Chapitre 39

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Elyo


La journée a été douce. J'ai observé la brise fraîche balayer les cheveux de la fille que j'aime dans une tendresse immatérielle. Je suis parvenu à oublier pendant quelques instants les bêtises qu'elle m'a avoué afin qu'on passe un meilleur moment. Je reste frustré de savoir qu'elle a continué de le fréquenter, j'ai presque la sensation de m'être fait trahi.

Le plus important, c'est que je sois avec elle et que ses parents d'accueil ont accepté que je puisse passer la nuit avec elle, dans le même lit. Asha essaie à tout prix d'être irréprochable en me proposant de l'aide.

Quand nous nous posons dans le lit après le merveilleux repas, elle vient directement se coller contre mon corps. Le silence m'apaise à ses côtés et ne m'angoisse pas par rapport aux moments où je suis tout seul. Parfois, quand je commets l'erreur de me faire vomir dans les toilettes dans ma salle de bain, le silence s'écroule soudainement le long de mon corps. Le regret me vient à la bouche comme un goût amer, je m'en veux toujours de me faire vomir pourtant quand je ne le fais pas, c'est la fin du monde.

C'est marrant de voir comment on réagit différent près des gens qu'on aime. Asha apaise toutes mes craintes et j'ai toujours peur de la décevoir alors d'un coup ce n'est plus moi qui compte, c'est elle. Je ferai tout pour qu'elle soit fière de moi mais les concessions que je fais par amour ne me rendent pas forcément heureux par la suite surtout quand il s'agit de ma santé.

Le bout des doigts d'Asha glissent le long de mon torse et ses lèvres se posent délicatement dans mon cou. Les papillons dans mon ventre se réveillent doucement révélant le désir qui gronde au fin fond de mes tripes depuis que je l'ai vu en début d'après-midi. Je viens chercher le contact de ses lèvres, pour les embrasser, les mordre, les sentir tout simplement contre les miennes. Ça lui plaît, je le sens à sa respiration, la façon dont elle frotte son corps contre le mien pour chercher bien plus. Nos mains jouent les vilaines quand elles viennent caresser nos parties les plus sensibles qui nous font lâcher quelques gémissements timides. Asha rougit et se cache dans mon cou alors que je n'ai qu'une envie, c'est de la voir prendre du plaisir grâce à mes caresses. Le moment d'enlever nos vêtements est toujours super délicat, car elle sait très bien que ce n'est pas facile pour moi-même-si je fais mes entraînements torse nu. Mon corps au gymnase est mon outil de travail et je m'en fiche royalement de savoir qu'on puisse le regarder mais quand c'est dans des moments plus intimistes où celle que j'aime le regarde, le sentiment n'est pas le même. J'ai confiance en elle, elle peut se permettre de m'aider à me mettre nu, ce n'est pas un souci.

Quand nos corps ne font qu'un, j'ai l'impression de ressentir tellement de choses qui sont irréelles, ce n'est pas possible de ressentir une telle connexion avec une personne. Le moins geste qu'elle fait, s'accorde parfaitement au mien. Sa peau glissante sur la mienne est le fruit d'une chorégraphie parfaitement en rythme et ses gémissements ne sont rien de plus que la musique qui nous guide petit à petit au point final. Là où tout explose, où nos cerveaux s'envolent pendant quelques secondes où nos corps si fragiles se lient à nouveau à la réalité. Ce moment où j'ai juste envie qu'elle reste près de moi.

Asha décide de passer aux toilettes me laissant dans les draps encore chauds. Je regarde son corps nu à la recherche de mon t-shirt posé sur sa chaise bureau. Elle l'enfile fuyant mon regard avant de se glisser dans la salle de bain. Je souris bêtement et passe une main sur mon visage pour essayer de me reconnecter à la dure réalité. Demain, je serai sûrement déjà partie pour travailler dur ces prochains jours afin d'accomplir mon rêve.

— Tu pars à quelle heure demain ? demande Asha en sortant de la salle de bain.

Son petit corps s'appuie contre l'encadrement de la porte. Je me redresse afin d'appuyer mon dos contre l'encadrement de la porte.

Le saut des angesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant