Chapitre 32 - Témoignage

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Cette nuit là, les ninjas réunirent quelques affaires tel que des armes et d'autres choses essentielles pour la mission. D'après leur plan, ils devaient quitter le clan d'Okami à la veille, dès que Yuki leur aurait remit le plan.

   Rodant autour de la Demeure des Quatre Sages, la samouraï blanche attendait que le croissant de lune soit caché par les nuages et que les lumières se soient éteintes à toutes les fenêtres de la Demeure des Sages pour se mettre à l'action.

Après cela, la silhouette de Yuki pénétra discrètement dans la demeure. Elle se déplaçait plus légèrement qu'une plume et plus silencieusement qu'une fourmis. C'est par l'une des fenêtre du bâtiment qu'elle se faufila à l'intérieur.

  - L'espionnage... Arg que je déteste ça ! murmura-t-elle dépitée. C'est le travail des ninjas, je ne sais pas pourquoi ils ne sont pas venus eux-mêmes accomplir cette mission ?

Elle fit quelques pas en direction de la pièce du Général. Sa bibliothèque personnelle se trouvait dans cette pièce-là - la bibliothèque sur laquelle reposaient tous les parchemins d'Okami, et parmi eux, la plan qu'elle devait apporter.

Elle regarda dans tous les sens. Après s'être rassurée que personne n'était dans les parages, elle ouvrit la porte coulissante et rentra dans la chambre.

Yuki n'avait pas besoin de fouiller, elle connaissait la demeure par cœur. La jeune fille s'arrêta tout de suite face aux étagères. Autrefois, Okami s'appuyait sur ce bureau pour écrire. Maintenant, il ne restait plus que ses écrits.

  - Le corps meurt, mais les écrits et les souvenir lui survivent, dit-elle avec un sourire attendri.

Son regard affecté roula sur tout le contenu de la bibliothèque. Elle tendit ses mains vers les manuscrits et voulu en saisir celui qui lui semblait être le bon, mais des voix s'approchèrent de la chambre, ce qui la fit hésiter.

  - Sonia, tu dois lui dire !

Quand elle entendit cette voix, Yuki figea. Elle paniqua un instant. Des bruits de pas s'approchaient de la chambre. C'était des pas très entrainés - évoquant que son propriétaire était nerveux. La brune jeta un rapide regard dans toute la pièce, à la recherche d'un issu ou d'une cachette. Trois secondes après, la porte de la chambre s'ouvrait.

  - Laisse tomber Mai, je ne vais rien dire à personne ! Et puis qu'est ce qui te dit que c'est lui ? Cent autres garçons de dix-sept ans pourraientêtre son fils !

Yuki, qui avait trouvé l'armoire comme seul refuge, se blottit au font du meuble. Avec ses jambes collées contre sa poitrine et ses yeux fermés, elle souhaitait que les deux femmes ne la découvrent pas.

  - Je vais t'en donner une preuve, reprit la voix maternelle de Maiko. Une preuve qui pourra convaincre une mère...

La pièce fut aussitôt illuminée par un lampadaire à huile. Yuki put entendre le bruit mécanique de la manette de cet outils.

  - Son regard, s'exclama la femme âgée d'une voixgrave.

  - Il n'y avait rien dans son regard, rétorqua Sonia d'un ton déçu.

Yuki jeta un coup d'œil à travers l'entaille de la porte. Certes, la chose la plus importante en ce moment était de ne pas se faire attraper. Elle se voyait mal être accusée de trahison. Mais sa curiosité s'était manifestée contre son gré.

Sonia était tournée vers la fenêtre. Elle avait les poings serrés et la colère était visible dans son regard. Maiko était debout juste derrière elle, elle avait les mains l'une dans l'autre et elle considérait son amie d'un air grave et réclamant.

La Rébellion du SamouraïOù les histoires vivent. Découvrez maintenant