The black lady II

XLVII - Elle

Après le dîner, j'ai fais la vaisselle tout en discutant avec Spencer de son travail, des difficultés qu'il rencontre et je peux vous dire qu'il n'en rencontre pas des masses. Le plus difficile pour lui c'est de faire semblant d'être proches d'inconnus à l'écran.

Je le comprend surtout qu'il est du genre à n'aimer personne.

-Mais comment tu as fait? Je demande en m'installant dans le lit. Tu sais quand tu as joué ce film romantique avec Tara.

-Primo: c'était pas un film romantique c'était un drame, il répond en enfilant son bas de jogging en coton

Je me perd un instant sur toute l'encre présente sur son corps. Je pense que je ne m'habituerais jamais à le voir torse nu.  Il se glisse sous la couette en continuant.

-Secundo: elle s'appelle Adriana Boyles. C'est une actrice montante et je l'avais déjà connue auparavant alors la complicité à l'écran était plus facile à développer.

-Qu'Est ce que tu veux dire par «je l'avais déjà connue auparavant» ?

-Je n'ai pas couché avec si c'est ce que tu crois. Je l'ai rencontrée à la salle de sport. On s'entraînait ensemble et à l'époque je ne savais pas qu'elle serait ma partenaire à l'écran.

Je dépose mon téléphone sur la table de chevet et éteint ma lampe .

-Mais comment tu as su que j'étais complice avec Adriana ? Tu as regardé tous mes films?

-Non. Je me refusais à te voir. Tu sais on était séparés donc je n'en voyais pas l'utilité. D'ailleurs je n'en vois pas l'utilité maintenant non plus parce que j'ai pas envie de te voir embrasser d'autres à l'écran.

-Y a pas que ça. Y a aussi des scènes de sexe explicites.

Je le vois déjà venir essayant de me convaincre de céder alors que je me suis fixée pour objectif de le faire languir. C'est pas plus mal parce que j'ai la trouille rien que de penser à faire amour .

-Bon bonne nuit Spencer. Je t'aime.

Je place un oreiller entre nous pour le tenir à distance et l'embrasse avant de lui tourner le dos. Je m'apprêtais à souffrir toute la nuit avec ses récidives mais il l'a plutôt bien pris puisqu'il s'est endormi même avant moi.

L'animal.

***
Je me réveille au premières lueurs de l'aube. J'ai passé une nuit à la limite du paisible par contre j'ai dû me réveiller 3 fois pour aller faire pipi ce qui est inhabituel. Serait ce la grossesse? Je ne sais pas mais ce que je sais c'est que Spencer a dormi comme une marmotte. D'ailleurs où est il?  Son oreiller est froid. Il a quitté le lit depuis un moment .

Je prends mon téléphone et aucun message. Il ne doit pas être bien loin. Je fais la toilette matinale et pendant ma douche, je ne peux m'empêcher d'inspecter mon corps. Je me place devant le miroir de la salle de bain et essaye de peser mes seins dans la paume de mes mains. Ils semblent normaux. Puis quand je me regarde de profil, je ne sens aucune protubérance. Tout semble parfait et c'est ce que je veux.

Je m'habille et descend préparer le petit déjeuner. La porte d'entrée s'ouvre lorsque je m'apprêtais à fourrer du bacon dans ma bouche . Spencer apparaît dans la salle à manger tout en sueur, portant du gris de la tête aux pieds. Il y a un peu de soleil aujourd'hui malgré le froid apparent, un temps parfait pour une promenade.

J'ai hâte que le printemps revienne mais je pense que dans le Vermont, cela prendra un peu plus de temps qu'à New-York du fait de sa position montagneuse.