Rencontre du cinquième type

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Naruto : ...Ske... Allô ! Le blondinet aux jolies yeux appellent l'ermite !

Sasuke : Reprenant contact avec la réalité. Hn. Tu disais ?

Naruto : Que c'était propre chez toi.

Sasuke : Ouvrant grands les yeux. Tu trouves ? Regardant autour de lui et comprenant. Hn.

Naruto : Rigolant doucement. Ah, ironie quand tu nous tiens.

L'appartement de Sasuke n'avait jamais réellement connu le mot rangement ni l'ordre. Ce n'était pas non plus une porcherie, disons qu'il était juste encombré de livres ouverts un peu partout et de tasse de café sales et vides éparpillées dans chaque recoin. Naruto s'en était habitué et il lui arrivait des fois de faire un petit effort pour aider son voisin en mettant les mugs dans le lave-vaisselle.

Mais le blondinet avait prit l'habitude de ne surtout, SURTOUT pas fermer les livres qui se trouvaient des fois sur le sol de peur qu'il ne se refasse engueuler comme un poisson pourri par Sasuke qui faisait exprès de les laisser à certaines pages; importantes d'après lui.

Sasuke : Se massant calmement l'arrête du nez. Que me vaut ta mauvaise venue ?

Naruto : Se relevant légèrement du canapé. Si je te le disais, tu n'y croirais pas.

Sasuke : Gardant sa moue sans expression. Ne me le dis pas alors.

Naruto : Affichant une moue encore plus triste que ce quelle n'était. Ouais...

Sasuke : Partant en direction de son bureau. Pas besoin de te dire de ne pas faire comme chez toi, vu que c'est ce que tu fais déjà. Si tu veux faire passer l'amertume de t'être fait une nouvelle fois largué, la glace est dans le congèle.

Naruto regarda son voisin disparaître à l'intérieur de la pièce dans la quelle il avait interdiction de pénétrer. Il ne savait d'ailleurs pas pourquoi mais mieux ne valait pas énerver son voisin surtout si à la clef ; il devait être viré à jamais de cet appartement.

Le blondinet était quand même heureux que Sasuke ait comprit sans qu'un mot ne soit prononcé que oui effectivement, une fois de plus il avait été largué par une fille avec laquelle il l'avait bassiné pendant plusieurs jours. Peut-être que sa récente rupture était clairement écrite sur son visage ou peut-être parce que c'était simplement la énième fois et que c'était redondant. Qui sait ?

L'invité surprise se leva pour récupérer la crème glacée dont Sasuke avait parlé et se réinstalla de nouveau dans le canapé en allumant la télé. C'était la seule chose qu'il pensait à faire en attendant que son voisin ne finisse ce qu'il était entrain de faire dans la pièce secrète d'à côté.

Ce genre de moment était régulier et récurrent et aucun des deux garçons ne savaient comment cette habitude était venue. Mais elle était d'une certaine façon assez plaisante et nécessaire même si l'un ne le montrait pas et l'autre trop.

Sasuke ressortit enfin de sa pièce pas vraiment secrète pour lui et remit un pied dans le salon. Son voisin était bien installé dans le canapé avec un plaid sur lui, le visage fixant la télé. En son absence, ce dernier avait finit le pot de glace et en supplément, vidé une canette de bière.

Le pas léger, l'écrivain s'avança vers la personne qu'il pensait endormie mais fut surprit lorsque le regard céruléen se détourna vers lui avec rapidité. Son cœur s'accéléra quand ses deux billes sombres se firent happer par ce bleu intense mais se le garda pour lui. 

Sasuke fit un signe de tête pour que Naruto lui laisse de la place sur le sofa et s'installa dans le peu de place que ce dernier lui offrait sur son propre canapé.

Sasuke : Calant sa tête sur son bras posé sur l'accoudoir. Je suis pas psychologue mais j'imagine que tu as besoin d'en parler alors vas y.

Naruto releva légèrement sa tête pour mieux la poser sur le coussin et voir Sasuke qui ne le regardait plus. Une petite idée pour ennuyer son voisin popa dans son cerveau et il le fixa intensément.

Sasuke : Se sentant nerveux d'être regardé mais ne voulant y mêler son regard. Quoi ?

Le blondinet ne bougeait pas, il ne souriait pas, ne parlait pas et c'était des plus stressant pour l'écrivain qui avait l'habitude de l'exubérance de ce dernier. Il avait quelque chose d'important à lui dire ? Sasuke qui avait toujours préféré le silence au bruit, regrettait en ce moment de vouloir de l'agitation plutôt que le calme.

Sasuke : S'énervant un peu alors que sa nervosité augmentait. Parles, dit quelque chose !

Il tourna enfin sa tête vers Naruto qui souriait comme un bien heureux. C'était encore une de ses bêtises débiles que de jouer avec les nerfs de Sasuke qu'il savait sensibles.

Naruto : Rigolant. T'as stressé j'espère !

Sasuke : Soufflant. Non.

Naruto : Perdant son sourire et se cachant un peu plus dans la couverture. Il y a rien à dire. C'est juste fini. Une de plus, une de moins. Il y a plein d'autres poissons dans la mer.

Sasuke se demandait comment le blondinet à côté de lui pouvait toujours voir la vie positive même avec ça. Bon, d'accord ça ne faisait peut-être pas très longtemps qu'ils étaient ensembles mais sûrement assez pour s'attacher l'un à l'autre.

Lui-même avait déjà eu des relations dans son passé, il y a un petit moment de ça déjà, mais il était la plupart du temps à la place du méchant, en larguant avant de l'être. Toutes ses histoires s'étaient achevées de la même façon et à cause de deux choses qui pouvaient poser problèmes. L'un deux était l'attachement que Sasuke n'arrivait pas vraiment à avoir ; trop concentré sur ses études et l'autre n'était pas vraiment de sa faute même si il essayait de faire des efforts.

Le pied de Naruto toucha la jambe de Sasuke qui le fit sursauter et se relever comme un seul homme dans un réflexe surhumain, ne s'y attendant pas. Son souffle s'était accéléré en un instant tout comme son cœur qui battait inexorablement la chamade à cause d'un simple geste non voulu.

Naruto : Se relevant un peu. Désolé je pensais pas que je m'étais autant étalé.

Sasuke : Essayant de se calmer. C'est pas grave tu n'y es pour rien.

Ce simple toucher anodin était peut-être banal et involontaire mais pour Sasuke ce genre de chose était comme le reste ; quasiment impossible. Il souffrait d'une légère phobie qui lui menait souvent la vie dure malgré l'abstraction qu'il essayait de lui vouer; la peur d'être touché ou de toucher les gens

Quand Naruto avait entendu ça, il en avait rit en pensant que c'était complètement débile et que c'était pour son voisin, une excuse pour ne pas le côtoyer et rester loin de lui. Mais il avait finit par découvrir assez vite et juste après sa pensée que ça n'en était en aucun cas une et que c'était bien réel.