Le saut des anges

Chapitre 43

Asha

Quelques minutes avant :

Je suis allongée dans mon lit pressée qu'Elyo revienne. Je ne sais pas pourquoi ces derniers temps, j'ai un mauvais pressentiment. Au début, je pensais que c'était parce que mon amoureux allait rater sa compétition mais ce n'est pas le cas. Je ne comprends pas. J'ai cette impression d'être observée depuis quelques jours mais je préfère fermer les yeux sur cette sensation. Je me dis que ce n'est rien de grave.

Je suis si fière d'Elyo de tout ce qu'il a traversé de l'avoir vu évolué a été le plus beau des cadeaux qu'on ait pu me faire. Il m'a montré sa passion, je l'ai partagé avec lui. Tellement que j'ai eu envie d'écrire sur sa passion transmettre aux gens ce qu'il pouvait ressentir.

Je me redresse de mon lit et sors une bouteille d'eau en verre du petit bar pour me servir de l'eau. Je la pose sur le comptoir en espérant que quelques gorgées me feront oublier cette étrange anxiété. J'ai essayé d'envoyer un message à Ness pour savoir si Jeanne avait lu mon article mais elle ne répond pas. Elle m'avait prévenue que son mari, sa fille et elle étaient en vacances alors je ne peux pas lui en vouloir mais j'aurais aimé que l'article soit posté avant demain. Après, ça doit être sûrement médiocre, je ne dois pas avoir les compétences nécessaires mais j'ai essayé.

Et je crois que ce que je dois retenir de ces derniers mois, c'est le fait que j'ai essayé énormément de faire des efforts même si je suis quelques fois retombée dans mes démons.

Ma porte d'hôtel s'ouvre, je me précipite pour accueillir Elyo. Mon corps se fige quand l'odeur émanant du corps de l'homme que j'aime n'est pas celle que j'attendais.

Félix.

— Ose crier et je te tire une balle dans la tête, tu m'as compris ? chuchote-t-il en entrant et pointant son arme munie d'un silencieux sur le ventre.

Il referme la porte, le regard noir. Alors c' était ça le mauvais pressentiment ? Mon cœur bat si vite que j'ai l'impression d'entendre que ça.

— Elyo va arriver dans quelques minutes Félix... Réglons ça une autre fois... je baragouine.

Le canon s'enfonce un peu plus dans ma peau. Je suis littéralement terrorisée.

— Je serai pas long. Contre le mur petite pute.

Je m'exécute, des frissons de terreur me paralysent presque mais il me pousse contre le mur. Ma joue s'écrase le béton froid et ma respiration se retrouve saccadée. Il s'amuse à faire marcher ses doigts le long de ma colonne vertébrale.

— Tu croyais vraiment que j'allais t'oublier ? Après le coup que tu m'as fait ?

La pulpe de son index caresse circulairement ma nuque.

— Tu parles pas ? Je t'ai connue plus bavarde petite pute.

Il faut que je tente quelque chose. Je suis terrifiée mais cette adrénaline que j'aime tant prend le dessus et envoie à mon cerveau quelques idées afin de me sortir de cette situation. Je sais que ça peut être fatal mais j'ai un instinct de survie qui s'allie petit à petit à mon adrénaline.

Je me retourne furtivement pour lui mettre une droite. Son arme tombe au sol, j'essaie de prendre la fuite mais il me rattrape par ma queue de cheval.

— Tu veux jouer à ça ? il rigole malicieusement avec d'attraper mon crâne et de m'éclater le visage contre le mur.

Je suis immédiatement sonnée, je n'ai même pas la force de crier. Je crois que ma tête claque deux trois fois sur ce mur. Mes jambes prennent leur liberté et essaient de donner des coups ce qui je crois marche. Il fait quelques pas en arrière et ça me permet de l'attaquer avec quelques droites supplémentaires mais il arrive très facilement à les esquiver. Ma vue est trouble mais je parviens à voir son regard que je ne reconnais absolument pas, je crois qu'il a vraiment des mauvaises attentions.