Allongée en position foetale sous la couette, Beverly serrait contre elle, la chemise d'Adryan qu'elle portait toujours. Elle qui s'imaginait ne plus jamais sentir cette odeur. C'était la seule chose qui lui restait d'Adryan. Il ne lui avait plus adressé la parole depuis qu'il l'avait confié à Isaiah, son garde du corps. La villa de Lev avait explosée lorsqu'ils s'étaient éloignés d'après quelques mètres.
Beverly se détesta encore plus pour toutes les vies qu'elle venait de prendre. Elle se détestait d'être encore envie. Et le mépris d'Adryan à son égard, la rendait encore plus misérable.
Des coups sur la porte la sortie de ses sombres pensées. Elle essuya les quelques larmes sur ses joues, se redressant tandis que la porte s'ouvrait, pleine d'espoir que ce soit à Adryan.
À sa plus grande déception, Tutti pénétra dans la chambre et referma la porte derrière lui.
– Il m'ont prit pour une domestique ? Grogna-t-il, je t'ai apporté des vêtements.
Il déposa le sac dans un coin de la chambre avant de poser ses yeux sur Beverly. Il laissa échapper un long soupir avant de venir s'assoir près de la jeune femme.
– Je te l'avais dis Beverly, que tu regretterai toute ta vie de t'être marié avec cette tête de singe.
– Qu'est-ce que Adryan veut? Qu'est-ce qu'il attend de moi? Pourquoi ne pas m'avoir tuer hein?! Pourquoi ?!
– Ça n'a rien à voir avec Adryan. Ce n'est pas lui qui te veux en vie. Il ne fait que suivre les ordres.
Beverly fronça les sourcils.
– Comment ça ?
– Tu comprendras quand on sera aux États-Unis.
Tutti se leva.
– Et toi? Toi je te comprends encore moins ! Tu as disparu et tout d'un coup tu réapparaît au côté d'Adryan ! Et Adryan que je croyais mort! Tu sais à quel point j'ai souffert pendant 9 mois ?!
Elle éclata en sanglots. Tutti soupira excédé. Il se pencha vers Beverly et déposa ses bras sur le lit pour le soutenir.
– Je t'ai dis que tu comprendras quand nous serons aux États-Unis. Pour l'instant, je te conseille d'arrêter de pleurer parce que ça ne sert pas à grand chose. Tu mérites la colère d'Adryan. Tu le sais très bien..
Beverly savait qu'il avait raison. Bien sûr qu'elle méritait le mépris de tout le monde après la mort de Thomas.
– Mais au lieu de te morfondre, tu devrais bouger ton cul pour essayer de récupérer l'homme que tu aimes, si tu l'aimes vraiment.
– Adryan ne me pardonnera jamais !
– Adryan ne t'a pas tué! Répliqua durement Tutti. Regarde moi, il m'a tiré dessus, je serais mort sans Antonio même si ça me brûle de le reconnaître. Il a tiré sur son père. Il s'est débrouillé à chaque fois, à se débarrasser des personnes qui lui ont planté un couteau dans le dos! Et toi tu es encore là! Crois moi que ça en dit long..
Il se redressa, laissant Beverly perplexe.
– Donne lui du temps. Ajouta l'italien avant de sortir de la pièce.
Beverly resta perplexe devant ses paroles.
***
Sans se préoccuper de ses mains en sang, Adryan continuait à frapper avec acharnement le punching-ball, sous le regard inquiet de Federico. La sueur rendait sa peau brillante dans l'obscurité.
– Adryan... Lança Federico
Mais Adryan l'ignora et continuait de frapper avec rage, avec haine.
– Adryan ! Répéta Federico.
Mais celui-ci l'ignora encore. Jamais il n'avait ressentit le besoin d'extérioriser la douleur qui le consumait depuis maintenant un an. Il revoyait encore son visage en boucle. Elle était encore plus belle que dans ses souvenirs et ça, ça attisait encore plus sa colère.
– ADRYAN ÇA SUFFIT !!!
– PUTAIN !!! hurla Adryan en frappant le dernier coup.
Il s'arrêta, reprit son souffle pendant quelques secondes et récupéra la bouteille de Whisky posée sur le sol, il but une énorme gorgée cul sec.
– Ce n'est pas nécessaire de te faire autant de mal! Adryan s'il te plaît !
– J'aurais dû lui tirer dessus ! Elle aurait dû mourir entre les mains !! Je hais cette femme de toute mes forces tu m'entends Federico ?! Je la hais!
Il but de nouveau une longue gorgée, laissant la bouteille à moitié. Ce qu'il prit soin d'omettre, c'est qu'il se serait tiré une balle dans la tête, juste après avoir tuer Beverly. Après tout Qu'est-ce qui le motivait à rester en vie si ce n'était pas la vengeance et la haine.
– Je sais fratello. Ajouta Federico plein de compassion.
Il voyait dans le regard de son frère, la souffrance.
– Je lui ai tout donné ! Éclata Adryan. Pourquoi ?! C'est tout ce que je mérite ?!
Il s'assit dans un coin de la pièce, finissant d'un trait sa bouteille. Federico le rejoignit et s'assit à côté de lui. C'était bel et bien la première fois qu'il voyait Adryan pleurer. C'était sûrement la première fois qu'il s'autorisait à être si vulnérable.
– Grand père avait raison ! Les Da Valle sont maudit. Nous ne méritons pas le bonheur, jamais !
– Ne dis pas n'importe quoi ! Notre grand père n'était qu'un psychopathe qui nous manipulait à sa guise. Et tu as été son pantin préféré bien sûr ! C'est lui qui t'a rendu comme ça ! Si plein de colère. Tu as été le meilleur grand frère pour moi et pour Blair! Tu es une personne formidable et tu devrais te laisser une chance d'être heureux, avec Carla ou une autre femme...
Federico se doutait bien que derrière toute cette colère, il y avait encore des sentiments aussi vifs et destructeur qu'un feu de forêt pour Beverly. Sinon, ça ne l'aurait pas autant bouleversé de la revoir.
Adryan fit rouler la bouteille vide sur le sol.
– Va t'en Federico s'il te plaît, j'ai besoin d'être seul.
– Je ne crois pas que..
– Federico s'il te plaît ! Insista Adryan.
Résigné, Federico se leva.
– Prends soin de toi s'il te plaît.
Sur ce, il sortit de la pièce.
Palerme. Sicile.
Furieux, Lev composa le numéro de sa grand-mère qui répondit après la énième sonnerie, la voix enrouée par le sommeil et la colère.
– Je ne sais pas quelle heure il est en Sicile mais ici il est quatre heures du matin ! J'espère que tu as une bonne raison de me réveiller !
– Il fallait vraiment que tu détruise ma villa pour tuer Beverly ! J'adorais cette maison !!
– Calme toi !! Et tu peux m'expliquer de quoi est-ce que tu parles ?!
Lev fronça les sourcils. Il but son verre de vin, sous le regard de Moï qui restait en retrait.
– Je viens d'apprendre que ma maison a explosée et que mon épouse ainsi que certains de mes employées y ont laissé la vie!!
– Tu fais fausse route mon garçon car je n'avais pas prévu de tuer ta femme avant demain soir... maintenant que j'y pense, il y a un mois, une bombe à disparue de notre QG. On s'en ai rendu compte pendant l'inventaire. Bah maintenant je sais où elle est passée.
– Ça veut dire que cette idiote s'est suicidé ?! Même morte elle a trouvé un moyen de m'énerver ! Bon débarras !!
Il raccrocha violemment.
– Qu'elle brûle en enfer cette sale pute!
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Beverly tome 2 : La vengeance du parrain
RomansaBien décidé à faire payer ses ennemis un par un, Adryan accepte la proposition de son père qu'il croyait mort : Aider Interpol à coincer Lev Swarovski et Antonio Da Valle. En échange, le gouvernement effacera ses crimes et son passé de mafieu. Malhe...