The black lady II

CVII - Lui

– Vous voilà !

Naya et moi restons figés en assistant à l'entrée fracassante, ou plutôt titubante, de ma soeur. Nous n'avons pas d'autre solution. J'ai les fesses à l'air et la queue en elle.

Jane ne s'en rend pas tout de suite compte. De son point de vue, on pourrait croire que Naya est assise sur la commode et que je me tiens simplement debout entre ses jambes. Les fesses à l'air, certes, mais je ne pense pas qu'elle ait la lucidité pour le remarquer.

Elle a beaucoup bu. Merde il est 10h du matin. Comment elle peut se saouler de la sorte. Et puis qui est là titi qui l'a laissé passer? J'ai donné des consignes claires à la sécurité: je ne veux plus voir ni elle ni ma mère chez moi. Mais pourquoi c'est si compliqué de m'écouter ?

Elle est ivre morte. Son corps de top modèle guindé chancelle à travers ma chambre. Elle lève les yeux sur moi par intermittence, le regard brumeux, éprouvant visiblement des difficultés à fixer son attention. Finalement, elle s'arrête au pied du lit, écarte les bras et se laisse retomber d'un coup sur le matelas, émettant un bruit sourd à l'atterrissage. Ça me ferait presque rire si je n'étais pas profondément enfoui dans Naya.

Jane ne boive presque jamais. Si elle est ivre c'est que c'est vraiment plus grave que ce que je pensais. Elle ne doit pas être bien en ce moment. Je suis tenté de discuter avec elle mais quand je me souviens de son côté raciste et de tout ce qu'elle a fait pour me séparer de Naya, ma compassion s'envole.

Elle se hisse ensuite sur les coudes et me regarde en souriant. Elle n'a toujours pas remarqué que je ne porte pas mon caleçon.

– Bordel, Spencer , ton lit est beaucoup plus confortable que le mien. Petit veinard !

La main de Naya tremble à ma taille. Lentement, elle la fait glisser jusque sur la commode. L'intérieur de sa vulve se contracte autour de ma queue, je ravale un grognement.

– Je rentre tout juste d'une fête pour le lancement de la nouvelle collection de PWF... Non,WPF. Bordel !PFW, s'exclame-t-elle.

Naya bouge un peu, je lui lance un regard pour lui faire comprendre que j'attends le bon moment pour me retirer. Quand Jane aura terminé de me surveiller comme l'huile sur le feu.Au bout de quelques secondes, je retrouve enfin la parole.

– Jane , on pourrait en parler plus tard ? En privé ?

– Qu'est-ce que vous...

Ne terminant pas sa phrase, elle plisse les yeux puis éclate de rire.

– Je rêve ou tu es en elle, là ?

– Fous le camp ! je grogne.

Elle rit de plus belle.

– Mais oui, c'est ça ! Plutôt sexy.

Et puis merde ! Même si elle continue à me fixer, je me retire et me dépêche de me rhabiller. C'est ma grande sœur. Elle a dû me voir nu quand j'étais bébé même si maintenant il y a un léger problème de proportions sur mon corps. Naya baisse sa robe et descend du bureau. Elle est toute rouge.

– Pas la peine de vous arrêter pour moi.

– Jane ! je l'interpelle.

– Quoi ? dit-elle en levant les mains en l'air pour se donner un air innocent.

Naya quitte la pièce sans se retourner. Comment lui en vouloir ? Elle a les épaules raides, mais je sais qu'elle n'est pas en colère. Même pas contre Jane. Tout ce que je perçois, c'est qu'elle est terriblement gênée.

-Tu refuses de me voir alors le seul moyen que j'ai trouvé c'est de forcer l'entrée.

-Tu es bourrée Jane.