Chapitre 37 |Partie 2|

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Le pouvoir est une effroyable sorcellerie, une possession démoniaque, une folie à l'état pur. Une fois contaminé, vous ne pouvez plus vous en défaire. C'est tellement enivrant.

Qu'attendent les singes - Yasmina Khadra

-Bon, commençons, dit Hermione en posant un énorme grimoire devant elle.
Elle le fit léviter à l'aide de sa baguette et il s'ouvrit à la page dont les deux jeunes gens avaient besoin.
-Voilà. "Sortilège de pistage" lût Hermione. Bon je vais avoir besoin de pas mal de bougie, une dizaine peut-être parce que la magie de ma baguette n'est pas assez forte.
-Okay, je vais te chercher ça tout de suite.
Hermione le regarda s'en aller et dirigea bien vite son attention sur le grimoire. Il était vieux, corné et la simple pensée que Draco et Lucius avaient utilisé certains de ses sortilèges lui donna la nausée. Pour ne plus y penser elle se mît à lire le sortilège dans sa tête.

Draco arriva bien vite, avec la dizaine de bougie demandée. Le sortilège pouvait commencer.
-Incendo ! Dit Hermione d'une Luc imposante comme un ordre pour les bougies de s'allumer. Ce qu'elles firent au simple contact de sa voix et de son mouvement de poignée, sa baguette bien en main. Draco avait également, avec les bougies ramené un manteau appartenant à son père : il connaissait bien les sortilèges de pistage et il savait que Hermione allait avoir besoin d'un objet appartenant à Lucius pour continuer le sort.
Il lui tendit le vêtement, qu'elle prit en le remerciant d'un signe de tête.
- Perditus quod amissum, perditus quod amissum, répéta-t-elle de plus en plus fort. PERDITUS QUOD AMISSUM.

Draco observait ce spectacle avec effrois. La magie noire l'avait toujours intéressée : la puissance qui s'en dégageait était palpable quand on s'en servait. Mais à cet instant, il avait beau la sentir, il n'était qu'effrois en voyant Hermione invoquer ainsi les services d'une magie qu'elle avait toujours bannie pour retrouver nul autre que Lucius, son père à lui, Draco, qui de plus méprisait plus que tout Hermione et ses parents.
Son sang se glaça quand il vit quelques gouttes de celui de la brune couler de son nez tandis qu'elle continuait son sortilège, les yeux fermé, répétant les mêmes paroles et les mêmes gestes, baguette en main. Il voulut l'arrêter mais il savait que cela ne servait à rien et pourtant il ne pouvait plus supporter ce spectacle qui lui faisait mal dans chaque parcelle de son être comme si il avait été à sa place. Il avait l'impression que ses oreilles sifflait et son cœur se serait un peu plus chaque fois qu'une goutte du sang d'Hermione touchait le sol et il devait commander à chacun de ses muscles de ne pas la prendre dans ses bras et l'arrêter car ceux-ci le voulaient atrocement. Il avait la sensation qu'ils brûlaient sous sa peaux, se contractant quand Draco leur ordonnaient de ne pas bouger.

C'était une douleur insoutenable. Mais le pire était de loin la douleur morale que lui infligeait la vision de la femme qu'il aimait souffrant pour lui.

Soudain Hermione changea de parole tellement instinctivement qu'il se demanda si elle avait conscience quenelle ne prononçait plus la même chose. Et sans que Draco puisse s'y attendre, Hermine s'écroula inconsciente.

Ashes II | Dramione |Où les histoires vivent. Découvrez maintenant