Chapitre 31

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Bien qu'il était furieux, Adryan déposa délicatement Beverly sur la banquette arrière. Elle était reconnaissante qu'il reste doux envers elle. L'italien monta à son tour et claqua la portière. Beverly se blottie contre lui pour essayer de le calmer. Adryan sourit et caressa doucement ses cheveux mais ce sourire s'effaça presque aussitôt.

– Qu'en ai t-il de Carla ?

– Bonjour cher frère, et Bonjour Beverly. Lança Federico ironique.

Beverly lui rendit son sourire avant de répondre.

– Bonjour.

– Elle ne peux plus quitter son appartement. Je n'ai pas voulu donner l'ordre qu'on la tue parce que je me disais que tu voulais être de la partie. Sourit Tutti.

Adryan tourna le regard vers la vitre, observant le paysage.

– Nous irons là-bas tout de suite après avoir déposé Beverly chez mon père.

La jeune femme se redressa.

– Adryan, tu ne peux pas aller chez cette femme ! Il doit y avoir une horde de journalistes ! Swarovski et Antonio sont sûrement déjà en train de mettre je ne sais quel plan en place pour te détruire !

Adryan se tourna vers elle et planta son regard dans le sien. Elle eut un mouvement de recul tellement il était froid.

Vendetta. Murmura-t-il.

Beverly se tourna vers Tutti.

– Tu ne vas rien dire? Supplia-t-elle.

– Désolé Beverly mais cette fois, cette femme s'en ai prit à l'honneur. On ne peut laisser passer ça.

Beverly se tourna vers Federico mais celui-ci secoua la tête pour signifier qu'il ne pouvait rien y faire. La jeune femme se résigna. Elle s'assit dans le coin et n'ajouta plus aucun mot du trajet. Elle mourait déjà d'angoisse.

Lorsque la Berline se gara devant la coure de l'immense villa de Nikola West, Theia accourut aussitôt pour venir chercher Beverly. Elle ouvrit la portière où se trouvait Beverly mais Adryan ne lui laissa pas le temps de placer un mot.

– Un instant, Theia s'il te plaît.

Il se pencha vers Beverly et approcha ses lèvres à quelques centimètres de son oreille. Beverly en eut des bouffées de chaleur en sentant sa respiration sur sa peau.

– Ne t'approche pas d'Isaiah, je me suis bien fais comprendre ? Ne pose pas de question, je t'explique dès que je reviens.

La jeune femme fronça les sourcils au moment où il se redressa. Il déposa un tendre baiser sur ses lèvres.

– C'est bon tu peux l'emmener. Dit-il à Theia. Le médecin est déjà là ?

– Oui, il l'attends dans le salon. Tu viens Beverly.

– Oui.

Elle passa son bras autour du cou de Theia pour pouvoir se lever et quitter la voiture. Au moment où celle-ci referma la portière Adryan lança durement :

– Démarre.

Tutti s'exécuta.

– Tu as ton arme ? S'enquit Tutti.

– Évidemment.

– Alors on va faire péter le cerveau de cette salope. Je savais que cette femme était une pétasse mais toi tu pensais avec ta que..

– Je te préviens, si tu oses dire que je t'avais prévenu, je t'arrache la tête.

Tutti sourit.

– Je n'ai pas besoin de le dire à haute voix, tu en as pleine conscience.

– Vous savez ce que ça me rappelle ? Le bon vieux temps quand on était adolescents et que j'insistais pour vous accompagner dans vos sorties nocturnes.

Tutti sourit en repensant à ces souvenirs.

– C'est vrai quand on allait pécho tout ce qui bouge. C'est vrai qu'Adryan et moi on se disputait souvent pendant le trajet pour une meuf ou deux.

– C'est pas de ma faute si elles me préférait à toi. Murmura-t-il entre ses dents.

– Tu veux plutôt dire que tu étais jaloux parce que elle me trouvait beaucoup plus beau que toi.

– Tu t'es trompé d'histoire Tutti frutti. Râla Adryan.

Tutti lui jeta un œil à travers le rétroviseur et sourit. Il n'avait plus utilisé ce surnom stupide depuis qu'ils avaient tout les deux eût leur bac.

– Dans ma tête ça s'est passé comme ça. Ricana-t-il.

Federico se sentit fier intérieurement d'avoir pu détendre l'atmosphère et par la même occasion, rapprocher Tutti et Adryan. Si il y a bien une amitié qui ne devrait jamais se terminer c'est la leur. Federico avait été témoins de toutes les fois où ils avaient été là l'un pour l'autre.

Une demie heure plus tard, Tutti se gara devant l'immeuble. Adryan était impatient. Il avait passé le reste du trajet à imaginer Carla mourir entre ses mains. Ça lui permettait d'apaiser sa colère.

– Il n'y a pas de journalistes ?

– RAS, je suppose qu'ils sont intéressés par les plus gros poissons, Beverly et toi. Lança Tutti en lui tendant un silencieux.

Adryan le plaça sur son arme et resserra les doigts sur la crosse. Comme si elle devenait le prolongement de sa main. Ils la rangea dans sa ceinture et descendit de la voiture en même temps que Federico et Tutti. Il regarda tout les trois la devanture de l'immeuble de luxe.

– Où est-ce qu'elle est ?

– Troisième étages. Appartemment 119.

Adryan cogna à la porte. Un des hommes de Nikola vint l'ouvrir. Ils pénétrèrent tout les trois dans la pièce. Adryan observa les lieux. Cet endroit était exactement ce à quoi il pensait quand il s'imaginait où Carla vivait. On aurait dit que les biblots revenait d'un peu partout sans pour autant aller ensemble. Tout était fade, sans sel, comme leur relation au final. Carla se trouvait assise sur une chaise de la table à manger, les larmes aux. Elle se leva et courut vers lui lorsqu'elle le vit.

– Adryan.. mon amour.

Pour toute réponse Adryan entoura son cou de sa main et serra fort. Si fort qu'en peu de temps, elle devint complètement rouge.

– Je t'avais dit que je ne voulais plus jamais entendre parler de toi n'est-ce pas ? Je n'ai pas été assez clair ?!! Tu pensais que je bluffais, que je n'avais pas les couilles pour mettre ma menace à exécution ?!!! Hurla-t-il hors de lui.

Il lâcha son cou pour lui donner l'occasion de répondre. Carla prit une grande inspiration pour ne pas suffoquer.

– Je n'ai pas réfléchi ! J'étais en colère ! J'ai été complètement stupide ! Je t'en prie pardonne moi ! Supplia-t-elle.

Adryan attrapa violemment son cou et la forçat à regarder le mur juste en face d'eux.

– Regarde tout ces diplômes qui prouve que tu n'es pas stupide comme tu dis, que tu es une femme extrêmement intelligente et calculatrice.

– D'ailleurs elle était prête à s'enfuir, fit remarquer Tutti en pointant du doigt des valises dans un coin de la pièce.

Adryan la forçat à le regarder dans les yeux.

– Alors ne prends pas la stupidité pour excuse. Ce que tu as fais c'était dans un but bien précis. Tu voulais me faire du mal et t'enfuir n'est-ce pas ?! Laisse moi te rassurer. Tu as réussi à me faire du mal et maintenant je vais t'en faire bien plus ! Tu as la chance d'être une femme parce que si ce n'était pas le cas, je t'aurais déjà frappé à mort.

Il lâcha la jeune femme, sortit son arme et la pointa sur son front. Carla recula en pleurant mais Adryan ne se laissa pas attendrir. Il visa la tête.
Le sang gicla sur le mur et le corps de Carla retomba à genoux sur le sol.

Beverly tome 2 : La vengeance du parrainOù les histoires vivent. Découvrez maintenant