Chapitre 10

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C'est le portable d'Isaac qui brise notre petite bulle. Après nos câlins et notre douche, nous sommes simplement restés allongés dans les bras l'un de l'autre, dans un calme apaisant.

Alors quand il grogne et se lève, retirant la chaleur de son corps contre le mien, je ne peux retenir le gémissement plaintif qui s'échappe de ma poitrine et qui le fait sourire.

— Je reviens.

— Hmmmm !

Il rit en attrapant son portable qui est sur le bureau et décroche en revenant dans le lit.

— Ouais ?

C'est la première fois qu'il répond aussi simplement devant moi. Je me suis bien trop habituée à son « Carter » sec et froid qu'il lâche normalement. Je comprends aussitôt que ce n'est pas le boulot et je fronce les sourcils en lui grimpant dessus pour entendre l'autre voix.

— Hm.

Je n'entends rien, mais il a l'air amusé de me voir lui monter dessus ainsi. Il en profite même pour poser sa main libre sur ma fesse et la pincer doucement.

— Je n'ai jamais dit que je venais.

Il me sourit et dépose un baiser sur mon nez alors que je frotte ma tête contre sa joue pour me rapprocher encore plus de son portable et entendre. Il finit par rire en mettant le haut-parleur.

— Quand on t'invite, la moindre des choses, c'est de ramener ton cul, grommèle la voix.

— J'étais occupé à mieux faire.

— Comment tu peux être occupé à mieux faire ? Une soirée entre potes, qu'est-ce qu'il y a de mieux ?

Il ne répond rien alors que j'écarquille les yeux. Isaac a... des potes ? Alors ça, c'est une grande première. J'ai l'impression de découvrir une toute nouvelle personne devant moi alors qu'il ne fait que m'envoyer un sourire.

— Quoi ? Non. Ne me dis pas que...

Le nouveau silence imposé par Isaac fait pousser un petit cri de l'autre côté du combiné suivi par un rire.

— Les gars ! Je crois que Zacky a trouvé une meuf !

J'entends des exclamations avec des éclats de rire.

— Zacky ? murmuré-je avec un rire dans la gorge.

Isaac me foudroie du regard, mais finit par hausser les épaules en riant.

— Bon, tu as fini ? s'exclame Isaac au téléphone.

— Avoue ! Tu étais occupé avec une meuf ? Hein ? Hein ? Putain, pourquoi tu ne dis jamais rien ? C'est qui ? Tu es où ? Il faut que tu viennes pour tout nous raconter !

— Pourquoi tu penses forcément à une fille ?

— Parce que je sais que tu ne bosses pas aujourd'hui et que tu n'as pas de pote à part nous, qui sommes les meilleurs, faut se le dire. Donc... La seule possibilité c'est une meuf. Alors, putain de cachotier, elle est comment ?

Isaac me sourit et se redresse, attrapant mes fesses pour me maintenir contre lui. Je retiens un petit cri pour ne pas me faire remarquer et attrape son portable qui vient de tomber de son torse contre le matelas.

— Ne fais pas genre tu ne m'entends pas, Zay. Elle est bonne ? Mieux que la meuf de la dernière fois ?

J'arque un sourcil en me redressant alors que je vois Isaac se décomposer. Au fond, je suis plutôt amusée d'entendre ça, mais j'ai bien envie de le taquiner.

— Quelle meuf ?

Le silence qui suit après ma remarque est si drôle que je me retiens de rire aussi fort que je peux, en gardant un visage impassible. Isaac grimace en me regardant et attrape plus fermement mes fesses pour me presser contre lui.

K.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant