LXXIII - Elle

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-Elles pensent que ce n'est pas sa fille. C'est très méchant de leur part.

Spencer s'est excusé pour ça mais ça me reste encore en travers de la gorge. Sa famille s'est prise pour Dieu à me juger, comme si elle connaissait tout de ma vie mais elles ont tort. Au début j'essayais de les convaincre parce que j'estimais ne pas faire partie de la vie de leur fils et frère sans faire partie de la leur mais plus le temps passe, plus je me rends compte qu'à leur yeux, je suis le problème, la bactérie qu'il faut tuer, l'infection à éradiquer. Et le pire dans tout ça, c'est que je vais être obligée de subir leur remarques désobligeantes parce que je ne peux pas empêcher Hope de les voir, c'est sa famille.

-Je ne te dirais pas d'avoir la foi et que tout va s'arranger parce que la foi c'est pour les missionnaires et tout ne s'arrangera pas en un claquement de doigt, m'explique Collin

Depuis que le tournage était terminé, ce monsieur n'arrive plus à se passer de mon agréable présence.  Il est là presque tout le temps et sa présence comble presque l'absence d'Helen. En plus des fois il m'aide quand j'en ai besoin alors Collin est vraiment le parfait ami. Le «petit» je le met en stand-by pour le moment.

-Tu ne m'aides pas là, je réponds un peu vexée.

-Ce n'est pas mon travail. Je te dis juste la vérité. Si ta belle famille est aussi odieuse...

-Mon ex belle-famille, le corrigé je.

-Autant pour moi, il continue. Ton ex belle-famille ne veut visiblement pas de toi et je pense que tu ne dois pas forcer.

-C'est pour Hope...

-Tu ne crois pas que tu devrais laisser le choix à Hope quand elle grandira?

-Comment ça?

-Tu n'es pas obligée de te coltiner ton ex belle famille. Si Hope les réclame quand elle grandira, tu la laisse les rencontrer. En tout cas tu lui laisse l'opportunité de les connaître si l'envie l'en prend. Après c'est mon humble avis. Tu verras avec son père de comment vous allez gérer ce problème.

Collin est à la fois très présent et très absent. Je crois surtout qu'il ne veut pas se faire passer pour ce qu'il n'est pas. Il m'a très bien expliqué ses intentions mais à aucun moment il n'a soulevé le fait d'être le pseudo père d'un enfant qui n'est pas le sien. D'autant plus que le père de l'enfant est présent.

-Monsieur Hart, je trouve que vous passez quand même pas mal de temps hors de votre cabinet.

-Il y a une super avocate avec des beaux yeux qui occupe mes pensées ces derniers temps. Je me demande bien pourquoi.

-Collin on avait l'habitude de se voir plusieurs fois par semaine à cause du tournage mais depuis que c'est fini tu ressens le vide. Moi aussi d'ailleurs. Nos après-midi bouffe me manquent énormément mais il faut qu'on remette les pieds sur terre.

Il tournoie le stylo dans sa main quelque secondes avant de le reposer sur mon bureau.

-Faudrait que tu trouves un assistant sinon tu n épouseras plus avoir du temps libre les week-ends.

-Oui je sais. Je devais le faire le vendredi passé mais j'ai eu un empêchement. Je le ferais en fin de semaine.

-Moi ça me gêne pas d'être ton assistant. J'adore même t'observer travailler.

-Ton jugement est biaisé Collin.

Il pose ses deux mains sur mon bureau et plonge son regard dans le mien. La tension monte tout à coup dans mon corps. Il ne m'a jamais sortit cet aspect de sa personnalité. Il est beaucoup plus...confiant.

The black lady IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant