, ne se souvient d'aucune image.

-Comme si elle aurait choisi...

-D'oublier. Acquiesce Arwen. Et c'est sûrement mieux ainsi. C'est ma Louve qui a prit l'initiative de te montrer. Elle, n'a apparament pas oublié.

-Mais elle t'en garde loin. Pour te protéger. C'est ce que font les loups. En fait, ce sont leur nature même. Explique-t-il devant le questionnement discret d'Arwen. Les loups sont très protecteurs Arwen. Envers leur meute... Leur compagnons... Mais aussi leur hôte. Et encore plus lorsque celui-ci est déjà fragile mentalement, lorsque celui-ci a déjà bien trop vécu pour en supporter sainement plus. Lors de ta captivité, plus particulièrement lors des expérimentations, tu as sûrement dû sentir ton cerveau se déconnecter de ton corps.