En un battement de cœur, ma raison fond comme neige au soleil. Je devrais mettre un terme à cette connerie, mais ma langue n'en peut plus d'être prisonnière, elle aspire à une liberté que je n'ai pas la force ni l'envie de lui refuser.
Nos lèvres s'emballent, Spencer fond si fort sur moi que le bas de mon dos bute contre l'avant du bois d'un l'un des longs bancs situés dans le grand habitacle. La manière dont sa langue réagit à la mienne est indescriptible. Je manque d'air pour organiser mes pensées et mettre des mots sur ce qui se joue dans cette église .
Mes mains s'agrippent au rebord du banc, dernier rempart auquel me retenir. Ses doigts cueillent ma nuque pour pouvoir m'embrasser plus fort, son autre paume vient épouser mes reins pour coller nos hanches le plus possible.Il est partout, appuie et enflamme les zones critiques de mon anatomie. Je serre le bois si fort que des fourmillements remontent vers mes coudes, mais si je lâche, si j'écoute l'envie folle d'enrouler mes bras autour de son cou, j'ai peur de me laisser emporter dans la tornade furieuse qui vrombit autour de nous. Il n'a tellement pas besoin de vérifier si son baiser est rodé
... Il est au-delà du parfait, c'est ce que je craignais.Il s'écrase si puissamment contre mon bassin que mes fesses glissent sur le banc. À présent assise, Spencer entre mes cuisses, je ne veux qu'une chose : qu'il ajoute à cette équation ce que je me suis promis de ne plus faire avec lui. Oh ! Allez, juste cette fois.
J'enfouis mes doigts dans ses cheveux et referme mes jambes derrière lui. Branché sur le même réseau électrique que le mien, il se balance contre la couture de mon pantalon avec un abandon que je partage sans gêne. Il fourrage dans mes cheveux, en libérant une bonne partie de mon chignon.
Je prends un peu de recul et cherche à tâtons la lisière de son tee-shirt dans le but de le lui retirer. Je gémis quand il se met à sucer ma langue et...
- Hey, mec ! J'ai oublié mes clefs ! tonne soudain une voix depuis l'entrée .
C'est Will et il parle assez fort pour nous prévenir qu'il revient. Je ne sais pas si Spencer est trop concentré sur moi ou s'il n'en a juste rien à foutre de l'arrivée de son pote, mais il ne cesse pas d'enrouler sa langue autour de la mienne. Pour ma part, l'irruption de son ami agit comme un seau d'eau glacée. Je tourne la tête pour échapper à son baiser et agite mes jambes pour lui signifier de s'éloigner.
Il reste immobile au-dessus de moi, absent et essoufflé comme s'il venait de disputer un match ardu. Sa bouche a l'air d'avoir doublé de volume, et ses prunelles ressemblent à deux kaléidoscopes éblouissants.
L'espace d'un instant, je le trouve si beau que mon cœur se révolte. Je tape deux fois sur sa poitrine, il cligne des yeux et recule. Trop lentement. Will vient d'entrer dans l'église , et je suis encore à moitié assise sur le bois quand son rire étouffé résonne à ma gauche. Merde ! Je me jette en avant pour me remettre debout.
-Re-salut, Naya, lance Will d'une voix sympathique et gênée à la fois.
- Oui, oui, je crie presque en courant vers mon sac.
- Désolé d'avoir interrompu votre...
- Tu n'as rien interrompu ! je coupe en faisant voler mon sac sur mon épaule. On débriefait sur le mariage, Hope et tout ça . Voilà, c'est super. Voilà.
Oh ! Mais ferme-la, imbécile !
Je rabats mes mèches derrière mes oreilles au moins dix fois. Je me couvre de ridicule, chacun de mes gestes provoque l'effet contraire de ce que je voudrais. Pourquoi est-ce que je ne prends pas un air détendu, nom de Dieu ?
Comble du malaise, je repère une flaque de cire à l'autre bout du banc, provenant de la bougie que j'ai dû renverser pendant que nous... Oh ! Bon sang ! Pardonne nous Seigneur.
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The black lady II
RomansaElle est arrivée dans un pays étranger sans le sous mais cela ne l'a pas empêchée de poursuivre ses rêves. Malgré les difficultés d'adaptation, Naya Kane désormais Naya Kane-Porter vit sa vie comme elle l'entend. Après avoir découvert le poteau ros...