Demain nous appartient et Lexa

Chapitre 10

"Le temps qui nous reste à vivre est plus important que toutes les années écoulées"

Albert Camus

Chloé m'a accueilli chez elle pendant quelques temps je me sens pas de vivre seule chez moi c'est trop dur et encore trop récent pour que je sois séparé d'eux. Ils sont ma famille et leur vie était en danger aujourd'hui, on a perdu un ami et franchement je suis au bout du gouffre.

Je suis en compagnie de Chloé, Camille, Maud, Alex et Xavier. Je tiens Céleste dans mes bras et Chloé fixe un point précis que je n'arrive pas à distinguer sur sa fille. Je continue de jouer avec ses petits doigts potelés. Elle n'a rien vu et en retiendra aucun souvenirs et je dis tant mieux c'est pas quelque chose qu'un si petit être devrait retenir de sa vie.

- Tu peux me l'attacher ? Demande Camille en tendant un bracelet à Chloé.

Celle-ci exécute sans dire un mot et termine avec un mince sourire en direction de la jeune fille. Elle a l'air d'aller mieux mais ses mains la font souffrir elle ne peut pas faire grand chose avec encore.

Je regarde un peu tout le monde autour de moi et je me dis que j'ai de la chance de les avoir encore tous autour de moi à cet instant précis ! On était pas loin de la mort tout à l'heure.

J'ai pas revus Meryl depuis la sortie du Spoon, je me demande comment il va et j'espère de tout cœur qu'il n'est pas seul. On met la table et commençons à manger doucement et sans appétit pour tout dire.

Il n'y a que Céleste qui fait du bruit en mangeant son potage. Tout le monde la regarde pour éviter d'avoir à manger leur assiette.

Point de vue de Meryl.

J'ai laissé Lexa avec ses amis tout à l'heure, elle avait l'air d'avoir besoin de ça. J'ai marché pendant 15 minutes avant d'atteindre mon camion, je monte à l'intérieur et m'assois sur le siège conducteur.

Je fixe le logo sur mon volant "Volvo", je repense à ce qui vient tout juste de se terminer, on aurait pu tous mourir dans ce café en y repensant. La vie ne tient qu'à un fil, une larme chaude ruisselle sur ma joue gauche, je l'essuie immédiatement. Je renifle puis tourne la clé du camion pour le mettre en marche, je me ressaisi et enclenche la première vitesse, je m'engage sur la route, je rentre à mon appartement.

10 minutes plus tard je me gare devant la bâtisse, je descend et ouvre la porte après avoir glissé la ferraille dans la serrure. Je m'étale sur le canapé et allume la télé, rien de plus banale. Je fixe la fenêtre pour regarder dehors, le téléphone sonne, je souffle avant de me lever pour le saisir. Je pense que je vais le faire enlever ce portatif d'intérieur il me sert à rien, sa sonnerie m'agace.

- Allô ... Répondis-je agacé, pensant tomber sur une enquête comme d'habitude.

- Meryl tu vas bien ? Me demande la voix de mon père.

- Papa ... Dis-je étonné.

- J'ai appris pour le Spoon, ton portable est sur messagerie ! Dit-il inquiet.

- Ah oui je l'ai pas rallumé. Excuse moi, passe si tu veux je suis chez moi ! Dis-je en m'asseyant au canapé, honnêtement j'ai mal partout.

- Je fini et j'arrive. Dit mon père avant de raccrocher.

J'acquiesce et raccroche à mon tour. Je m'assoupis devant une émission complètement débile.