Prologue

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Ne pleure pas Adryan.

Un homme ne pleure jamais. Pleurer est une faiblesse. Pleurer c'est pour les femmes. Pour les bébés.

Ne pleure pas Adryan.

Un West ne pleure pas. Peu importe les coups, les blessures, la douleur de tes muscles lorsque tu tombes. Tu te relève et tu continues d'avancer.

Alors ne pleure pas Adryan, même si ta jambe te fais atrocement souffrir et que ta chaussure n'est plus que sang.

Alors ne pleure pas Adryan.

Même si tu est attaché, avec un sac sur la tête alors que tu as une peur bleue du noir. Un Da Valle n'a pas peur. Un Da Valle est toujours courageux.

Ne pleure pas Adryan. Ni de peur, ni de douleur.

Car tu es un West et un Da Valle. Tu n'en as pas le droit. Même si ces inconnus t'emmènent loin de ta famille. Même si ils peuvent te tuer à n'importe quel moment. Même si tu te sens de plus en plus faible et que tu as de plus en plus sommeil.

Le bruit des balles. Malgré le bout de tissu sur ma tête, je les entends. Et ils me font atrocement mal à la tête. La voiture s'est arrêtée. J'entends les portières s'ouvrirent et d'autres bruits de balle. Toujours plus. Et là je sais que des gens meurent. Et ceux qui restent, n'iront sûrement pas au ciel, là où les gentils vont quand ils meurent. Là où je n'irais jamais parce que je suis un Da Valle.

Le bruit du coffre qui s'ouvre.

– Adryan..

Mon cœur se gonfle à l'écoute de cette voix. L'instant d'après, on me retire le sac et je tombe sur le regard vert de Mike. Il a son éternel sourire, celui qui m'apaise toujours.

– Oh mon petit bonhomme, viens là. Il faut qu'on aille à l'hôpital pour soigner ta petite jambe.

Il me souleve et moi je m'agrippe à lui. Je ne veux plus jamais qu'il me lâche.

J'avais à peine cinq ans. Et je n'avais pas le droit de pleurer alors que je venais de prendre une balle dans le pied et que j'avais failli me faire kidnapper.

Mais un West ne doit pas pleurer. Jamais.

Et un Da Valle ne doit pas avoir peur

Et Federico le savait aussi.






– Où est-il ?!

Mon grand père vient de pénétrer dans la maison et je ne l'ai jamais vu autant furieux. Ses sourcils sont extrêmement froncés et il s'appuye rageusement sur sa canne. Celle avec une tête de serpent en or plaqué. Ma mère était en train de recoudre un bouton de ma veste pour ma rentrée à l'école des enfants différents. Les «enfants bénis» comme disait mon grand père. Les surdoués.

– De qui est-ce que tu parles papa ? S'enquit-elle.

– De Federico ! Où est-ce qu'il est ?!!

– Federico ? Mais il est à l'école à cette heure !

– Il ne l'est pas, il s'est enfui parce que il a fait quelque chose de grave !

Il encre ses yeux marron dans les miens. Avant de s'approcher. Il sait que je n'arrive pas à mentir, il sait que son regard a un énorme pouvoir. C'est comme ça qu'il obtient toujours tout de moi.

– où est-il Adryan ?

Je sais où il va si il a fait une bêtise. Je connais sa cachette et je ne veux pas trahir mon petit frère mais grand-père sait que je le ferais.

– Dans le placard, dans la chambre de papa et maman.

Grand père monte les escaliers comme une furie, ma mère sur les talons à demander ce qui se passe. Et moi aussi je les suis.
Une fois dans la chambre, il ouvre le placard. Federico  est recroquevillé sur lui-même. Il plante ses yeux effrayés dans les iris implacables de notre grand père.

– Mon amour qu'est-ce qu'il y'a...

Elle voulut s'approcher mais il l'arrête net.

– Reste en dehors de ça Alma!

Il pince son oreille et le force à sortir du placard. Federico grimace de douleur et se retrouve projecter par terre. Son regard suppliant.

– Tu n'est qu'une erreur humaine ! Pourquoi tu ne peux pas être parfait comme ton frère Adryan ?!! Comment est-ce que tu as pu enfanter ça ?!! Demande-t-il à maman.

– Je t'interdis de parler de mon fils comme ça !!

– Ton fils est une pédale !! L'école m'a appelé pour me dire qu'il a envoyé une déclaration d'amour à un garçon de sa classe !! Il fait honte aux Da Valle.

Je l'observe. Il a la tête baissée et je sais ce qu'il se dit. Ne pleure pas Federico, ne pleure pas. Un West ne pleure pas.

Maintenant tu vas arrêter toutes tes bêtises ! Je ne veux plus de bagarres, de mauvaises notes et encore moins entendre parler d'histoire avec des garçons ! Tu te marieras avec une femme pour ne pas qu'on sache que tu est maudis par Dieu !! Prends exemple sur ton frère !!

Sur ce grand père sort. Maman s'agenouille pour le prendre dans ses bras. Elle pleure, mais pas lui. Et moi j'observe. Je ressens sa douleur, son silence.

Mais un West ne pleure pas. Et un Da Valle n'a pas peur. Federico et moi étions des West et des Da Valle.

Papa était en Afghanistan.

J'avais douze ans et Federico huit.

Alors nous n'avons pas pleurer, ni les jours suivants, ni les années suivantes.

Car un West ne pleure pas. Pleurer c'est pour les femmes. Pleurer c'est pour les bébés.

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Hey saaalut à tous et bienvenue dans ce nouveau livre de l'univers de Beverly ! Ce tome 2 sera plus sur Adryan et son enfance dont je n'ai presque pas parler dans le tome 1 parce que je pense qu'il méritait un livre à lui.

D'ailleurs je suis contente de poster le prologue. Il fallait que j'installe le décors. :)

N'oubliez pas d'ajouter déjà le livre dans votre bibliothèque pour ne rien manquer !!❤

- Bisous, Paule.♡




Beverly tome 2 : La vengeance du parrainOù les histoires vivent. Découvrez maintenant