CXII - Lui / Elle

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LUI

Ivana Itchenko est la plus grosse pute de ces trois dernières années. Le titre était détenu par Lisa et Vanessa en co-working mais je me rends compte que la russe est encore un cran au dessus.

Elle a ouvertement dragué Bean puis elle a ensuite demandé à parler avec Naya. Il était hors de question qu'elle la torture encore plus qu'elle ne l'a déjà fait. Elle est déjà propriétaire d'une maison close où elle emploie une dizaine d'immigrées de toutes nationalités en se faisant des milliers de dollars dans leur dos.

J'ai volontairement caché cela à Naya. Elle s'en voudrait de ne pas avoir fait ce qu'il fallait pour arrêter ce massacre. Naya est ici depuis un peu moins de 6 ans et elle a gardé ce qu'elle a vécu pour elle pendant toutes ces années. Elle est naturalisée depuis des années, elle aurait très bien pu arrêter tout ça si elle s'y était prise tôt, elle aurait empêché des dizaines et des dizaines de filles de vivre ce qu'elle a vécu elle.

D'une part je comprends. Elle essaye d'aller de l'avant et d'oublier tout ce qui s'est passé même si c'est difficile mais Ivana est un vautour. Maintenant qu'elle sait que Naya a un copain , fiancé maintenant, plus ou moins friqué et qu'elle grimpe en popularité auprès des médias, elle veut lui couper ce bonheur.

Tout commence par aller bien dans nos vies. Je ne veux pas qu'elle fragilise notre paix. C'est pour cela que j'ai demandé à Bean de mettre la pression à ses amis de Quantico pour que j'ai de quoi retourner la pareille à Ivana.

-Je suis déjà bien assez gentil de ne pas vous dénoncer à la police. Si je ne me trompe pas, vous employez quoi? 13 immigrées ?

-Je les aide juste...

-Oui bien sur. A coup de drogue dure. Si je passe un coup de fil au service de l'immigration votre petit business de maison close perdra un minimum de 65% de son chiffre d'affaire ou dans le pire des cas vous devrez mettre la clef sous la porte.

-La menace ne marche pas avec moi.

-C'est drôle parce que je ne vous menace pas. Je suis déjà bien assez respectueux de vous vouvoyer. Le mec ici, je fais en pointant Bean du doigt, il a été dans l'US navy seals. Il manie mieux que personne les armes à feu et les armes blanches et vous savez quoi, il n'hésite pas.

-Je n'hésite jamais, il appuie.

-Si je vous vois approcher ma famille, je vous envoie six pieds sous terre. Question de légitime défense. Personne ne va enquêter sur la mort d'un malfrat russe. On vous oubliera dans l'heure.

Elle jette sa cigarette sur le sol miteux de son bar pas encore ouvert et l'écrase de son pied. Bean me lance un regard plein de sous entendus pendant que je pousse la valise vers elle.

-Donc si je comprends bien, je suis contrainte de prendre cet argent.

-C'est la manière diplomatique que Spencer a de gérer le conflit. La mienne est beaucoup plus drastique alors je vous conseille vivement de prendre cet argent et de disparaître.

-Oh joli garçon. Tu es beaucoup trop sérieux. Si tu viens ce soir je m'occuperais personnellement de toi.

Bean lève les yeux au ciel tout en tapant nerveusement du pied contre le parquet. Il est plus agacé qu'autre chose. Il déteste ce genre de marchandage. Si ça ne tenait qu'à lui il monterait la garde 24h/24 pour coincer Ivana.

-On passe au plan B, il me chuchote avant de se lever.

Il tend la main pour tirer la valise vers lui mais la
Salope est beaucoup plus rapide.

-Je n'ai pas refusé votre accord. Je voulais demander 5 millions mais vous me prenez de court avec le double. Je ne suis pas folle. Je vais accepter le deal.

The black lady IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant