XIII - Elle

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La boule de poil assise confortablement sur mes cuisses s'est endormie durant le trajet. Il faut dire que New-York et les embouteillages c'est une grande histoire d'amour. Passer une heure dans les bouchons a agis sur lui comme un somnifère.

Avec les vitres teintées, on ne remarque vraiment pas que le ciel s'est assombri. On presque arrivés chez moi de toutes les façons.

-Tourne à ...

Je n'ai pas fini que le clignotant était déclenché indiquant la gauche.

-Gauche, je finis. J'avais complètement oublié que tu adorais épier les gens.

-Dit toi que je savais où tu habitais mais je ne suis pas venu. J'ai respecté la distance que tu nous as imposé, il se justifie en tournant le véhicule.

Il se gare devant mon immeuble sans que je n'ai à le lui indiquer. La berline noire de bean se gare de l'autre côté de la rue.

-Deux voitures pour me ramener chez moi. Je dois me sentir privilégiée ?

-Si j'avais pu j'aurais empêché ça. Les fans sont complètement tarés. Je passe incognito mais Bean est incroyablement précautionneux. Il ne se résous pas à me laisser sortir seul.

Je n'aimerais tellement pas être à sa place. J'ai l'impression qu'il est restreint dans la vie. Il ne peut pas faire comme nous autres sans provoquer un mouvement de foule. Il s'en sort plutôt bien. Déjà à Beverly Hills il sortait caché sous ses gros pulls à capuche et ses lunettes de soleil, il pourrait le faire ici aussi.

-J'ai passé une bonne soirée, je dis en débouclant ma ceinture.

C'est à partir de là que tout devient plus complexe. Quand on est ensemble, on oublie presque qu'on s'est donné une seconde chance tellement c'est fluide entre nous. Personne ne peut savoir qu'on a été séparé deux ans si on ne le lui dit pas.

Souvent quand on se quitte on a l'habitude de s'embrasser. C'est ce que font les couples normaux sauf que nous deux on a rien de normal. Je ne sais pas s'il faut qu'on agisse comme des gens normaux alors qu'on ne l'est pas.

Je me tourne vers lui et son visage est incroyablement proche du mien. Je sursaute.

-Tu vas m'embrasser?

-Tu veux que je t'embrasse?

Ses yeux ne quittent pas les miens. Son visage est bien dégagé malgré les quelques mèches rebelles qui sont présentes . Je passe la main derrière sa tête pour essayer d'attraper l'élastique qui attrape ses cheveux. Il doit sans doute avoir cru que je prends les devants . C'est ce que je voulais.

Je tire sur le plastique et sa touffe se dresse. La texture de ses cheveux est si douce que j'en perd la tête. Je lui caresse le cuir chevelu d'une main tout en tenant fermement Jedi de l'autre.

Je descends ma main jusqu'à son cou. Il me laisse faire. Il essaye sans doute de jauger ma réaction et de savoir jusqu'où je peux aller. Ses pupilles descendent dans mon décolleté avant de revenir à moi. Je me mord les lèvres. Si je lui donnait l'autorisation il me prendrait ici dans cette voiture garée devant mon immeuble tout en se foutant e l'opinion des passants.

La tension sexuelle est palpable mais ce serait trop facile de lui céder maintenant. J'ai tellement rêvé de lui ces deux dernières années, de comment il me touchait, de sa manière de m'embrasser que je n'ai pas envie de me presser. Même si je suis en manque de libido je vais prendre mon mal en patience et ne pas lui donner le plaisir de céder maintenant.

The black lady IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant