XVII - Elle

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La foule de paparazzis agglutinée devant le Green Palace semble ne pas avoir bougé d'un poil depuis ma dernière visite. La presse veut des clichés de lui et ils sont prêts à tout. Je les dépasse de la plus facile des manières. Ce n'est pas moi qu'ils cherchent et d'ailleurs ils semblent ne même pas m'avoir vue.

J'évite le tralala de l'accueil et me dirige directement vers le dernier étage. Il a dû laisser des consignes à mon encontre puisqu'aucun des gars baraqués présents ne m'importune. Je croise bean dans le vestibule et il m'ouvre la porte.

Quand je pénètre dans la suite, le calme qui y règne me frappa. Elle est niquelle. Tout est minutieusement rangé et nettoyé. Coucou n a l'impression que personne n'y vit. Ça c'est du Spencer tout craché. Je me rappelle qu'à pacific palisades, sa chambre était rangée au millimètre, même à Curwood Hill. Sous ses airs de gros bad boy tatoué, se cache un maniaque de la propreté et du rangement. Je ne m'en plains pas.

La vue panoramique que j'ai engagé de moi me bluffe totalement. Je n'avais pas fais attention à l'immense baie vitrée du salon. Malgré la terrasse, je vois quand même tout New-York. Oh et dans un coin de la terrasse, est assis Spencer, autour d'une table avec ses papier éparpillés un peu partout devant lui. Il est dos à moi du coup il ne sait pas que je suis là.

Je dépose mon sac dans un des fauteuils en cuir avant de me diriger tout doucement vers lui. Je fais coulisser la baie vitrée et le vent du balcon me fouetté le visage. Il se retourne immédiatement comme s'il était aux aguets. Quand son regard croise le mien j'ai l'impression de perdre l'équilibre tellement il me pénètre. Je garde mon calme et m'avance vers lui. Je tire une chaise tout en le saluant.

Il me bredouille de vagues salutations avant de replonger son nez dans ses papiers. Les analyses sont formelles, monsieur boude.

Je me rends compte que je l'ai un peu brusqué aujourd'hui. Après tout, il cherchait juste à bien faire et moi je lui ai crié dessus. C'est quelque chose qu'il n'a jamais vécu, cette situation me désole aussi mais il fait qu'on passe par cette douloureuse étape pour avancer.

-Spencer..., je commence hésitante.

Il soulève la tête et je suis encore une fois de plus tétanisée par son regard. Ce n'est pas comme d'habitude. Normalement il a cette lueur joyeuse dans le regard mais là rien, il est vide et je connais ça. C'est quand il prend des décisions douloureuses hâtivement. Je m'imagine déjà le pire.

Aujourd'hui il ne m'a pas appelé de toute la journée. J'ai juste eu droit à un message sec me souhaitant une bonne journée de travail. Des excuses s'imposent.

-Je suis désolée pour hier. Je ne voulais vraiment pas te parler comme ça. Je comprends que ça t'ai frustré et c'est tout à fait normal mais tu pourrais essayer de te mettre à ma place. Je venais d'arriver et tu ne cessais de m'appeler alors que mon supérieur aussi en faisait des siennes. Ça m'a stressé et je t'ai répondu sur le coup.

Il reste de marbre.

-Je comprends. Tu veux que j'arrête de t'appeler?

Voilà le problème avec lui. On passe d'un extrême à l'autre. Soit c'est chaud soit c'est froid, y a pas de demi mesure.

-Faut que t'arrête de passer d'un extrême à l'autre. Je te demande le juste milieux.

-Très bien. Je tacherais de faire comme tu veux.

J'essaye d'engager la conversation mais ça ne passe pas. Il est braqué, stoïque. J'ai l'impression qu'il ne veut même pas discuter et la dernière chose dont j'ai envie c'est de forcer.

- visiblement tu n'es pas d'humeur donc je vais y aller.

-Ma mère est en couple. Un certain Stéphan...

The black lady IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant