XXXV - Elle

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C'est comme si j'avais reçu un coup de massue sur la tête. Je savais qu'il y avait quelque chose qui clochait avec cette femme. Son hostilité envers moi était bien trop insistante.

Il savait que je me posais des questions pourtant il ne m'a rien dit. J'ai comme la sale impression que c'est juste un replay de tout ce qui s'est passé entre nous et je n'ai pas envie d'arriver à la fin du film parce que je sais comment ça finira.

Je ne partirais pas. Il est hors de question de donner raison à Jane et sa mère. Je resterais jusqu'à la fin et après je trouverais un moyen de m'expliquer avec lui. Pour le moment c'est impossible parce que je suis tellement énervée que je pourrais lui fracasser son joli visage.

Je me suis endormie enfermée dans sa chambre toute chamboulée avant de m'endormir. Quand je me réveille, les vibrations sur mon bras cessent. Mes paupières sont lourdes et je papillonne longtemps des yeux avant de voir la peluche interactive Giggle en forme de crocodile de Kate rouler sur le côté.

-Enfin tu es réveillée, s'exclame t-elle. J'ai essayé tous les moyens possibles finalement c'est Aldo-croco qui a réussi, finit-elle en récupérant sa peluche et en l'eteignant.

-Tu n'es pas un peu trop âgée pour avoir encore des peluches ? Je lui dis d'une voix encore ensommeillée

-Il n'y a pas d'âge Naya. Et il faut que tu m'aides à trouver quoi porter pour la soirée du nouvel an de maman. Tu sais tu pourrais me faire des tresses comme celles que tu avais l'habitude de me faire et...

-C'est Spencer qui t'envoies? La coupai-je

-Pourquoi tu dis ça ?

-Depuis quand tu as besoin de mon aide pour t'habiller? S'il y a bien une chose dont je me rappelle, c'est que tu aimais toujours porter ce que tu voulais.

Kate Pierce du haut de ces 6ans avait déjà l'âme d'une fashionista. Je ne pouvais pas attendre mieux d'une fille dont la mère travaillait dans la mode. Je me chargeais juste de remplir sa garde robe en nouveaux vêtements, le petit génie qu'elle était se chargeait de faire les assemblages.

-Bon oui j'avoue. Il m'a dit que tu te sentais pas bien.

Il faut qu'il arrête cette manière d'envoyer sa sœur régler ses problèmes. Il sait que je suis remontée contre lui et pour éteindre le feu qui brûle , il envoie un peu d'eau d'abord sois là forme d'une petite humaine. Ça marche mais il faut qu'il a tête d'utiliser Kate comme psychologue.

-Il t'a dit pourquoi je me sentais pas bien?

-Non.

-Encore heureuse qu'il soit pas rentré dans les détails, je murmure plus pour moi que pour elle. Allez viens on va faire tes cheveux.

-Minute.

Elle attrape Aldo-croco et sort de la chambre en courant. J'ai le temps de me rincer le visage avant qu'elle arrive avec un petit bac carré qu'elle avait troqué contre sa peluche. Je remarque que c'est un des tiroirs de sa chambre en voyant la couleur rose bonbon du bois.

-Je ne savais pas quoi prendre alors j'ai retiré le tiroir.

C'était le tiroir contenant tous les accessoires possibles à l'élaboration d'une coupe de cheveux. Du plus petit élastique au plus grand en passant par des serre-têtes et des bandeaux, un vrai foutoir pour Barbie. Et c'était partie pour une heure entre filles. Quand j'ai fini de lui faire les jolies tresses qu'elle aime, madame et décidé que ce serait à mon tour d'être pomponnée.

The black lady IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant