Axelle, ayant été abusé par son géniteur dans le passé, revient sur Paris avec son frère, Brahim, après avoir passé six ans au Canada. Revenir pour porter plainte contre la personne qui avait détruit sa vie n'allait pas être simple, mais une promess...
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6h45 29/10/19 point de vue d'Axelle
Je me réveillais en sursaut, le souffle court, mes joues inondées par les larmes. Ma nuit avait été bercée de cauchemars et de souvenirs horribles et j'en connaissais la raison : Aujourd'hui il y a six ans, le drame le plus terrible de ma vie avait eu lieu, aujourd'hui il y a six ans ma mère perdait la vie.
Quand je voyais l'heure affichée sur mon réveil je décidais de me lever, de toute façon au vu de mon état je n'allais pas réussir à me rendormir. J'allais donc à la cuisine me préparer un café. Je mettais l'eau à bouillir et regardais le soleil se lever. Ma tasse pleine, j'ouvrais la porte du balcon et je m'asseyais sur ce dernier, à même le carrelage, la tête vers les nuages.
C'était la première fois en six ans qu'on ne passait pas cette journée avec mes grands-parents et le vide se faisait encore plus sentir. Je lassais les larmes couler, ça servait à rien de les retenir, autant que ça sorte.
Je restais sur le balcon, l'air frais me faisant tressaillir, jusqu'à l'aube. J'admirais le beau lever du soleil et me remis à pleurer quand je remarquais que les étoiles avaient disparu. Je sursautais en sentant deux mains se poser sur mes épaules, puis me détendais en voyant mon frère s'asseoir à côté de moi. On restait un moment, l'un à côté de l'autre sans rien dire. Il se relevait et s'apprêtait à retourner dans l'appartement.
Brahim : Tu devrais rentrer, tu vas tomber malade. je ne réponds pas et il entre dans le salon après avoir déposé un bisou sur mon crâne
Je continuais de regarder le ciel. Si pendant quelques années j'avais voulu la rejoindre, aujourd'hui c'était tout le contraire. Je voulais simplement être heureuse, et réussir à vivre avec. J'avais d'incroyable amis, un merveilleux frère et le meilleur des copains à mes côtés, mais quelque chose au fond de moi n'allait pas, je devais me rendre à l'évidence : Je n'avais pas encore fait mon deuil.
Je me levais, prenais ma tasse à café et allais la poser dans l'évier. Je retournais dans ma chambre, m'affalais sur mon lit et lançais la télé. Je fixais l'écran, sans prêter attention à ce qu'il diffusait et me replongeais dans mes pensées.
On était une famille soudée et aimante pourtant. Enfin soudée ça dépendait pourquoi et aimante, pas toujours. Enfaite rien n'allait depuis des années mais personne ne voyait rien. Et si on en avait parlé quand on aurait vu le premier bleu sur son corps ? Ça aurait sans doute changé beaucoup de choses, elle serait peut-être vivante aujourd'hui et...
Mon moment de nostalgie fut coupé par mon téléphone qui m'indiquait un nouveau message.