Chapitre 16

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Je n'ai pas vu beaucoup Isaac ces derniers temps. Depuis le weekend de mon anniversaire, il a beaucoup travaillé et j'ai voulu profiter de mes deux dernières semaines de « vacances » avant la reprise du boulot. Je me suis bien reposée, même pour Halloween : on a tous été assez traumatisé de ma soirée d'anniversaire et beaucoup n'arrivent pas encore à toucher à l'alcool. On a donc passé une soirée déguisée à se balader dans Toulouse, allant de bar en bar, puis en rentrant chez Luna, on a décidé de faire une nuit d'horreur en regardant que les films les plus flippants. De toute façon, je n'aurais pas pu faire une grosse soirée parce que le premier novembre, j'avais rendez-vous à neuf heures à mon nouvel appartement pour signer les papiers et commencer à emménager.

C'est pour ça que je suis entourée d'un millier de carton sans savoir quoi en faire. Les filles m'ont rapidement aidé à remplir ma voiture de tous les cartons possibles pour un premier voyage, mais je ne me rendais pas vraiment compte de toutes les babioles que j'ai emmagasinées depuis des années. J'avais commencé à faire des cartons chez mes parents cette semaine et pour l'occasion de la soirée d'Halloween, j'ai tout ramené chez Luna et Alix, mais finalement, je n'arrive pas à tout stoker dans un simple quarante mètres carrés. Je ne vais pas me plaindre, mon appartement est magnifique, tout refait à neuf, avec des agencements et des rangements sublimes, mais je ne sais plus où mettre tout.

Les filles viennent de partir pour rejoindre leur travail. Alix est contente, parce que j'ai réussi à trouver l'appartement juste à côté de son emploi. Franchement, quand j'ai vu un appartement aux Carmes aussi abordable et aussi beau, je n'ai pas hésité longtemps et j'ai sauté sur l'occasion. J'ai toujours adoré ce quartier de Toulouse, j'ai l'impression à la fois d'être proche de tout, mais d'être malgré tout loin du bruit. Franchement, c'était mon meilleur choix.

Le rangement de la cuisine est le plus simple, entre les couverts à ranger dans un tiroir, ma machine à café et autre, je ne prends pas longtemps pour me débarrasser de tous ces cartons. Mais dès qu'il s'agit de ranger ma chambre, le salon et même la salle de bain : ce n'est plus la même chose. L'appartement est meublé, donc ça me retire un poids, mais je n'arrive pas encore à trouver mes traces dans ce nouveau mobilier. Je me note quelques idées que je pourrais faire une fois que tout sera rangé : ramener une nouvelle bibliothèque pour mes livres, ramener des bacs de rangements qu'il y a chez mes parents pour la salle de bain, acheter du papier toilette, acheter de quoi manger... Ce genre de chose.

Je décide de m'occuper d'abord de ma chambre. Je sors la literie que je viens d'acheter en coton d'Égypte et me dépêche de l'enfiler sur mon lit. Une fois le résultat devant mes yeux, je suis plutôt satisfaite. J'ai choisi de la prendre en noire et j'en ai acheté une seconde en blanche. Pour l'instant, vue ma période du mois, j'ai opté pour la noire. Le pire dans le rangement des chambres reste toujours les vêtements : il y en a trop, je ne sais jamais comment l'organiser : je n'ai pas assez de pull pour en faire une pile individuelle, mais quand je mélange mes pulls et mes cols roulés, ça ne rentre plus. Puis, si je dois retirer tous mes tee-shirt que j'utilise en pyjama, je termine avec trois tee-shirts à mettre la journée qui se battent en duel. Nouvelle note : m'acheter des vêtements.

Une fois la chambre terminée, je pousse un soupir. Il est peut-être temps pour aller acheter des petits trucs à boire, je rêve d'un bon jus de pomme bien frais. J'attrape alors ma veste, mes écouteurs, ma carte bleue et mes clefs avant de sortir. J'habite au second étage, sans ascenseur, dans un vieil immeuble au style architecturale de la Renaissance. Je suis tombée amoureuse de la façade dès que j'ai posé mon regard dessus. Si j'aime autant ce coin de Toulouse : Esquirol, Pont-Neuf, Carmes... C'est parce que j'adore les bâtiments, ils sont tous uniques et tellement beau. Alors quand j'ai vu que mon potentiel appartement était dans un de ces bâtiments, je me suis battue pour l'avoir.

K.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant