Ashes II | Dramione |

Chapitre 25

"L'amour est un esprit malin. L'amour est un démon : il n'y a pas d'autre mauvais ange que l'amour."
- William Shakespeare, Peines d'amours perdues"

Draco fouilla le manoir de fond en comble. Rien. Rien du tout. Il rêvait cet anneau n'existait pas c'était évident ! Et pourtant un puissant besoin de tomber sur quelque chose le malmenait. Il sentait quelque chose.
Quoi ? C'était une bonne question, il n'en savait rien lui-même.
Il avait cet sensation de sortir d'un rêve totalement irréel et de ressentir ce manque. Comme si une part de nous nous avait été enlevée quand nous avions ouvert les yeux. Cette sensation étrangement désagréable l'envahissait et puisqu'il n'avait rien à perdre il se mît à cherché. Une douleur s'ajouta à la sensation étrange qu'il ressentait quand il se rendit compte qu'être avec Hermione en cette instant aurait non seulement était parfait mais aussi extrêmement utile. Son intelligente et sa capacité à faire la part entre l'information principale et les petits détails avait toujours fasciné le Serpentard, cette profonde logique et la rationalité qui animait la lionne voilà ce qu'il aimait.

En cherchant pour la troisième fois au fond d'un tiroir il sentit quelque chose qu'il n'avait pas remarqué les deux fois précédente, un M en relief dans l'ébène.
"Malfoy" ce dit-il.
Il repensa à la façon dont Potter avait ouvert la Chambre des Secrets. C'était Hermione qui lui avait raconté. Il eut un pincement au cœur mais se ressaisit : Harry avait ouvert la chambre en repérant un serpent en relief sur un robinet et avait parlé Fourchelangue. Bien sûr Draco n'avait pas la chance de parler la la langue des serpents mais il tenta quand même quelque chose de plus... Ingénieux finalement.
-Alohomora ! Chuchota-t-il comme un mot doux à l'oreille du meuble.
Rien.
Mais une deuxième idée lui vint : il se mît à réciter la devise des Malfoy, une devise en latin que c'était appropriés et transmis les Malfoy : "Audaces fortuna juvat" soit "La fortune sourit à ceux qui osent" montrant bien l'image avare que voulait transmettre le premier des Malfoy.

Et soudain, un déclic, le petit M qu'il sentait encore sous ses doigts quelques secondes plutôt s'était enfoncé dans l'ébène. Et le fond du tiroir tenait encore grâce aux doigts de Draco, il les enleva précipitamment et entendit la planche tomber. Il plongea sa main dans le trou que cette dernière avait laissée et après en avoir tâté le fond, sa main se posa sur un parchemin vieillit. Il le sortit du trou, c'était une enveloppe, lourde, son cœur se mît à battre de plus en plus vite, il ouvrit l'enveloppe à la hâte.

La chevalière des Malfoy. Elle existait donc. Il la contempla, une bague argentée avec l'emblème des Malfoy en son centre : sur un carré bleu nuit tirant sur les verts -les couleurs rappelaient fortement la plupart des objets du Manoir d'ailleurs- un dragon ressemblant plutôt à un grand serpent.

Draco n'en revenait pas : il n'avait jamais vu cette chevalière comme avait pu-t-il en rêver ? Et quand bien même : pourquoi était-elle cachée et le Voldemort dont il avait rêvé lui avait justement demandé... Il prit la lettre, placardée d'un cachet vert sombre avec le M du font du tiroir dessus.

À la plus grande surprise de Draco la lettre était marquée de cette écriture presque fragile et tellement classe qu'était celle de sa propre mère.

Il lue la lettre et blêmit.
Il la prit, la chevalière également et attrapa son manteau en redescendant dans sa salle de séjour. Transplana.
St. Mangouste. Et sans attendre il chercha Hermione.
Il courait vite, il était essoufflé maintenant. Il l'aperçu soudain au détour d'un couloir.
-Hermione !
Elle se retourna lentement, livide.
-Qu'est ce que tu fais là ?! fit-elle
-Je suis désolée. Je... J'ai un problème.
Elle parut réellement s'inquiéter.
-Mais ça va hein ?
-Oui... Non... Je... Je ne sais pas, c'est ma mère... J'ai fais un cauchemar et... Oh par Merlin, Hermione je sais pas ce qu'il m'arrive mais... Elle m'a écrit une lettre, ma mère.