XIX - Elle

2.8K 219 12
                                        

Quand on accepte que quelqu'un de connu soit dans notre vie , Il faut faire certaines concessions. Normalement on devait sortir pour aller manger quelque part mais impossible parce que les paparazzis sont devant l'immeuble de mon travail. Et même si il parvenait à sortir par l'arrière, ce n'était pas sûr que c'était la bonne idée. Il suffit juste d'une photo pour qu'il me pourrissent mon existence aussi alors on a préféré jouer  la carte de la sécurité et c'est pourquoi Spencer et moi on se retrouve à manger des makis et des sushis  dans mon bureau.

Franchement je n'étais pas pour le fait de manger japonais mais Spencer a insisté. Apparemment c'est bon alors essayons.

-Ça c'est quoi? Je demande en désignant l'intérieur d'un makizushi.

-C'est de l'avocat et du saumon. Tu trempes dans la sauce sucrée. C'est super bon.

-Je suis vraiment pas sure de ce mélange.

Il rigole et comme pour me donner du courage, avec ses baguettes il prend un maki et le trempe dans la sauce sucrée. Je le regarde gober le morceau de riz enrobé dans de l'algue. A l'expression de son visage, on voit qu'il  est... Bon ?

Je l'imite alors sauf que moi je me débrouille très mal avec les baguettes. Il remarque tout de suite que je ne m'en sors pas et le fait à ma place. Le moment est quasiment romantique et j'étais en plein dedans avant que Spencer ne gâche tout.

-Tu ouvres vraiment grand la bouche pour ce petit truc. J'imagine quand c'est...

Mon regard assassin le stoppe dans son monologue. La dernière chose dont j'ai envie c'est qu'on parle sexe alors que je suis au travail. J'ai très peur de ce qui pourrait arriver. Spencer ne se contrôle pas et je sais que ce sera difficile de résister s'il s'y met vraiment alors j'évite les sous entendus sexuels au travail sous peine de finir culbutée sur mon bureau.

-Je voulais juste faire une blague.

Je l'ignore et mange ce qu'il me tendait. Je suis agréablement surprise. J'étais très sceptique sur le fait de manger du poisson cru mais j'aime bien le goût en bouche.

-Alors?

-Je valide. C'est super bon. Je me demande bien pourquoi j'ai jamais essayé de manger japonais avant.

-Au suivant, fait il en saisissant un autre type de rouleau. Ça, c'est des œufs de poissons volants. En japonais c'est Tobiko.

C'est un rouleau de riz vinaigré sauf qu'à la place de l'algue ils ont utilisé du tobiko. J'avoue que ça ne me donne pas beaucoup envie sauf qu'avec Spencer tout devient beaucoup plus facile.

-Tu sais, hier tu as laissé le collier que je t'ai offert...

-Ah oui. Je ne pouvais pas l'accepter. Tu as vu son prix?

-Il est où le problème s'il coûte cher?

-Je n'ai pas un goût prononcé pour le luxe et tu le sais. Je peux très bien me contenter de Jedi. Encore heureux que je ne t'ai pas rendu les boucles d'oreilles de ma mère.

J'en profite en même temps pour le mettre au pied du mur. Il a quand même pseudo-kidnappé ma mère.

-Tu as profité qu'on soit en quelques sortes en froid pour te jouer les sugar daddy avec ma mère. Écoute, je fais on ne peut plus sérieuse, quand tu agis de la sorte j'ai l'impression que tu veux m'acheter avec tout ce que je n'ai pas et ça me met mal à l'aise.

-Je ne comprends pas, maugrée t-il en s'adossant à la chaise avec un air sérieux.

-Je peux me contenter des petites choses tu sais? Par exemple Jedi. Je l'adore et je ne peux plus m'en séparer à l'inverse du collier.

The black lady IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant