Beverly tome 2 : La vengeance du parrain

Chapitre 6

Un an plus tard.

St.Petersburg. Russie.

Assise sur l'une des chaises de la table du balcon, Beverly observait la ville animée. Elle tira une profonde bouffée de la cigarette entre ses lèvres et recracha de la fumée. Le tabac lui brûlant la gorge, la fit du bien.

Sa solitude était beaucoup plus facile à accepter, sa douleur plus douce à supporter. La jeune femme frissonna par moment, lorsque le vent glacial agressait son corps vêtue d'un simple et ample t-shirt.

Une fois son bâton de cigarette fini, elle écrasa le mégots contre le cendrier posé sur la table. Beverly s'adossa contre la chaise et ferma les yeux.
La porte coulissante s'ouvrit à ce moment sur un Lev visiblement heureux.

– Ma beauté ! Tu n'es pas encore prête ? S'agaça-t-il.

Beverly lui lança un regard perplexe avant de répondre froidement :

– Prête pour quoi?

Le sourire de Lev disparu pour laisser place à de la colère. il s'assit à côté de la jeune femme.

– Je t'ai prévenu que je t'emmène ce soir au restaurant pour fêter notre première année de mariage. Tu ne m'écoutais pas ce matin ?

– Ah ça, j'ai bien écouté mais je n'ai aucunement envie de fêter l'enfer dans lequel je vis, encore moins le jour où l'amour de ma vie est mort. Vas-y seul si ça t'amuse.

Lev laissa échapper un rire mauvais avant de serrer sa main contre le cou de la jeune femme qui ne se débattit même pas. Beverly se contenta de lui lancer un regard noir.

– J'en ai mare de ton insolence tu m'entends ?! Pourquoi tu ne peux tout simplement pas être belle et te taire ?!

– Je ne te donnerai jamais satisfaction après que tu aies gâché ma vie !

Le regard de Lev descendit sur son corps à moitié nu, il relâcha la pression de sa main et se pencha vers elle.

– Je t'ai offert tout ce dont une femme rêvait et pourtant tu ne m'as jamais remercié ! Tu n'as même jamais remplie ton premier rôle en tant qu'épouse!!

– Je te l'ai répété plusieurs fois, tu ne couchera qu'avec mon cadavre ! Moi vivante, je n'accepterai jamais que tu me touche avec tes sales pattes!! Répliqua-t-elle furieuse.

Lev prit une profonde inspiration pour se calmer. Il retira sa main de sa gorge avant de lui donner une gifle.

– Tu ferais mieux de te taire ! De toute façon rien de ce que tu pourras me dire me ferait oublier ma bonne humeur ! Je suis sur le point de prendre possession de la Costa Nostra.

Il esquissa un sourire. Beverly qui tenait sa joue rougit lui lança un regard interloquée.

– Je croyais que tu la contrôlait déjà grâce à ce lâche d'Antonio ?

– C'est exact mon amour, mais pas comme je le voudrais. Je veux que les italiens se mettent à genoux devant moi, qu'ils travaillent comme des esclaves pour les russes !

Beverly n'ajouta rien. De toute façon, le sort de la Costa Nostra et d'Antonio lui importait peu.

– Il faut que j'aille en Sicile pour deux semaines, j'espère pour toi que tu vas rester tranquille..

– Sachant que tu pointes une arme sur les seules personnes pour qui j'ai encore de la considération, je ne vois pas ce que je peux faire d'autres.

Beverly s'imagina à quel point Lyam devait être heureux au près de Daven malgré la disparition d'Amanda. Elle ne voulait pas gâcher ça, comme elle avait gâché le bonheur de toutes les personnes qui ont eut le malheur de croisé son chemin.

– Content que tu en sois consciente. Je pars dans trois jours.

– Ça me fera des vacances.

Lev ignora sa remarque et se pencha vers elle pour l'embrasser.

– Tu devrais mettre de la glace dessus, ça commence à enfler.

Il toucha sa joue. Beverly grimaça de douleur.

Los Angeles. États-Unis.

Malgré la fatigue de son corps, Adryan ne relâcha pas la pression. Accroché à la barre de traction, il montait et descendait depuis près d'une heure maintenant lorsque Carla pénétra dans la pièce.

– Tu sais pas à quel point ça m'excite de te voir suer autant, torse nu. C'est sexy.

Adryan esquissa un sourire en coin avant de lâcher la barre et de retrouver le sol. Il prit une bouteille d'eau et s'approcha de son kiné.

– J'ai tes résultats médicaux. Tout va bien ! Tu es en parfaite santé !

– Encore heureux. Répondit-il en buvant une gorgée d'eau.

– Plus aucune douleur aux jambes ou au dos ?

– Légèrement au dos, mais ça va. Je peux courir un marathon.

En voyant son visage inquiet, il ajouta avec un sourire rassurant :

– Je t'assure que je vais bien.

Il se pencha pour l'embrasser avant de se redresser.

– Je trouve que tu vas trop loin, tu essayes toujours de dépasser tes limites. Tu pourrais te faire très mal.

– Je ne suis pas en sucre Carla, ça va crois-moi.

Elle se força à sourire.

– Ça va, je te crois.

– Bien, tu dors avec moi ce soir ?

Son sourire la fit fondre mais pourtant aucune joie ne traversèrent son visage.

– Adryan, ça fait trois mois que notre relation dure..tu crois pas qu'il serait temps de.. s'engager dans une relation sérieuse ?

Le sourire de l'italien disparu pour laisser place à son visage implacable et froid. Carla comprit que le combat était perdu d'avance.

– Nous ne sortons pas ensemble, nous couchons juste ensemble. Tu étais d'accord avec ça n'est-ce pas ?

Elle se mordit la lèvre.

– Je sais.. mais je commence à avoir des sentiments pour toi..

– Je ne t'ai jamais rien promis. Coupa-t-il brusquement.

– Je sais mais...

– Mieux vaut que tu dormes dans ta chambre ce soir..conclu Adryan avant de la dépasser pour quitter la pièce.

Elle se tourna vers lui et hurla furieuse :

– Dis plutôt que la seule raison pour laquelle tu refuses toutes relations sérieuse c'est parce que tu aimes encore cette idiote là... cette Beverly !!

Adryan se tourna vers elle et lui lança un regard noir.

– Beverly n'a plus aucune importance dans ma vie..et tu le sais très bien..

Elle s'approcha de lui.

– Alors pourquoi tu ne veux pas me donner une chance comme à elle ? Vous vous êtes mariés et elle a été assez bête pour te laisser partir, je ne ferais pas la même erreur..

– Avant Beverly je n'avais aucunement l'intention de m'engager dans une relation sérieuse.. ça n'a rien à voir, je préfère rester seul. Mon mariage a juste été, une erreur.

Sans attendre sa réponse, il quitta la pièce.