Chapitre 41

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Assise sur le quai, Beverly buvait une tasse de thé, emmitouflée dans une couverture. Adryan discutait un peu plus loin avec Federico et Tutti ( qui les avaient rejoint une demi-heure plus tôt) ils devaient sûrement faire un rapport détaillé de l'attaque qu'il venait de subir. Pile le jour de son mariage. Décidément, un bonheur dans sa bien entraînait toujours une catastrophe. Theia elle était déjà dans la voiture. Ils devaient rentrer aux États-Unis.  Adryan et elle devait prendre un avion dans quelques heures.

Elle ne savait toujours pas où il l'emmenait mais elle se laissait porter. Adryan avait prouvé tant de fois qu'elle pouvait le suivre aveuglément.

Lorsqu'elle but sa dernière gorgée, Adryan l'appela.

– Beverly !

Elle se leva et les rejoignit. Sa robe était encore trempée et sale à certains endroits.

– C'est le moment pour nous d'y aller, je voulais te dire que c'est le meilleur mariage auquel j'ai assisté. Sourit Tutti

Il fit un clin d'œil à Beverly qui esquissa un sourire.

– Pas autant de familiarité avec MA femme, ajouta Adryan d'un ton sec.

– Oh là là parrain, pète un coup ça va te détendre.

– Tu ferais mieux d'y aller avant que moi je détende ton visage avec mes poings.

– Du calme, rigola Beverly.

Elle fit la bise à Federico et Tutti.

– Je suis contente que vous soyez venus à notre mariage. Dites au revoir à Theia de ma part.

– Prenez soin de vous, conclu Federico.

– Vous aussi. Je vous rappellerai. Vous pouvez y aller.

Beverly leur fit un dernier signe de la main tandis qu'ils regagnaient la voiture à quelques mètres de là. La brise de cette nuit était douce mais faisait frissonner Beverly par moment.

Adryan réajusta la couverture sur ses épaules.

– Viens j'ai réservé une chambre d'hôtel pour qu'on puisse se changer et se reposer. Notre vol n'est que dans six heures.

Il prit sa main mais Beverly ne bougea pas, hésitante.

– Ce sont les russes qui nous ont attaqué n'est-ce pas ?

– On parlera de ça après un bon repas, quelques verres de vin et avoir fait l'amour comme des sauvages.

Il déposa un baiser sur son front mais Beverly elle ne put prendre la situation à la légère.

– Adryan s'il te plaît, j'ai peur.

– Chaton, tu n'as pas à avoir peur tant que je suis prêt de toi.

– Je n'ai pas peur pour moi mais pour toi !

Il fit semblant de réfléchir.

– Mais tu n'as pas à avoir peur pour moi tant que je suis près de moi également.

– Je ne trouve pas ça drôle ! s'énerva-t-elle, ils savent où nous sommes et tu veux retourner à l'hôtel comme si de rien n'était ?!

– Je croyais que tu avais entièrement confiance en moi.

– C'est le cas! Ce n'est pas la question...

– Je sais ce que je fais et où je mets les pieds. C'est en restant ici à découvert que nous sommes le plus en danger. Un tueur à gages pourrait se cacher dans un bateau, dans l'obscurité à attendre l'occasion de pouvoir viser le cœur. Alors suis-moi et on en reparle quand ce sera le moment.

Devant ses arguments, Beverly n'eut pas le choix de se résoudre. L'angoisse de se faire attaquer une nouvelle fois la paralysait. Adryan ne pouvait pas gagner à chaque fois. Il avait eu beaucoup de chance jusqu'à présent. À quel moment la vie, l'univers ou même Dieu arrêterait de le protéger parce qu'il s'était aventuré trop de fois au bord du ravin ?

Elle le suivit jusque dans la voiture. Le trajet dura environ vingt minutes. Vingt minutes où aucun des deux ne dit mot. Cette lune de miel commençait bien décidément.

Une gentille dame les accueillis et leur montra leur chambre. Adryan en profita pour commander le dîner tandis que Beverly se laissa tomber sur le lit. Il était si moelleux et doux qu'elle soupira d'aise.

Adryan la rejoignit quelques instants plus tard. Elle l'observa tandis qu'il retirait sa veste, son noeud papillon et sa chemise. Beverly s'assit. Sa robe commençait à la gêner.

– Je ne comprends pas.

Il se tourna vers elle.

– Qu'est-ce que tu ne comprends pas chaton ?

– Pourquoi tu es si calme et détendu ?! On vient de nous attaquer putain ! Moi je tremble rien qu'en y repensant. Ils nous ont très vite retrouvé Adryan.

L'italien s'approcha d'elle et caressa lentement sa joue. Beverly ferma les yeux pour profiter de son contact. Il aurait pu mourir et la laisser seule encore une fois.

– Parce que mon plan se déroule à merveille.

Beverly releva la tête et croisa son regard. Il souriait.

– Quel plan Adryan?

– Ne t'inquiète pas chaton, je t'en parlerai bientôt.

Il prit son menton et se pencha pour prendre possession de ses lèvres. Ce baiser était si fougueux que Beverly eut du mal à suivre le rythme. Rapidement le désir embrasa son corps.
Adryan lâcha son menton et sa main descendit jusqu'à son cou. Il se mit à déposer des baisers sur le coin de sa lèvre, son cou et le haut de sa poitrine avant de la regarder droit dans les yeux.

– Madame Da Valle. Souffla-t-il

Beverly sourit.

– Monsieur Da Valle

– Je suis désolé Cara

Beverly fronça les sourcils. Il s'assit à côté d'elle.

– Désolé pourquoi ?

– Je te le dirai le moment venu.

– Tu commences à me faire peur tu sais ?

Il rigola sincèrement avant de la prendre dans ses bras.

– Ne t'inquiète pas. Pour l'instant je vais t'enlever cette robe et on va prendre une douche. D'accord ?

– D'accord.

Elle se tourna pour qu'il puisse avoir accès à la fermeture.

Beverly tome 2 : La vengeance du parrainOù les histoires vivent. Découvrez maintenant