Moscou. Russie.Assis sur un fauteuil roulant, Adryan observait les lumières de la ville qui s'étendaient à perte de vue dans la nuit, comme des étoiles dans le ciel.
Le vent glacial fit virevolter quelques mèches de ses cheveux qui retombaient sur son crâne.Tout lui revint en mémoire. Le corps mutilé et le regard sans âme de sa mère, le sourire de Thomas tandis que la vie quittait son corps. Combien de temps était passé ? Est-ce que sa famille était au courant ? Il venait de perdre les deux seules personnes qui méritait vraiment son respect. C'est lui qui aurait dû mourir, c'est à lui qu'était destiné cette balle.
Mais une fois de plus, il n'était pas mort. Une fois de plus, il admirait l'ampleur de ses échecs. Celui-ci était sûrement le pire d'entre tous. Celui qui lui provoquait le plus de haine, de rage et d'impuissance. Il venait de perdre contre un parfait idiot moins âgé que lui d'au moins six ans.
Le bruit de la porte fenêtre l'arracha à ses pensées. Il attendit que la personne se place devant lui ou s'identifie, incapable de bouger le cou à cause de son attelle.
Nikola, tenant deux verres de cognac à la main, donna un à Adryan avant de s'asseoir sur le rempart du balcon.Adryan ne lui adressa même pas un regard mais son visage était encré dans son esprit lorsqu'il avait croisé son regard plutôt. Il n'avait pas changé depuis la dernière fois où ils s'étaient vus.
Un silence pesant s'installa entre eux avant qu'Adryan le brise d'une voix amère.– Quelle ironie, je ne suis même plus capable de tuer une personne correctement. Tutti, Lev et maintenant toi.
Nikola fit tourner son verre entre ses mains avant de boire une gorgée.
– C'est la seule chose que tu as à dire à ton vieux père après sept ans d'absences ? Aucune questions ?
– Si j'en ai des questions. Est-ce que tu comptes t'excuser d'avoir tuer Federico? Est-ce que tu comptes t'excuser d'avoir essayé de tuer Mamma ? D'avoir essayé de me tuer moi.
Nikola posa les yeux sur son fils qui lui ne le regardait pas.
– Est-ce que si je m'excuse tu me pardonneras ?
– Jamais. Répondit-il calmement.
– Alors ça ne sert à rien de perdre du temps avec ces bêtises. Ces mots hypocrites et complètement absurdes. Ce ne sont pas des excuses qui vont arrangé le mal que je t'ai fait.
Adryan laissa tomber son verre sur le sol. Il se brisa en mille morceaux.
– Content de voir qu'on est toujours sur la même longueur d'onde père.
Nikola grimaça en regardant le verre brisé.
– Je vois que tu n'as pas perdu cette mauvaise habitude de briser des verres lorsque tu es contrarié. Les bonnes manières Adryan ! Les bonnes manières.
– Pourquoi est-ce que tu m'as sortit des décombres de cette mine ? Pourquoi tu ne m'as pas laisser mourir ?
– Tu es mon fils je ne pouvais pas...
– Cesse ce rôle du père aimant qui se soucie de ma vie.. pas besoin de me mentir.
Nikola esquissa un sourire qui n'avait rien à voir avec de la joie.
– Tu as raison. Il y a une raison.
– Il y a toujours une raison.
Nikola ignora sa remarque et finit son verre d'un trait.
– J'ai besoin que tu me donnes la clé USB de Giuseppe.
– Tu arrives trop tard, je l'ai détruite.
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Beverly tome 2 : La vengeance du parrain
RomanceBien décidé à faire payer ses ennemis un par un, Adryan accepte la proposition de son père qu'il croyait mort : Aider Interpol à coincer Lev Swarovski et Antonio Da Valle. En échange, le gouvernement effacera ses crimes et son passé de mafieu. Malhe...