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Mais non tout ça était bien vrai et Sasuke faisait de temps en temps les frais de l'envie impulsive de toucher les gens de Naruto en serrant les dents et en l'esquivant. Sachant que quand le blond disait « Je t'ai pas raconté », ce dernier allait certainement lui toucher l'épaule ou quand « C'est sûr » sortait de sa tendre bouche, il allait sûrement tenter de lui effleurer le bras.

Ça n'empêchait pas pour autant les garçons de bien s'entendre et de rigoler régulièrement ensemble même si leurs deux caractères étaient bien distincts, s'opposant comme le jour et la nuit; l'un totalement extraverti et l'autre beaucoup plus renfermé dans sa coquille.

Naruto : Coupant le silence. Dis, racontes comment tu t'es fait ça. J'ai toujours voulu savoir comment t'avais réussi si...

Naruto montrait son lobe d'oreille sans pouvoir toucher celui de son voisin qui comportait plusieurs anneaux. Sasuke eut le réflexe de se les toucher pour savoir de quoi il parlait et un fin sourire s'afficha sur le visage blanc.

C'est vrai que d'avoir ce genre de modification physique ne ressemblait pas au brun et le respect des règles auxquels il tenait suite à l'éducation de ses parents. D'ailleurs ses derniers dans sa jeunesse lui avaient toujours dit que ce serait interdit sous leur toit. Cependant ils avaient bien dû faire avec quand après sa majorité, ce dernier s'était ramené avec des prothèses aux oreilles.

Sasuke : J'ai fait un pari un jour et j'ai perdu. Je suis resté presque une heure avec Jûgo qui devait me le faire en lui disant un coup c'est bon et quand il s'approchait ; que non en fait c'était pas bon.

Naruto rigolait doucement en s'imaginant la scène, ce qui faisait plaisir à voir pour Sasuke qui espérait sans vraiment le montrer, redonner à son voisin le sourire de débile heureux qu'il avait toujours vu sur lui. Si il avait détesté ce rictus de la part du blond aux premiers abords, il avait finit par l'apprécier un peu plus que ce qu'il ne voulait admettre.

Sasuke : Posant son bras sur le haut du canapé. J'y ai prit goût j'imagine et c'était un moyen pour moi de tester ma peur.

Naruto : Tellement prit goût que tu es ressortis de là, deux heures après avec trois trous ?

Sasuke : Affichant un doux rictus. Quatre. Mais pas le jour même, t'es fou. Je sais que je suis courageux mais quand même.

Le blondinet se releva rapidement de sous la couverture pour s'approcher de Sasuke qui le regardait avec de grands yeux. Naruto se stoppa avant d'être trop près de son voisin et que ce ne soit trop inconfortable pour ce dernier.

Naruto : Regardant les oreilles du brun. J'en vois que trois. Il est où l'autre ?

Sasuke : Devenant rouge à cause de Naruto. Il est pas visible et je te vois venir, c'est non. Tu ne le verras pas.

Naruto : Montrant sa mine de dépité. Quoi ? Donne moi juste un indice alors.

Sasuke : Réfléchissant. Il est à un endroit non visible. C'est tout.

Naruto se réinstalla à sa place avec son air boudeur. Le brun en sourit doucement et affectueusement, trouvant les mimiques enfantines de son voisin assez mignonnes par moment.

Bien sûr qu'il n'allait pas lui dire sinon le blond dans son éternelle énergie inépuisable lui aurait sauté dessus pour enlever son t-shirt et admirer la barre qui lui transpercé le téton pour voir si c'était vrai. Sasuke ne voulait pas de ça, déjà qu'il rougissait beaucoup trop souvent sans trop de conscience en la présence de Naruto. Là, ça aurait été sûr ; la crise de panique serait arrivée et la fin n'aurait pas été belle à voir.

Naruto : Et c'était avec qui le pari ?

Sasuke : Jûgo, celui même qui m'a percé. Je t'ai déjà parlé de lui. Tu sais celui qui a arrêté la fac. 

Naruto : Ah oui. Ton meilleur ami. Semblant un peu dégoûté.

Sasuke : Le regardant du coin de l'oeil. Quoi t'es jaloux ?

Naruto : Montrant de nouveau son sourire. Non, c'est juste que tu m'en parles régulièrement et de la fille et du gars aussi mais je les ai jamais vu.

Sasuke : Soufflant avant de poser sa tête en arrière. C'est vrai que ça fait un moment que je les ai pas vu.

Naruto : Rigolant d'un air moqueur. Tu sais que j'ai vraiment pensé au début qu'ils existaient pas.

Sasuke : Relevant la tête. Je fais si pitié que ça à ne voir personne et être seul.

Naruto : Inspectant ses doigts de loin. Non, puisque tu m'as... on peut dire que ta vie est réussit.

Sasuke regarda Naruto qui faisait de même et ils se mirent à rire tous les deux sans pouvoir se contrôler. Ils ne rigolaient peut-être pas pour la même chose mais ils le faisaient ensemble et c'est ce qui les rapprochait le plus.

Naruto : Se calmant et se relevant. C'est dommage qu'il n'y ait que moi qui puisse profiter de ton doux sourire. Je suis sûr que tu ferais des ravages. S'approchant de la porte pour l'ouvrir. Repas prêt chez moi dans trente minutes, si t'es pas là tant pis pour toi.

La porte se referma derrière le blond alors que Sasuke n'avait pas bougé de sa place, rougissant et immobile dans le canapé. 

Il arrivait souvent à son voisin de faire ce genre de remarque sorties de nul part, qui le laissait toujours dans un état proche de la suffocation. L'écrivain se doutait que ce n'était que des paroles d'encouragement pour qu'il sorte de la solitude que lui-même s'infligeait et appréciait. Mais comme il le disait régulièrement il était mieux ainsi et de toute façon comme l'avait si bien souligné le blondinet, il était là et serait toujours là tant qu'il ne déménagerait pas, alors à quoi bon essayer de rencontrer d'autres personnes.

Manger ensemble faisait en quelque sorte parti de leur petit rituel; c'était soit chez l'un, soit chez l'autre. Mais c'était quand même pour la plupart du temps chez Naruto car ce dernier était bien meilleur cuisinier même si Sasuke savait se défendre quand il n'avait pas la flemme. 

Il était donc très régulier pour les deux garçons de passer du temps dans le même endroit sans pour autant faire quelque chose ensemble. C'était même vital pour Naruto qui avait une pleur bleue de la solitude, d'avoir la présence de quelqu'un dans les environs; lui qui ne venait pas d'ici et avait perdu tous repères, à l'instar de Sasuke. 

Mais même si depuis son déménagement, ce dernier s'était très vite fait des amis grâce à sa joie de vivre et son côté amical, on sentait qu'il préférait tout de même continuer de passer du temps avec son voisin plutôt que d'autres.


Rencontre du cinquième typeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant