Chapitre 17

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Colmar est une ville magnifique, et nous avons la chance d'avoir un beau temps toute la journée, alors lorsque nous revenons à l'hôtel le soir, je suis plus qu'heureuse d'avoir vécu ce moment tendre avec Isaac. Loin de Toulouse, loin de Paris, loin de notre vie, ce petit moment rien qu'à nous me fait un bien fou et je me laisse tomber dans le lit avec un soupir apaisé.

Quand il passe à côté du lit pour rejoindre la salle de bain, il n'hésite pas à déposer un baiser tendre sur mes lèvres et je ne peux que lui sourire alors qu'il va prendre sa douche. J'attends patiemment, les yeux fixés sur le plafond qu'il revienne, et ne peux m'empêcher de me sentir heureuse.

On avait besoin de ça, de sortir de notre monde, pour pouvoir se retrouver. Sans rien autour pour nous déranger, je prends conscience de la force de notre relation et de notre amour, et je veux pouvoir tout mettre à plat pour pouvoir prendre une décision définitive demain soir en rentrant sur Paris.

Pour l'instant, je profite de ce calme et ferme les yeux en prenant une longue inspiration. J'attends tranquillement qu'il se douche, et lorsqu'il revient dans la chambre uniquement vêtu d'une serviette autour des hanches, je me redresse et m'étire tout mon long avant de me lever.

En passant, je l'embrasse et vais m'enfermer dans la salle de bain pour me doucher. Nous avons décidé de ne pas coucher ensemble du week-end et lorsque je le regarde une dernière fois avant de fermer la porte, je sais que c'est une bonne décision.

Nous avons tendance à nous perdre dans le sexe, et nous avons rapidement conclu que ce n'était pas le moment de nous perdre encore davantage. Nous devons être clairs dans notre propos et dans notre relation pour repartir sur une meilleure base, alors je suis heureuse d'avoir établi une limite.

Lorsque je reviens dans la chambre, il est sur son ordi et je fronce aussitôt les sourcils en me dirigeant vers ma valise pour en sortir de quoi m'habiller.

— Qu'est-ce que tu fais, là ?

— Je regarde juste mes mails.

Je me redresse en le fusillant du regard et lève mon index dans sa direction.

— Referme cet ordi tout de suite !

— Mais je dois juste...

— Non ! On en a parlé ! Pas de travail ce week-end.

— Beaucoup d'interdiction pour un simple week-end. Si j'avais su, je...

Il s'arrête pour me lancer un regard et esquisse un sourire penaud en refermant finalement son ordinateur.

— Non, rien.

— Finis ce que tu disais. Si tu avais su, tu aurais fait quoi ?

— Rien, mon amour.

Je secoue la tête en roulant des yeux et attrape enfin de quoi m'habiller avant de revenir sur mes pas en direction de la salle de bain.

— Quand je reviens, on va devoir discuter de ton comportement, déclaré-je.

— Bien sûr, mon amour de ma vie. Je t'attends.

Je ravale mon rire et vais enfin m'habiller, pour revenir aussi vite que possible et sauter dans le lit. Je me place aussitôt à côté de lui, sur mes genoux, et lui tapote le torse avec mon index.

— Alors, si tu avais su qu'il n'y aurait pas de travail et de sexe du week-end, tu aurais fait quoi ? Tu ne m'aurais pas proposé de partir, c'est ça ?

— Mais bien sûr que non, mon trésor. Je te l'aurai même proposé cette nuit, pour pouvoir en profiter encore plus longtemps !

— T'es vraiment un enfoiré, m'amusé-je.

K.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant