Chapitre 62

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19h20            03/07/20point de vue de Mathieu

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19h20            03/07/20
point de vue de Mathieu

Torse nu devant mon armoire, je me grattais la tête en me demandant ce que j'allais porter pour mon rendez-vous de ce soir.

Un t-shirt faisait trop décontracté et pas assez chic pour l'endroit où j'allais l'emmener, mais en même temps j'avais trop peur qu'elle me trouve ridicule en chemise. Si j'avais trouvé des vêtements pas mal pendant que je faisais les boutiques tout à l'heure, j'avais l'impression que rien ne m'allait et qu'elle me trouverait moche, quoique je porte.

Je soufflais. Je me prenais trop la tête, un pantalon noir et une chemise blanche feront parfaitement le travail. Je m'apprêtais à attraper les vêtements dans le placard, quand une vague de question venait me submerger.

Et si elle pensait que c'était un simple resto entre potes ? Qu'elle ne pensait peut-être pas comme moi à ce qu'on se remette, sans grand doute, ensemble ? Qu'elle n'était pas encore prête ? Qu'il lui fallait encore de temps ? Que je précipitais trop les choses ?

Je soupirais en passant une de mes mains sur mon visage, essayant de chasser toutes ces questions qui me tracassaient. Si quoique ce soit la dérangeait, elle savait qu'elle pourrait me le dire et que je serais prêt à attendre encore pour elle.

J'enfilais les habits que j'avais choisis, en essayant de pas trop réfléchir à ce qu'il pouvait éventuellement se passer ce soir. Ça ne servait à rien de s'imaginer trente mille scénarios, aucun d'entre eux ne serait, d'une quelconque manière, ressemblant à la réalité.

Je souriais en repensant à Axelle. Même si on s'était seulement vu deux fois pendant ce mois, si on enlevait aujourd'hui, je voyais bien qu'elle était heureuse. Enfin c'était bizarre à dire, mais elle avait l'air plus épanouie que jamais, elle était radieuse et illuminait chaque pièce dans laquelle elle pouvait se retrouver. J'étais sincèrement comblé et fier de la voir autant en accord avec elle-même. Je ne savais pas si le facteur déclencheur de sa soudaine prise de confiance était notre séparation, mais si c'était le cas j'étais presque prêt à me remercier. C'était paradoxal, car je me haïssais de l'avoir autant fait souffrir et de l'avoir mise au plus mal, mais la sérénité et l'épanouissement qu'elle avait trouvé, peut-être grâce à cette tristesse justement, pouvaient être la conséquence qui m'enlevait un peu d'haine en vers moi-même, malgré que je pensais ne jamais réussir à me pardonner, du moins pas tant qu'elle ne l'aura pas fait.

J'enchaussais une paire de baskets blanches, avant de mettre la cavalière qu'Axelle m'avait offerte à mon anniversaire, l'année passée. Je regardais mon reflet dans le miroir et passais une main dans mes cheveux, avant de me parfumer. J'attrapais mon téléphone et mes clés de voiture, avant d'envoyer un message à nana pour lui dire que j'arrivais. Je fermais la porte de mon appartement, dans lequel j'étais retourné depuis ma discussion avec Axelle le mois dernier. Ça avait libéré quelque chose en moi, et le fait qu'on est parlé m'avait fait énormément de bien. J'appelais l'ascenseur, quand une sensation inconnue se logeait dans ma poitrine et que des petits picotements se faisaient sentir dans mon ventre. J'avais les mains moites, je stressais.

Moja miłości | PLK  [en pause]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant