Chapitre 12

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Je quitte les songes en sentant des baisers sur mes épaules et le haut de mon dos. Je n'ai pas envie de me réveiller, mais encore moins envie que ces caresses s'arrêtent, alors je ronronne. D'autant plus quand je sens une main passer le long de ma colonne vertébrale jusqu'à mes fesses.

Je sens mon corps se réveiller et se mettre à trembler d'impatience alors que les baisers descendent le long de mon dos pour que la douceur se fasse remplacer par des morsures sur ma peau fragile.

Mon gémissement s'échappe si facilement de mes lèvres que je me sens doucement m'éveiller. Je grogne en tendant les fesses en arrière et entends le petit rire d'Isaac.

— Le réveil sonne dans vingt minutes, finit-il par murmurer contre ma peau. Tu as envie de quelque chose ?

Je secoue mes fesses sous un nouveau rire et grogne dans l'oreiller alors que ses doigts tracent des formes sur ma peau fragile.

Il a l'air de comprendre ce que je veux, parce que je finis par l'entendre se redresser derrière moi alors que je relève les hanches.

Quand il glisse un doigt entre mes cuisses et me découvre déjà mouillée, il se met à me caresser en se frottant contre moi.

— Parfaite. Tu es parfaite.

Quand il s'enfonce en moi, il est tendre et doux, mais plus le temps passe et plus il devient brusque et rapide. Me faisant haleter et crier de bon matin.

Vingt minutes plus tard, le réveil sonne et nous nous effondrons sur le lit en cherchant notre souffle. Je n'ai pas envie de partir au travail, ni sortir de mon lit, ni quitter la chaleur d'Isaac. C'est encore trop tôt pour reprendre une vie ordinaire alors que nous avons passé le weekend collés ensemble.

Mais la vie doit reprendre, et même si ça fait mal, il le faut. Pourtant, alors que nous cherchons toujours nos souffles, il me porte et nous guide vers la salle de bain où nous terminons sous l'eau.

Lui non plus n'a pas l'air prêt à me lâcher. Et j'adore ça.

Ce n'est qu'une bonne demi-heure plus tard que nous nous lâchons enfin. Quand je regarde l'heure, je sais que je vais être en retard, mais je ne m'en formalise pas vraiment. Je n'ai pas envie de réfléchir à ça maintenant, alors je continue de prendre mon temps pour m'habiller.

Isaac s'habille à nouveau dans un de ses costumes que j'aime tant et je le trouve si beau que j'ai envie de pleurer. Je ne sais pas pourquoi je suis autant émotive en ce moment, mais dès qu'il respire, j'ai envie de remercier le ciel.

En réalisant ça, j'attrape mon portable et ouvre mon calendrier pour réaliser que je vais bientôt avoir mes règles. C'est donc pour ça.

Je suis tellement habituée à être en colère avant mes règles que je n'ai pas fait le rapprochement en étant aussi émotive. Et maintenant que j'y pense, l'idée de passer cinq jours sans le toucher me donne envie de pleurer.

— Je te dépose au boulot ?

Je relève la tête et hausse les épaules en verrouillant mon portable et en le lançant sur le lit pour reprendre ma tâche.

— Tu vas faire un détour.

— Non, ta maison d'édition est sur ma route.

— C'est vrai ?

Il hoche la tête et pendant qu'il m'explique où elle se situe, je vais dans la salle de bain pour essayer de faire quelque chose de mes cheveux humides qui se mettent à gonfler.

Depuis que je les ai coupés, je ne sais jamais quoi en faire, mais ça va faire quelques mois que je tente de les faire boucler. Ce n'est pas franchement une réussite. Ils sont trop beaux pendant une journée, mais le lendemain, ils redeviennent moches et gonflés.

K.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant