Chapitre 24

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Elyo

Cet après-midi, c'était très dur. J'ai ressenti que je n'étais plus le même gymnaste. Malgré le fait que je me suis entraîné très dur, ce n'était pas suffisant pour éviter les chutes. J'ai chuté à la réception de l'agrès du saut de cheval au premier saut mais lors de mon second passage, j'ai pris la décision de faire un saut moins compliqué afin d'être sûr d'atterrir debout et d'augmenter ma note. Il se trouve que cela a payé.

Je n'ai pas mangé le matin, j'étais tellement angoissé que c'était impossible pour moi d'avaler quelque chose. Je l'ai vite regretté quand je me suis rendu compte pendant mon passage sur la barre fixe que si je ne prenais pas le temps de respirer correctement, j'allais m'évanouir.
Mes meilleurs amis me soutenaient, ils m'encourageait et c'était tellement gratifiant. J'avais confiance en moi pour mon passage au sol mais je savais que ma note n'allait pas être haute au vu du faible niveau de difficulté dont j'ai exécuté ma routine. Les anneaux, les barres parallèles, j'ai essayé de faire du mieux que je pouvais. Malheureusement, cela n'a pas suffit pour que j'atterrisse sur le podium.

Tristan, mon ennemi, a fini premier. Il n'a pas hésité à me regarder d'un air dédaigneux et d'un sourire malicieux. Gabriel était deuxième. J'ai ravalé ma jalousie et ma rage puis j'ai félicité mon meilleur ami. Je suis réellement fier de lui mais je ne comprends pas pourquoi sa réussite me fait si mal. Est-ce que je suis un bon ami ?

Asha est venue me câliner avant de m'embrasser tendrement pour me féliciter de ma prestation même si j'ai fini seizième, il fallait être en dessous des quinzième pour être qualifié aux championnats de France. Elle souriait un peu trop à mon goût j'avais l'impression qu'elle voulait cacher quelque chose. Je ne lui ai rien demandé car je sais qu'elle se braque facilement.

J'applique de la crème sur mes steaks et ampoules sur mes mains pendant que je profite du frais sur mes cuisses grâce aux sachets de petits pois que j'ai piqué dans le congélateur. Léonie m'a fait la morale, je me suis excusé et elle m'a proposé de mettre des paquets de glaces exprès pour le sport au réfrigérateur. Je l'ai remercié. Cela doit faire une heure que je suis dans mon lit en essayant de détendre mes muscles.

Je sursaute quand j'entends toquer à ma porte. Je soupire doucement car je n'ai ni envie de voir mon père ni envie de voir ma sœur ou mon oncle. J'ai besoin de diriger cette journée sans eux.

— Oui ?

La porte s'ouvre et me dévoile la tête d'Asha. Mon cœur bondit dans ma poitrine et je me redresse en souriant.

— Oh non ! Ne te lève pas ! ordonne-t-elle en même temps de refermer la porte derrière elle.

Mes yeux glissent sur son corps habillé d'un short en jean noir et t-shirt bien trop large pour elle. Asha pose son sac sur ma chaise de bureau puis elle vient s'asseoir sur le bord du lit, affichant un petit sourire.

— Tu dors là ?

— Il se pourrait que ça soit ton papa qui m'ait invité pour ce soir et cet après-midi mais j'ai rien voulu te dire pour te faire une petite surprise. Puis je devais convaincre William...

— C'est trop cool, dis-je avant d'empoigner sa cuisse.

Asha se penche pour m'embrasser tendrement. Je ferme délicatement les yeux pour lui rendre ce baiser dans une douceur extrême. Mon cœur s'emballe, ma respiration se mêle à la sienne et c'est tellement bon que je suis à quelques doigts de m'évanouir. Ses mains fines se baladent sur mon torse nu.

J'attrape les sachets de petits pois puis les envoie à quelques mètres de nous. Asha sursaute puis se retourne et quand elle aperçoit les sachets, elle rigole. Je l'attrape par les hanches avant de la placer à califourchon sur moi.

Le saut des angesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant