XII - Lui

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Sa bouche s'élargit en un sourire magnifique. Je lui ai promis qu'on irait posément alors faudrait surtout pas que je gâche tout en faisant l'impatient.

-Vous avez un très joli prénom mademoiselle Kane-Porter.

-Vous également Monsieur Pierce.

Un serveur sort de nulle part. Un deuxième également les mains chargées de cloches majestueuses. Une fois que la cloche est enlevée , je découvre un somptueux repas qui semble être fait à base de côtes de bœuf.

-Je sais que tu n'aime pas les entrées, je commence.

En effet, elle déteste manger des légumes bouillis et des feuilles le tout parsemé d'une sauce vinaigrette. Elle l'a évoqué au bal de fin d'année et je ne l'ai pas oublié . Elle ne me l'a pas explicitement dit mais je l'observe assez pour savoir qu'elle n'aime pas cela.

-Comment tu as su? Elle me demande amusée

-Je t'ai observé. Ça n'a pas été compliqué de le savoir.

-Mais c'est un dîner aux chandelles.  J'aurais fait des efforts.

-Non je veux que tu sois naturelle. N'est ce pas la première des règles que tu m'as imposée ?

Elle acquiesce. Je fais énormément d'efforts pour respecter ce qu'on a dit donc je suppose qu'on suivra à la lettre ce qui s'est dit pour ne pas qu'il y ai d'ambiguïté.

J'ai fait la totale pour l'epater. Les première fois ont été un peu bâclées alors je me dis qui faut absolument que je me rattrape sur ce coup ci. Kate a eu l'idée de ce dîner et comme c'est elle qui s'y connaît en choses qui peuvent plaire à Naya, je l'ai suivie et j'avoue que je ne regrette pas.

Quand elle m'a suggéré de lui organiser un dîner aux chandelles dans un resto privatisé j'ai d'abord rigolé mais ça se sentait à l'autre bout du fil qu'elle était sérieuse. J'ai donc raccroché et nous voilà bien installés ici sur le point de dévorer de la bonne viande tout en savourant un pinot.

-il est excellent ce vin rouge, je commence en voyant qu'elle ne touchait pas son verre.

Elle pend alors son verre à vin qu'elle porte à ses lèvres . Je la vois grimacer tout en avalant sa boisson.

-Tu n'aimes pas le vin rouge, je déduis

-On va dire que ce n'est pas la chose la plus agréable en bouche pour moi. Je préfère les moelleux blancs ou au pire les rosés. Mais ne t'en fait pas ça ira.

J'adore sa façon de parler, sa manière de manier la fourchette et encore plus sa façon de cligner des yeux. Cette fille... non. C'est une femme maintenant et elle ne cesse de me faire découvrir le meilleur d'elle même. Je mentirais fort si je disais qu'elle ne m'a pas manqué. Chaque putain de seconde loin de cette femme était semblable à la passion du Christ pour moi.

Je ne peux pas compter le nombre de fois où je me suis réveillé la nuit en sursaut parce que j'avais rêvé qu'elle était dans les bras d'un autre, qu'elle gémissait à l'oreille d'un autre homme ou encore qu'elle donnait de sa chaleur exquise à quelqu'un d'autre. Je me suis fait tous les scénarios possibles pendant qu'on était loin l'un de l'autre.

-Je pourrais toujours commander un moelleux si...

Règle numéro 2: Tu ne m'imposeras plus tes choix.
Sa voix résonne alors dans ma tête et je me ressaisis et lève mon verre en sa direction .

-Tu aimes bien le vin alors.

-Oh c'est Chad. Il m'a emmené dans des caves à vin presque tous les week-ends pendant mes trois premiers mois ici.

The black lady IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant