II - Elle

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Sa main glisse sous la couette. D'habitude, la température est extrêmement basse les matins malgré le chauffage mais ce corps chaud contre lequel je suis blottie me procure un bien fou. Le temps que je me retourne, sa langue titille la peau de mon cou. Cela fait tellement longtemps que j'attends ça. Combien de fois est-ce que je n'ai pas imaginé ses doigts me caresser? Combien de fois est-ce que je n'ai pas essayé de me toucher en pensant à lui ?

Mon rêve est devenu réalité. Il descend sa main jusqu'à ma poitrine ce qui me fait pousser un long gémissement. Sa main continue son chemin jusqu'à ma culotte. Eh mais attendez je n'ai pas de culotte! Comment est-ce que cela se fait-il ?

–Est-ce que tu as aimé hier ?

Cette voix... Je l'ai tellement imaginée ces deux dernières années que le timbre ne me paraît plus familier. Avec le temps j'ai perdu le souvenir de sa voix.

–Je prends ton silence pour un oui.

Le temps que je réponde, son doigt titille mon clitoris. Je me contorsionne. Un gémissement presque bestial sort de ma bouche. Je n'aurais jamais imaginé que je puisse faire un bruit pareil. Le sexe avec lui a toujours été génial. En même temps je ne connais personne d'autre. Est-ce une grave erreur de ma part ? Je n'en sais rien mais ce que je sais c'est que je n'ai jamais laissé quelqu'un d'autre me toucher si ce n'est lui. Ce n'est pas faute d'avoir essayé, je veux vraiment me détacher de lui mais je n'y arrive pas pour la simple et bonne raison que je l'aime. J'ai beau me voiler la face, la vérité est là.

J'ai juré par tous les dieux que je ne laisserai plus jamais faire mais j'ai été faible et j'ai cédé. Le truc c'est que je ne m'en veux parce que j'ai adoré. Depuis le temps qu'on ne s'est pas vu, ça en valait la peine. J'ai retrouvé un homme plein de fougue et d'animosité. On a pas l'habitude de faire l'amour doucement mais cette fois-ci surpassait les autres. Je n'ai pas pour coutume de repenser à mes actions passées mais cette nuit était merveilleuse avec lui. J'avais besoin de ça. Je le voulais.

Je sens en érection matinale heurter mes fesses. Je le sent dans toute sa raideur. Avec l'activité sportive d'hier je ne le pensais pas être aussi au garde-à-vous de sitôt. Après tout c'est Spencer, une bête assoiffée de sexe.

Il faut toujours le croire sur parole quand il parle. Il m'a dit qu'il me retrouverai et ça n'a pas été compliqué pour lui de me retrouver dans New York. C'est une grande ville mais en même temps une si petite ville. bien sûr c'était lui la célébrité mystère de l'amphi. Après,ça n'a pas été compliqué pour lui de remonter ma trace. Si je me retrouve dans son lit aujourd'hui c'est que j'ai été faible et que je l'ai laissé m'utiliser encore une fois. Le pire c'est que je le sais et ça me fait mal mais je ne peux pas faire autrement il est devenu presque vital, comme une drogue pour moi.Je croyais avoir fait ma cure de désintox, mais je me leurrais. Je me mentais tellement à moi-même que je ne voyais pas la vérité. Maintenant que je vois clairement les choses je me dis que je ne peux rien changer parce que même si je ne le veux pas mon corps le réclame.

Par après, les choses se sont enchaînées et une chose en entraînant une autre, on s'est rapproché et la suite vous la connaissez.

–Tu es la seule qui me fait cet effet.

Les caresses qu'il me procure sont tellement jouissives que je n'ai pas le temps de lui lancer les réponses cinglantes qui me viennent à l'esprit. J'ai envie mais entre parler et gémir, le choix est vite fait.

The black lady IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant