Beverly tome 2 : La vengeance du parrain

Chapitre 13

Lorsque Beverly revint à elle, elle croisa le regard bleu et le sourire chaleureux d'un homme qui était assis près d'elle. Il écoutait visiblement les battements de son cœur à l'aide d'un stéthoscope.

– Bonsoir Beverly. Dit-il.

Beverly observa la pièce autour d'elle. Ils étaient seuls dans une chambre. Elle pouvait voir que la nuit était tombée et qu'il pleuvait des cordes dehors par la porte fenêtre.

– Bonsoir, répondit-elle.

Il retira l'instrument et le rangea dans sa sacoche.

– Vous allez bien ! Enfin il faut que vous vous alimentez plus et éviter des situations perturbantes. Votre tension est extrêmement basse. Tenez.

Il déposa sur la table de nuit une boîte à comprimé orange qui n'en contenait que deux.

– C'est la quantité dont vous avez besoin. Je ne peux pas prendre le risque de vous confier une boîte pleine, j'ai eu vent de votre passé de toxicomanie et de vos crises suicidaire.

Beverly se redressa, la tête encore un peu lourde.

– Ce ne sont pas des crises docteur ! Votre métier est de soigner n'est-ce pas ?

– C'est le cas..

Elle donna un coup sec sur la boîte de comprimé qui fini au sol.

– Alors soignez mon âme ! Donnez moi un poison ou n'importe quoi qui pourrait me sortir de cet enfer!!

Le médecin l'observa désolé. Puis il fouilla dans sa sacoche et en sortit une petite carte.

– Malheureusement, je ne peux faire ça. Mais je connais quelqu'un qui guérit l'âme! Une vraie spécialiste.

Beverly prit la carte que lui tendait le médecin et lut : Mélanie Perkins, psychiatre.
Avec un numéro de téléphone tout en bas.

– Au revoir mademoiselle.

L'homme se leva et quitta la pièce. Beverly déposa le bout de carton sur la table et se leva. Elle s'approcha de la porte fenêtre au moment où un éclair illumina le ciel.
La porte s'ouvrit à ce moment sur Nikola et Xavier.

– Qu'est-ce que vous voulez ?

Elle aperçut leur silhouettes sur la vitre et n'eût pas besoin de se retourner.

– Le docteur nous a dit que tu étais en pleine forme mais de ne pas trop te bousculer. Commença Nikola.

– Nous sommes venus te faire une proposition. Termina Xavier.

Beverly ne répondit pas ce qui incita le directeur d'Interpol à continuer.

– Je vous propose une sécurité permanente, une nouvelle vie, une nouvelle identité, loin de tout cette noirceur que vous avez toujours connu. Paris est-ce que ça vous dit ? Une charmante ville pour être heureuse vous croyez pas ? Ou encore Londres !

Beverly savait que le problème n'était pas le lieu et encore moins l'identité. Quelque chose était mort, quelque part en elle. Elle se tourna vers eux.

– En échange des informations que je peux vous apporter sur les russes n'est-ce pas ?

– Exactement.

Elle savait que si elle faisait ça, elle serait une nouvelle fois plongée dans ce monde qu'elle haïssait tant. Ce monde dont son père voulait à tout prix la protéger mais il avait échoué lamentablement en y rentrant lui-même.

Et oui, Beverly avait fait sa petite enquête sur Mike Scott pendant cinq mois et c'était bel et bien l'un des plus gros enfoiré que le monde ai porté.