L'un, charmant et audacieux, travaille pour l'Etat sous la couverture d'agent secret. L'autre, rusée et séduisante, fait profit dans l'ombre.
Rien ne semblait lier James Bond et la Panthère. Pourtant, quand une cible commune pointera le bout de son...
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Secouant de toutes ses forces le corps sous le sien, Chesna tentait vainement de ramener le noiraud dans un état conscient. Mais Jeongguk demeurait immobile, la neige continuant de s'imbiber de sang juste en dessous.
-Allez allez... suppliait-t-elle, les larmes menaçant de couler à tout moment.
Depuis le départ de son ex, la mafieuse s'était promis de ne plus rien ressentir envers autrui. L'amour, l'affection, l'amitié, l'envie, le désir, et tous ces mots qui n'annonçaient jamais une fin heureuse, elle les avait barrés de sa liste imaginaire, pour toujours. Seul son fils avait encore eu le droit à ces sentiments.
Et pourtant, voilà que son cœur se tordait douloureusement à la vue de son amant au bord de la mort.
Peut-être avait-elle brisé sa promesse, alors.
-Jeongguk je t'en supplie bordel, fais-moi un signe ! craquait-elle, tâtant l'agent pour essayer de trouver la ou les potentielles blessures.
Et, pour la première fois depuis des années, une larme chaude, puis deux, vinrent s'échouer sur le torse habillé du jeune homme. Commençant réellement à angoisser, la Panthère tremblait, plus incapable de faire quoi que ce soit.
La jeune femme n'avait pas pleuré depuis bien longtemps. Et quand bien même ses espoirs furent presque anéantis, la voix douce mais taquine de James la sortit subitement de sa transe :
-Alors comme ça on pleure pour moi ?
La noiraude ouvrit subitement ses paupières jusqu'alors fermées, tant elle stressait dans son coin, pour découvrir son co-équipier en parfait état, son inséparable rictus joueur collé à ses lèvres tentatrices, qu'elle voulait soit dit en passant maltraiter tant ce sourire l'énervait.
Je rêve ? pensa-t-elle, mitigée entre le fait d'être très en colère ou parfaitement confuse.
-D-Donc tu viens de te payer ma face, si je comprends bien ? demandait-elle, irritée, néanmoins sa voix tremblait encore un peu, ce qui la trahissait, elle qui voulait toujours paraître insensible face à l'espion.
-On peut dire ça, oui. se moqua-t-il, tout en se relevant en position assise pour déposer son dos contre le nez cassé de l'avion.
Reniflant subtilement et essuyant d'un furtif revers de manche ses quelques larmes, Chesna fronça les sourcils, contrariée. Voilà qu'elle venait de s'afficher et de montrer son réel visage devant James Bond.
