XXXIII : Le procès de Dodd

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Ça faisait maintenant deux ans qu'Elisa allait chez Olivender tous les jours.

À la fin de la journée, Denis et elle allait prendre le thé chez Andromeda, puis Denis repartait.

Teddy qui avait bien grandit arrivait à parler. Bien qu'il avait toujours du mal avec les noms.

Élisa avait retrouvé en Denis son défunt meilleur ami Colin qu'elle avait perdu.

Il avait la même énergie, les mêmes yeux pétillants, le même sourire et la même positivité.

«Silencio ! Den' ?
- ...
- Ma baguette marche !
- Très bien Miss Evans, très bien, la felicita Olivender. Maintenant vous pourriez peut-être libérer notre cher ami ?
- Hier il m'a pendu par les pieds, je me venge ! Étant donné que ce qu'il préfère au monde c'est parler, dit en riant la sorcière en voyant son ami faire mine de pleurer.
- Je crains que ce qu'il préfère au monde, soit la tarte aux fraises, dit Olivender un sourire en coin.
- Mince alors, fit mine de soupirer Élisa en le libérant.
- Que diriez-vous d'une tarte aux fraises, proposa Denis avec un grand sourire.
- Non désolé, je dois aller voir Fred, je n'ai pas eu le temps d'aller le voir ce matin parce que Dydy était malade et Andy dormait toujours.
- Il va mieux ?
- Teddy ? Oui, c'était qu'une petite gastro, et heureusement Andy avait prévu des potions contre ça.
- Ok, passe leur le bonjour, dit Denis.
- J'y penserai ! À demain !»

Et sur ce, elle transplana.

Bien qu'en deux ans les choses avaient bien changés ( elle avait appris à transplaner, Teddy ( alias Dydy ) parlait et préférait les cheveux rose bonbon, Harry, Michael et elle s'étaient réconciliés... ), certaines choses ne changeraient jamais.

Elle continuait d'aller voir Fred tous les jours, bien que depuis maintenant trois ans son état n'avait pas bougé.

En arrivant elle vit que tous les Weasley ( et leurs compagnons ) étaient dans la petite chambre.

«Qu'est-ce qu'il se passe, s'affola Élisa en voyant quelques uns pleurer.
- Oh ma chérie, soupira Molly en s'essuyant les yeux. Ils ont trouvé une solution, mais il n'y a que 30% de chances que ça le réveille.
- Mais... C'est bien non ? Ils pourront en trouver d'autres si ça ne marche pas.
- Si... Si... Ça ne marche pas... Fred... Ne... Ne...
- Ne sera plus de ce monde, finit Fleur les larmes aux yeux.»

Soudain c'était comme si le monde s'écroulait.

Une nouvelle fois.

70% de «chances» que Fred meure.

Définitivement cette fois.

En commençant à manquer d'air, Élisa sortit de la chambre, et commença à courir à travers d'hôpital.

Une main la rattrapa et en se retourna elle vit Harry. Il la prit doucement dans ses bras et elle commença à pleurer.

«Quoiqu'il arrive, c'est pour le mieux, murmura Harry à son oreille.
- Qu'est-ce que tu veux dire par là ?
- Ça fait trois ans, Lisa. Ce coma empêche tout le monde de faire le deuil.
- Il n'y a pas besoin de...
- Élisa ce n'est pas une vie, s'écria Harry probablement plus fort qu'il ne l'aurait voulu. Je sais que... Je sais que tu n'as pas perdu que lui et que tu as besoin qu'au moins un d'eux se réveille. Que tu aies pu en sauver au moins un. Mais... Il y a sept miliard de personnes sur cette planète. Tu peux te reconstruire avec eux. Mais rester dans le passé avec les fantômes, ne sert à rien.
- Sept milliards de personnes. Mais aucune ne pourra jamais remplacé un dizième de ce qu'ils étaient. Fred, vivra.»

Elle fit un pas en arrière pour s'en aller mais encore une fois, il la retient par la main.

«Elisa tu as toujours pris soin de moi et tu t'es toujours comportée comme ma grande sœur. Alors pour une fois au moins, laisse-moi être là pour toi.
- Laisser ? Harry, ces trois dernières années, tu m'as complètement abandonné. J'avais le plus besoin d'aide et tout ce que tu trouvais à faire était passer ton temps avec ma meilleure amie pour que je ne puisse même pas compter sur elle ! Tout ce que tu voulais c'était te débarrasser de moi à Poudlard ! Tu t'en foutais tellement que le frère de mon meilleur ami mort, m'a récupérer dans un bar à boire jusqu'à la mort et il m'a sauvé. Mais toi, tu n'as rien fait. Tu n'as jamais rien fait.
- Parce que tu crois que tu laisses vraiment le choix de t'aider ? Tu ne laisse personne t'aider ! Personne savoir comment tu vas réellement ! Tu as autour de toi ces murailles que tu ne laisses personne franchir !»

Elisa Evans-Potter [fini]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant