Chapitre 42

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– Je t'avais promis qu'on reviendrait, et voilà ! Lança joyeusement Adryan lorsqu'il se gara dans la cour.

Une joie immense envahit Beverly. Tant de fois elle s'était remémorer les souvenirs précieux qu'elle s'était faite dans cet endroit. Tant de fois elle avait perdue espoir d'y revenir. La maison n'avait pas du tout changé. Le jardin était toujours bien entretenu malgré la disparition d'Alma.

Beverly se tourna vers Adryan avec un immense sourire mais il disparut aussitôt.

–  Loana et ses filles ?! Est-ce qu'elles sont là ?

– Loana est retournée à Palerme au près de son mari. Elle n'était là que pour rendre visite à ma mère.

Il détacha sa ceinture avant de déposer un doux baiser sur ses lèvres. Beverly se sentit déçue de ne pas les revoir mais soulagée de ne pas les mettre en danger par leur présence. Adryan descendit de la voiture et la jeune femme l'imita.

La chaleur la frappa de plein fouet.

– Dépêche toi d'aller te mettre à l'ombre, ordonna Adryan qui sortait les valises du coffre. Les clés sont sous le pot de fleurs juste devant la porte.

Heureusement ils avaient pu les récupérer dans la villa de location. Beverly s'exécuta. Devant la porte il y avait effectivement un pot avec une cattleya rouge magnifique.

Elle souleva le pot et récupéra la clé puis ouvrit la porte. Rien n'avait changé depuis de la dernière fois. Les souvenirs se ravivèrent dans sa mémoire, comme un feu vif. Jamais elle n'avait été aussi heureuse que dans cette maison, dans cette ville avec des habitants plus sympas les uns que les autres. Elle eut comme un déclic.

– C'est ici que je veux vivre, murmura-t-elle

– Quoi? questionna Adryan qui passa juste devant elle pour déposer les bagages à l'intérieur.

– C'est ici que je veux vivre, répéta Beverly comme si c'était une évidence.

Adryan se tourna vers elle et la dévisagea perplexe.

– Beverly...

– Non! Tu n'as pas le droit de dire non!

Elle s'aventura dans la pièce séjour.

– J'imagine nos enfants ici! En train de se poursuivre partout dans la pièce, l'un d'eux se cognant contre le bout de la table ! Il se mettra à pleurer à chaude larmes alors son frère s'en voudra de lui avoir couru après. Et moi je serais dans la cuisine en train d'essayer une nouvelle recette que j'aurais trouvé sur internet. Il y aurait un peu de fumée et l'alarme incendie se déclencherait, parce que je suis une piètre cuisinière. Alors tu sortiras de ton bureau pour vérifier qu'il n'y a pas le feu ce qui sera le cas mais tu seras agacé de ne pas pouvoir travailler parce que tu vis dans une maison de fou.

C'est lorsqu'un arrière goût salé la fit grimacer que Beverly se rendit compte qu'elle pleurait. Adryan restait là sans rien dire à l'observer. Il finit par sourire puis s'approcha d'elle.

– Ce n'est pas la vie que j'imaginais mais ça me conviendrait tout à fait de vivre dans une maison de fou avec une mauvaise cuisinière et des enfants turbulents.

Il prit une profonde inspiration.

– Ce serait plus pratique de vivre à Palerme mais je te promets que je vais y réfléchir.

Beverly lui rendit son sourire.

– Merci Adryan.

Cependant le sourire de l'italien disparu. Il prit un air sérieux qui inquiéta Beverly.

– Qu'est-ce qu'il y...

– Je n'ai jamais cessé de t'aimer, lui coupa-t-il

Beverly ne comprenait pas.

– Je n'ai jamais cessé de t'aimer, répéta Adryan, même quand tu t'es marié à cet...

– C'est du passé Adr...

– Non écoute moi! Je veux que tu écoutes tout ce que j'ai à te dire !

La colère dans sa voix et ses yeux forçat Beverly à se taire.

– Dès le moment où j'ai ouvert les yeux après avoir survécu à l'explosion, mon seul objectif était de te récupérer. C'est la seule raison qui m'a poussé à accepter de travailler avec mon père. Je n'en avais rien à faire d'expier mes crimes ou de récupérer la Cosa Nostra. C'est toi que je voulais.

Beverly ouvrit la bouche, sous le choc.

– Je me suis donné corps et âme à la rééducation pour redevenir le Adryan dont tu es tombée amoureuse...

– Je t'aurais aimé peu importe si tu étais resté paralysé, renifla Beverly.

Adryan l'ignora. Il mit les mains sur ses hanches et baissa la tête.

– La seule chose que je n'imaginais pas c'est que Nikola ferait en sorte que je te revoie plus tôt que ce que je pensais, je sais qu'il connaissait mon objectif, il me connaît aussi bien que je le connais. Mais c'était trop tôt, j'avais encore beaucoup de haine et de colère.

Il prit une profonde inspiration.

– Lorsque Carla m'a fait des avances, j'ai vu l'occasion de te punir, de te faire souffrir comme tu m'as fait souffrir. C'est la seule raison pour laquelle je l'ai demandé en mariage, juste pour te faire du mal, je n'en suis pas fier Beverly. Lorsque j'ai su que tu retournais en Russie je n'ai pas pu faire semblant plus longtemps.

Il releva la tête et Beverly sentit son cœur se briser. Des larmes coulaient de ses beaux yeux marron.

– Je t'ai dit que c'était ta faute si Thomas et ma mère était morte ce jour là mais je ne le pensais pas. Je sais que tu as tout fait pour les sauver ! Tu t'es marié avec l'homme qui a tué ton enfant pour une femme qui t'a trahi non seulement en étant la maîtresse de ton père mais qui savait également que c'était son père qui avait donné l'ordre de tuer tes parents. Je suis tellement désolé pour tout ça Beverly, tellement désolé.

Beverly pleurait à chaudes larmes. Elle s'approcha d'Adryan et se mit à essuyer ses larmes du bout des doigts.

– Non mon amour, c'est du passé, ne pense plus à ça, sanglota-t-elle.

– Je ne pourrais jamais te dire à quel point je suis reconnaissant, à quel point je t'admire et à quel point je suis fier que tu sois ma femme. Je me tiendrais toujours entre le ciel et les flammes, peu importe chaton, tant que je serais à tes côtés. Je t'aime à en devenir fou Beverly.

Elle le prit dans ses bras.

– Je t'aime Adryan, moi aussi je t'aime comme une folle.

Il passa ses bras autour de ses hanches.

– Maintenant que je t'ai à mes côtés, mon prochain objectif est de récupérer la Cosa Nostra et de faire payer ce traître d'Antonio.

– Je te suis Adryan dans toutes tes décisions.

Adryan sourit et se pencha pour prendre possession de ses lèvres. Leur baiser avait un arrière goût salé mais Beverly sentit les papillons s'envoler dans tous les sens dans son ventre.

– Je suis content que tu dises ça parce que tu es indispensable dans la prochaine étape de mon plan. Dit-il lorsqu'ils se séparèrent à bout de souffle.

– C'est quoi cette prochaine étape ?

Adryan sourit, un sourire qui ne disait rien de bon à Beverly.

– Ta mort, répondit-il.

– Ma mort ? Répéta Beverly perplexe.

Adryan reprit possession de ses lèvres.

Beverly tome 2 : La vengeance du parrainOù les histoires vivent. Découvrez maintenant