LXXIV - Lui

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-Dès que tu as une petite marge de temps libre, tu insères cette clé USB dans leur ordinateur.  Tu n'auras à rien faire de plus qu'attendre deux minutes. Tous les fichiers seront copiés là dessus. Je me chargerais de tout faire analyser plus tard.

-C'est bien beau tout ça mais qui dit que tu trouveras quelque chose?

-La première chose qu'on nous apprend dans les marins après le tir à l'arme, c'est d'analyser le comportement des gens. Je ne suis pas profiler mais je pourrais jurer qu'ils cachent tout dans leur ordinateur. C'est typique de ce genre de personnes.

Je croyais qu'ils n'allaient jamais me rappeler . J'ai dû m'armer de patience pour ne pas les rappeler en retour. Au bout de deux semaines et demi, je reçois un appel du russe me demandant de venir honorer ma part du contrat aujourd'hui.  J'ai sauté sur l'occasion. Je n'en n'aurais pas d'autre pour récolter des preuves et dans le meilleur des cas les envoyer tous en prisons. Après tout c'est des hors la loi. Ils droguent et font des choses sans avoir le consentement des gens.

-S'ils m'attrapent...

-Tu risques de passer un sale quart d'heure mais tu appliques juste tes cours d'auto défense et tu t'en sortiras. Puis je serais pas loin de toutes les façons.

Très bien. Si tourner un film porno c'est comme tourner un film d'action alors il devrait y avoir une caméra qui filme les coulisses.  C'est un must-have quand on est scénariste et metteur en scène.

Je me rends alors sur le lieu. Ils l'ont encore changé. Cette fois ci je me retrouve dans un décor  paradisiaque. Le studio est décoré comme si on était au bord d'une plage avec des transats déposés un peu partout. J'imagine  que ce sont les lits qui sont là. Par contre ça sera vraiment compliqué de mettre cette clé dans un ordinateur parce qu'il n'y a qu'une seule pièce séparée par un rideau.

-Excuse nous du retard on n'a pas réussi à trouver d'actrice aussi vite qu'on le pensait, m'informe celui qui tient la caméra, Ivan je pense .

Je vois son acolyte, Dimitri un peu plus loin en train de discuter avec un trio d'hommes plus louches les uns que les autres. Je ne relève pas. Ils sont sans doute là pour jouer une scène aussi si ça se trouve.

-On commence quand?

-On est en train de mettre notre vedette dans les bonnes conditions pour le film.

-Et eux? Je fais en montrant les autres hommes du regard.

-Eh bien notre catégorie c'est le gang-bang. Tu sais quand plusieurs mecs se mettent sur une seule femme. Ces trois hommes sont les autres vedettes de notre film.

Des souvenirs me remontent au cerveau. Cette fameuse vidéo dont je n'ai jamais eu l'occasion de parler parce que j'avais trop honte de ce qui s'y passait. J'avais honte de m'être fait berner je pense. Je crois que ce qui m'a fait le plus mal c'est qu'elle me l'ai caché. Je ne l'aurais pas sans doute aussi mal pris si ca venait d'elle. Elle n'avait pas le droit de me cacher ça alors qu'on avait dit qu'on reprenait sur de bonnes bases, des bases associant la confiance à la transparence.

Dans cette fameuse vidéo cinq hommes se relayaient sur elle. Positionnée à quatre pattes et les mains menottées à la tête de lit, tous les cinq hommes présent dans cette video l'ont tous sodomisée. C'est atroce. Pour moi qui ai vu la vidéo, c'était atroce alors j'imagine pour elle qui y était et qui était potentiellement droguée. J'ai essayé de faire sortir cette image par tous les moyens de mon cerveau mais chaque nuit que Dieu fait, j'en fait des cauchemars.

-D'ici une dizaine de minutes on pourra commencer , m'avertit le caméraman avant de s'aventurer de l'autre côté du rideau.

Dans un coin de la pièce un petit bureau est aménagé. Je vois là l'occasion d'utiliser mon super gadget d'espion.

The black lady IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant